THADEE NAWROCKI, Directeur Général France de Brussels Airlines a bien voulu repondre à nos questions pour les lecteurs.
Entré à la Sabena en 1996, il a servi successivement à Lyon, Bordeaux et Paris jusqu`à la faillite de cette grande compagnie aérienne belge en 2001. Depuis lors, Thadée NAWROCKI a vite intégré la petite équipe en charge de travailler sur un nouveau projet de compagnie aérienne qui se fait appeler Brussels Airlines, il y a une dizaine d’années. Pur produit du transport aérien, il est aujourd`hui le directeur général France de Brussels Airlines, la première compagnie aérienne belge née en 2002 sur les cendres de la Sabena.
Diasporas-News : Brussels Airlines naît sur les cendres de la Sabena connue pour son professionnalisme dans le monde entier notamment en Afrique. Selon vous, comment expliquer la disparition inattendue de cette grande compagnie aérienne belge de 80 ans d`expérience dont de nombreux Africains se souviennent au profit d`une nouvelle compagnie aérienne ?
Thadée NAWROCKI: Il faut replacer la disparition de Sabena dans le contexte de l’époque. La situation économique des années 2000-2001 avait eu un impact très négatif sur l’activité de nombreuses compagnies aériennes. Les évènements tragiques du 11 septembre 2001 ont malheureusement précipité la faillite de certaines d’entre elles dont la Sabena. Immédiatement après la disparition de cette entreprise, un certain nombre d’acteurs économiques belges se sont mobilisés autour du projet de recréer une compagnie aérienne à vocation européenne, à savoir relier Bruxelles aux principales capitales économiques et institutionnelles en Europe. Cependant avec la disparition des compagnies aériennes telles que Sabena, Swissair et Air Afrique, force était de constater que disparaissait une importante capacité de/vers le continent africain. La diaspora africaine a donc rapidement exprimé le souhait d’avoir à nouveau accès à des offres alternatives pour se rendre au pays. Après une solide évaluation, nous avons décidé courant 2002 d’intégrer 2 Airbus 330 à notre flotte et développer ainsi un réseau de destinations africaines. Depuis cette date, notre flotte et notre réseau long-courrier à considérablement augmenté car nous proposons 21 destinations sur le continent africain. Depuis juillet 2010, nous aurons ainsi été en mesure de rajouter 5 destinations à notre réseau : Cotonou, Lomé, Ouagadougou, Accra et Bamako. Nous avons aujourd’hui (NDLR, jeudi 12 janvier 2012) le plaisir d’annoncer l’arrivée de 2 Airbus 330 supplémentaires qui permettront de consolider le réseau existant en rajoutant des fréquences sur plusieurs destinations.
D-N: Etes-vous satisfait de vos résultats financiers sur l`année 2011 ?
T.N : Commercialement, 2011 aura été marquée par une forte augmentation du nombre de passagers transportés et de notre chiffre d’affaires. Le développement de notre réseau africain et de notre activité au départ de la France auront bien sûr pesé positivement sur ces résultats. Les résultats financiers consolidés pour 2011 ne sont pas encore connus mais ils seront malheureusement pénalisés par le coût extrêmement élevé du kérosène. Les crises survenues dans certains pays africains, nous auront bien évidemment aussi impactés. Le transport aérien est un secteur d’activité particulièrement sensible aux facteurs extérieurs, qu’ils soient économiques, sanitaires ou géopolitiques. Dans un contexte économique incertain nous gardons donc une attention particulière au contrôle de nos coûts. Nous restons cependant dans une démarche volontariste et puisqu’une page de 10 ans se tourne sur l’histoire de notre jeune compagnie, nous préparons dès aujourd’hui notre avenir en confirmant un programme d’investissement important.
L’arrivée de 2 Airbus 330 supplémentaires dans notre flotte, nous permettra d’étendre et de consolider notre réseau. Nous allons ainsi ouvrir une ligne quotidienne vers New York dès le 1er Juin. Cette ouverture n’est d’ailleurs pas dénuée de considération africaine car la demande de déplacement entre ces 2 continents est en constante augmentation. Nous allons aussi consolider notre réseau existant vers l’Afrique. A partir du mois d’avril, nous offrirons ainsi un vol quotidien vers Abidjan. Après la crise que nous avons connue en Côte d’Ivoire, cela confirme notre confiance et notre optimisme sur les efforts de reconstruction et de relance entrepris par ce pays. L’Afrique centrale bénéficiera aussi de cette augmentation de capacité avec une augmentation conséquente de fréquence vers le Cameroun (Douala/Yaoundé) et plus de capacité de sièges vers Kinshasa. Enfin Nairobi et Bujumbura se verront rajouter une fréquence supplémentaire.
D-N: A en croire, ce sont là, les avantages pour les clients qui choisissent Brussels Airlines ?
T.N: Oui, le réseau est important et nous sommes dans une stratégie de développement. Pour preuve, l’ouverture en septembre dernier de Bamako, répondant ainsi à la forte demande de la communauté malienne de France. Le service à bord est aussi un axe central de l’amélioration. Nous annonçons aujourd’hui un programme d’investissement de 30 millions d’euros pour le renouvellement complet de nos sièges en classes Affaires et Economique sur notre réseau long-courrier. Nos passagers bénéficieront ainsi des toutes dernières avancées technologiques en matière de confort et de divertissement à bord. En classe Affaires, de tous nouveaux sièges lits seront ainsi installés. Nos tous nouveaux sièges en classe économique, plus fins et plus confortables se verront ainsi dotés d’un espacement et d’une inclinaison améliorée. Chaque siège sera équipé d’un écran individuel avec plus 100 heures de film et de programmes de divertissement disponibles. Ce tout nouvel écran bénéficie entre autre du confort d’utilisation des meilleures tablettes tactiles aujourd’hui sur le marché. La compagnie franchit donc un cap important. Le premier avion équipé sera disponible au printemps et le reste de la flotte sera équipée pour décembre prochain. Nous offrirons ainsi le meilleur produit à bord proposé par une compagnie entre l’Europe et l’Afrique..
D-N: Quelles sont vos perspectives et quels sont les enjeux du marché français dont vous êtes le premier responsable ?
T.N: Le trafic passager entre la France et l’Afrique est un des moteurs de notre compagnie. Il est par ailleurs en croissance constante sur les dernières années. Nos 2 fréquences quotidiennes entre Paris/CDG et Bruxelles contribuent à ce succès et afin de proposer le plus d’options possibles à nos passagers, nous leur offrons depuis quelques mois la possibilité de partir du centre de Paris grâce à un accord de partenariat avec Thalys ; ceci leur permet de rejoindre directement l’aéroport de Bruxelles en train à grande vitesse au départ de Paris Gare du Nord. Nous n’oublions pas non plus nos amis africains installés en Province …Brussels Airlines offre par exemple des vols au départ de Lyon, Toulouse, Marseille, régions où la diaspora africaine est importante.
D-N: Le prix du billet est-il abordable pour vos clients ?
T.N: Les prix moyens des billets d’avion vers le continent africain ont baissé ces dernières années. Plus de compétition entraîne les prix vers le bas … tant mieux pour les passagers ! Même si le prix proposé aux clients est un critère important, notre priorité reste d’offrir le meilleur rapport Qualité/Prix. Assurer un service optimal, des facilités de transit, une bonne ponctualité, une prise en charge efficace des bagages et une présence de nos équipes sur l’ensemble de nos destinations font aussi partie des critères de choix de nos passagers. Nous ne souhaitons pas dégrader la qualité de notre produit dans le seul but de pouvoir proposer les tarifs les plus bas. Nous assumons ce choix, et si je me base sur nos résultats, cette approche est appréciée par nos clients. A titre d’exemple, je citerais la mise en place depuis l’été dernier du service de pré-enregistrement à Paris CDG. Ce nouveau service a été mis en place suite aux remarques de nos clients réguliers qui comme vous le savez voyagent très chargés et qui considèrent souvent l’enregistrement comme un moment de stress. Nous offrons donc la possibilité aux passagers qui le souhaitent de procéder à leur enregistrement la veille de leur départ entre 19h et 21h. Ces passagers bénéficient d’une franchise bagages étendue avec 9 kilos supplémentaires offerts. Au final, ce service est très apprécié par nos passagers, ce qui démontre bien qu’avec un tarif compétitif et une bonne offre de services, vous répondez parfaitement aux attentes des voyageurs.
D-N: Connaissez-vous le magazine Diasporas News ? Si oui, qu`en pensez-vous ?
T.N: Je connais Diasporas-News depuis son lancement et j`apprécie particulièrement ce magazine. C’est un support merveilleux pour lequel j`ai une affection particulière. Je me souviens par ailleurs de la première fois où Coura (NDLR, l`assistante du directeur général) est venue me voir avec le projet de lancement du premier magazine gratuit en faveur de la communauté africaine car j’ai trouvé que c`était un beau challenge. L’équipe de Diasporas News est dynamique et très à l’écoute, c’est tout naturellement que nous essayons de leur apporter notre soutien.
Faustin Dali
Entré à la Sabena en 1996, il a servi successivement à Lyon, Bordeaux et Paris jusqu`à la faillite de cette grande compagnie aérienne belge en 2001. Depuis lors, Thadée NAWROCKI a vite intégré la petite équipe en charge de travailler sur un nouveau projet de compagnie aérienne qui se fait appeler Brussels Airlines, il y a une dizaine d’années. Pur produit du transport aérien, il est aujourd`hui le directeur général France de Brussels Airlines, la première compagnie aérienne belge née en 2002 sur les cendres de la Sabena.
Diasporas-News : Brussels Airlines naît sur les cendres de la Sabena connue pour son professionnalisme dans le monde entier notamment en Afrique. Selon vous, comment expliquer la disparition inattendue de cette grande compagnie aérienne belge de 80 ans d`expérience dont de nombreux Africains se souviennent au profit d`une nouvelle compagnie aérienne ?
Thadée NAWROCKI: Il faut replacer la disparition de Sabena dans le contexte de l’époque. La situation économique des années 2000-2001 avait eu un impact très négatif sur l’activité de nombreuses compagnies aériennes. Les évènements tragiques du 11 septembre 2001 ont malheureusement précipité la faillite de certaines d’entre elles dont la Sabena. Immédiatement après la disparition de cette entreprise, un certain nombre d’acteurs économiques belges se sont mobilisés autour du projet de recréer une compagnie aérienne à vocation européenne, à savoir relier Bruxelles aux principales capitales économiques et institutionnelles en Europe. Cependant avec la disparition des compagnies aériennes telles que Sabena, Swissair et Air Afrique, force était de constater que disparaissait une importante capacité de/vers le continent africain. La diaspora africaine a donc rapidement exprimé le souhait d’avoir à nouveau accès à des offres alternatives pour se rendre au pays. Après une solide évaluation, nous avons décidé courant 2002 d’intégrer 2 Airbus 330 à notre flotte et développer ainsi un réseau de destinations africaines. Depuis cette date, notre flotte et notre réseau long-courrier à considérablement augmenté car nous proposons 21 destinations sur le continent africain. Depuis juillet 2010, nous aurons ainsi été en mesure de rajouter 5 destinations à notre réseau : Cotonou, Lomé, Ouagadougou, Accra et Bamako. Nous avons aujourd’hui (NDLR, jeudi 12 janvier 2012) le plaisir d’annoncer l’arrivée de 2 Airbus 330 supplémentaires qui permettront de consolider le réseau existant en rajoutant des fréquences sur plusieurs destinations.
D-N: Etes-vous satisfait de vos résultats financiers sur l`année 2011 ?
T.N : Commercialement, 2011 aura été marquée par une forte augmentation du nombre de passagers transportés et de notre chiffre d’affaires. Le développement de notre réseau africain et de notre activité au départ de la France auront bien sûr pesé positivement sur ces résultats. Les résultats financiers consolidés pour 2011 ne sont pas encore connus mais ils seront malheureusement pénalisés par le coût extrêmement élevé du kérosène. Les crises survenues dans certains pays africains, nous auront bien évidemment aussi impactés. Le transport aérien est un secteur d’activité particulièrement sensible aux facteurs extérieurs, qu’ils soient économiques, sanitaires ou géopolitiques. Dans un contexte économique incertain nous gardons donc une attention particulière au contrôle de nos coûts. Nous restons cependant dans une démarche volontariste et puisqu’une page de 10 ans se tourne sur l’histoire de notre jeune compagnie, nous préparons dès aujourd’hui notre avenir en confirmant un programme d’investissement important.
L’arrivée de 2 Airbus 330 supplémentaires dans notre flotte, nous permettra d’étendre et de consolider notre réseau. Nous allons ainsi ouvrir une ligne quotidienne vers New York dès le 1er Juin. Cette ouverture n’est d’ailleurs pas dénuée de considération africaine car la demande de déplacement entre ces 2 continents est en constante augmentation. Nous allons aussi consolider notre réseau existant vers l’Afrique. A partir du mois d’avril, nous offrirons ainsi un vol quotidien vers Abidjan. Après la crise que nous avons connue en Côte d’Ivoire, cela confirme notre confiance et notre optimisme sur les efforts de reconstruction et de relance entrepris par ce pays. L’Afrique centrale bénéficiera aussi de cette augmentation de capacité avec une augmentation conséquente de fréquence vers le Cameroun (Douala/Yaoundé) et plus de capacité de sièges vers Kinshasa. Enfin Nairobi et Bujumbura se verront rajouter une fréquence supplémentaire.
D-N: A en croire, ce sont là, les avantages pour les clients qui choisissent Brussels Airlines ?
T.N: Oui, le réseau est important et nous sommes dans une stratégie de développement. Pour preuve, l’ouverture en septembre dernier de Bamako, répondant ainsi à la forte demande de la communauté malienne de France. Le service à bord est aussi un axe central de l’amélioration. Nous annonçons aujourd’hui un programme d’investissement de 30 millions d’euros pour le renouvellement complet de nos sièges en classes Affaires et Economique sur notre réseau long-courrier. Nos passagers bénéficieront ainsi des toutes dernières avancées technologiques en matière de confort et de divertissement à bord. En classe Affaires, de tous nouveaux sièges lits seront ainsi installés. Nos tous nouveaux sièges en classe économique, plus fins et plus confortables se verront ainsi dotés d’un espacement et d’une inclinaison améliorée. Chaque siège sera équipé d’un écran individuel avec plus 100 heures de film et de programmes de divertissement disponibles. Ce tout nouvel écran bénéficie entre autre du confort d’utilisation des meilleures tablettes tactiles aujourd’hui sur le marché. La compagnie franchit donc un cap important. Le premier avion équipé sera disponible au printemps et le reste de la flotte sera équipée pour décembre prochain. Nous offrirons ainsi le meilleur produit à bord proposé par une compagnie entre l’Europe et l’Afrique..
D-N: Quelles sont vos perspectives et quels sont les enjeux du marché français dont vous êtes le premier responsable ?
T.N: Le trafic passager entre la France et l’Afrique est un des moteurs de notre compagnie. Il est par ailleurs en croissance constante sur les dernières années. Nos 2 fréquences quotidiennes entre Paris/CDG et Bruxelles contribuent à ce succès et afin de proposer le plus d’options possibles à nos passagers, nous leur offrons depuis quelques mois la possibilité de partir du centre de Paris grâce à un accord de partenariat avec Thalys ; ceci leur permet de rejoindre directement l’aéroport de Bruxelles en train à grande vitesse au départ de Paris Gare du Nord. Nous n’oublions pas non plus nos amis africains installés en Province …Brussels Airlines offre par exemple des vols au départ de Lyon, Toulouse, Marseille, régions où la diaspora africaine est importante.
D-N: Le prix du billet est-il abordable pour vos clients ?
T.N: Les prix moyens des billets d’avion vers le continent africain ont baissé ces dernières années. Plus de compétition entraîne les prix vers le bas … tant mieux pour les passagers ! Même si le prix proposé aux clients est un critère important, notre priorité reste d’offrir le meilleur rapport Qualité/Prix. Assurer un service optimal, des facilités de transit, une bonne ponctualité, une prise en charge efficace des bagages et une présence de nos équipes sur l’ensemble de nos destinations font aussi partie des critères de choix de nos passagers. Nous ne souhaitons pas dégrader la qualité de notre produit dans le seul but de pouvoir proposer les tarifs les plus bas. Nous assumons ce choix, et si je me base sur nos résultats, cette approche est appréciée par nos clients. A titre d’exemple, je citerais la mise en place depuis l’été dernier du service de pré-enregistrement à Paris CDG. Ce nouveau service a été mis en place suite aux remarques de nos clients réguliers qui comme vous le savez voyagent très chargés et qui considèrent souvent l’enregistrement comme un moment de stress. Nous offrons donc la possibilité aux passagers qui le souhaitent de procéder à leur enregistrement la veille de leur départ entre 19h et 21h. Ces passagers bénéficient d’une franchise bagages étendue avec 9 kilos supplémentaires offerts. Au final, ce service est très apprécié par nos passagers, ce qui démontre bien qu’avec un tarif compétitif et une bonne offre de services, vous répondez parfaitement aux attentes des voyageurs.
D-N: Connaissez-vous le magazine Diasporas News ? Si oui, qu`en pensez-vous ?
T.N: Je connais Diasporas-News depuis son lancement et j`apprécie particulièrement ce magazine. C’est un support merveilleux pour lequel j`ai une affection particulière. Je me souviens par ailleurs de la première fois où Coura (NDLR, l`assistante du directeur général) est venue me voir avec le projet de lancement du premier magazine gratuit en faveur de la communauté africaine car j’ai trouvé que c`était un beau challenge. L’équipe de Diasporas News est dynamique et très à l’écoute, c’est tout naturellement que nous essayons de leur apporter notre soutien.
Faustin Dali