Situation confuse, risque d’un nouvel embrasement, crise de nerfs… Le Président Alassane Ouattara et ses lieutenants retranchés à l’Hôtel du Golf, ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ils appellent, par conséquent, leurs militants et sympathisants à paralyser tout le pays « tant que Laurent Gbagbo ne quitte pas le pouvoir ». Après la marche avortée du jeudi dernier, violement réprimée par les forces de la garde républicaine et l’opération « casserole » déclenchée c es jours-ci pour faire face aux attaques de l’ennemi, selon ces mêmes responsables, le clan Ouattara décide des marches éclatées à travers tout le pays. Avec pour seul et unique objectif « contraindre Gbagbo à rendre le pouvoir».
Après le triste bilan dressé par les responsables du RHDP faisant état de plus de 120 morts, 200 blessés, des centaines de détenus à la préfecture de police, de nombreux disparus, personne ne pouvait imaginer que les militants du RHDP pouvaient (encore) reprendre les rues. Pour donner la réplique certainement aux déclarations du ministre de l’intérieur du Président Laurent Gbagbo, Emile Guiriéoulou qui déclarait que ce qui s’est passé le jeudi dernier leur aurait servi de leçon, ils ont decidé de paralyser Abidjan et l’intérieur par des marches éclatées. « Il n’est plus question pour nous de reculer devant ces mercenaires. Notre objectif est d’installer Alassane Ouattara dans le fauteuil présidentiel et personne ne peut nous empêcher. Car notre détermination et celle de nos militants ne sauraient être entamées par la barbarie meurtrière de ces mercenaires libériens au service de Gbagbo », fait remarquer un cadre du RHDP. A en croire ce qui se raconte du côté de l’Hôtel du Golf, l’objectif d’Alassane Ouattara n’a pas changé malgré la résistance, selon lui, que lui impose le camp de La Majorité Présidentielle.
Comment sortir du piège de la « réclusion » au Golf
Si le Président Laurent Gbagbo tient toujours les reines du pouvoir, ce n’est pas le cas pour Alassane Ouattara. Malgré le soutien de la communauté qui lui reconnait la qualité de président légal et légitime, il reste dans un Hôtel avec toute son équipe gouvernementale. Ni les casques bleus, ni les forces françaises (la licorne) n’ont pu traduire dans les faits tous les soutiens qu’ils assurent accorder au gouvernement Ouattara. Plus grave, les soldats favorables à l’actuel locataire du Palais, prenant prétexte d’une série d’affrontements entre eux et certains éléments des Forces armées des forces nouvelles qui ont causé des pertes en vies humaines dans les deux camps, ont bouclé les deux entrées du « Palais du Golf », faisant du coup de ce lieu une « zone interdite ». Une situation extrêmement délicate qui fait dire que le Président déclaré élu par la Cei et ses hommes sont en réclusion depuis le jeudi 16 décembre dernier. Un dilemme qui taraude la tête de tous les observateurs de la scène politique ivoirienne. Et la question que se posent bon nombre d’Ivoiriens est de savoir comment Alassane Ouattara et ses hommes vont se prendre pour sortir de ce piège tendu par l’adversaire ? Deux options seraient en préparation, selon les experts en sécurité proches du RHDP. Faire sauter ces verrous des FDS. Mais comment ? Par la force ? D’autant plus que deux tentatives se sont déjà avérées vaines. Feront-ils recours à une troisième tentative de libération du Golf? Personne ne saurait répondre par l’affirmative. Ou bien engager une médiation ? Cela n’est pas à l’ordre du jour, aux dires du Président Alassane Ouattara, qui n’envisage pas discuter avec son adversaire pour l’instant. Avis largement partagé par le Président Français Nicolas Sarkozy qui exige le départ sans délai du Président Gbagbo du pouvoir. Le directoire du RHDP est sans détour : «Nous devons choisir entre nous libérer de la dictature d’un ancien Président qui s’accroche au pouvoir ou nous taire à jamais pour subir toutes les humiliations et les violences des mercenaires libériens »
De l’Hôtel du Golf au Palais Présidentiel ?
« Dans tous les cas, Alassane Ouattara et ses partisans ne resteront pas éternellement à l’Hôtel du Golf. Ils en sortiront de toutes les façons, un jour.», s’est exprimé sur ce sujet un leader de la société civile. Et le Premier Ministre Guillaume Soro de confier que « le comportement de la garde républicaine aux ordres de Laurent Gbagbo n’est que les signes des derniers soubresauts d’un pouvoir agonisant ». Si le désespoir gagne certains militants en raison de la marche avortée sur la RTI, le gouvernement du RHDP reste confiant et appelle ses militants à maintenir la pression. Guillaume Soro, il demande aux Ivoiriens de rester mobilisés et de maintenir la pression. « Les refondateurs et leurs amis jouent leur destin. L’installation du Président Alassane Ouattara n’est qu’une question d’heure et cela se fera sans heurts », a-t-il confié. Pour rassurer les plus sceptiques, le Président en exercice du RHDP, par ailleurs Président du PDCI, Henri Konan Bédié s’est adressé aux Ivoiriens qu’il invite à rester mobilisés autour du Président Alassane Ouattara. Un appel qui vient, au moment ou des rumeurs faisaient état d’un froid entre les deux frères héritiers d’Houphouët, de mettre en confiance leurs militants mais aussi et surtout de les mettre ainsi en ordre de bataille pour l’ultime étape de la victoire. «C’est vraie que nous sommes dans une voie difficile, mais Gbagbo lui est dans une voie sans issue», a confié un proche de Ouattara.
Patrice Pohé
Après le triste bilan dressé par les responsables du RHDP faisant état de plus de 120 morts, 200 blessés, des centaines de détenus à la préfecture de police, de nombreux disparus, personne ne pouvait imaginer que les militants du RHDP pouvaient (encore) reprendre les rues. Pour donner la réplique certainement aux déclarations du ministre de l’intérieur du Président Laurent Gbagbo, Emile Guiriéoulou qui déclarait que ce qui s’est passé le jeudi dernier leur aurait servi de leçon, ils ont decidé de paralyser Abidjan et l’intérieur par des marches éclatées. « Il n’est plus question pour nous de reculer devant ces mercenaires. Notre objectif est d’installer Alassane Ouattara dans le fauteuil présidentiel et personne ne peut nous empêcher. Car notre détermination et celle de nos militants ne sauraient être entamées par la barbarie meurtrière de ces mercenaires libériens au service de Gbagbo », fait remarquer un cadre du RHDP. A en croire ce qui se raconte du côté de l’Hôtel du Golf, l’objectif d’Alassane Ouattara n’a pas changé malgré la résistance, selon lui, que lui impose le camp de La Majorité Présidentielle.
Comment sortir du piège de la « réclusion » au Golf
Si le Président Laurent Gbagbo tient toujours les reines du pouvoir, ce n’est pas le cas pour Alassane Ouattara. Malgré le soutien de la communauté qui lui reconnait la qualité de président légal et légitime, il reste dans un Hôtel avec toute son équipe gouvernementale. Ni les casques bleus, ni les forces françaises (la licorne) n’ont pu traduire dans les faits tous les soutiens qu’ils assurent accorder au gouvernement Ouattara. Plus grave, les soldats favorables à l’actuel locataire du Palais, prenant prétexte d’une série d’affrontements entre eux et certains éléments des Forces armées des forces nouvelles qui ont causé des pertes en vies humaines dans les deux camps, ont bouclé les deux entrées du « Palais du Golf », faisant du coup de ce lieu une « zone interdite ». Une situation extrêmement délicate qui fait dire que le Président déclaré élu par la Cei et ses hommes sont en réclusion depuis le jeudi 16 décembre dernier. Un dilemme qui taraude la tête de tous les observateurs de la scène politique ivoirienne. Et la question que se posent bon nombre d’Ivoiriens est de savoir comment Alassane Ouattara et ses hommes vont se prendre pour sortir de ce piège tendu par l’adversaire ? Deux options seraient en préparation, selon les experts en sécurité proches du RHDP. Faire sauter ces verrous des FDS. Mais comment ? Par la force ? D’autant plus que deux tentatives se sont déjà avérées vaines. Feront-ils recours à une troisième tentative de libération du Golf? Personne ne saurait répondre par l’affirmative. Ou bien engager une médiation ? Cela n’est pas à l’ordre du jour, aux dires du Président Alassane Ouattara, qui n’envisage pas discuter avec son adversaire pour l’instant. Avis largement partagé par le Président Français Nicolas Sarkozy qui exige le départ sans délai du Président Gbagbo du pouvoir. Le directoire du RHDP est sans détour : «Nous devons choisir entre nous libérer de la dictature d’un ancien Président qui s’accroche au pouvoir ou nous taire à jamais pour subir toutes les humiliations et les violences des mercenaires libériens »
De l’Hôtel du Golf au Palais Présidentiel ?
« Dans tous les cas, Alassane Ouattara et ses partisans ne resteront pas éternellement à l’Hôtel du Golf. Ils en sortiront de toutes les façons, un jour.», s’est exprimé sur ce sujet un leader de la société civile. Et le Premier Ministre Guillaume Soro de confier que « le comportement de la garde républicaine aux ordres de Laurent Gbagbo n’est que les signes des derniers soubresauts d’un pouvoir agonisant ». Si le désespoir gagne certains militants en raison de la marche avortée sur la RTI, le gouvernement du RHDP reste confiant et appelle ses militants à maintenir la pression. Guillaume Soro, il demande aux Ivoiriens de rester mobilisés et de maintenir la pression. « Les refondateurs et leurs amis jouent leur destin. L’installation du Président Alassane Ouattara n’est qu’une question d’heure et cela se fera sans heurts », a-t-il confié. Pour rassurer les plus sceptiques, le Président en exercice du RHDP, par ailleurs Président du PDCI, Henri Konan Bédié s’est adressé aux Ivoiriens qu’il invite à rester mobilisés autour du Président Alassane Ouattara. Un appel qui vient, au moment ou des rumeurs faisaient état d’un froid entre les deux frères héritiers d’Houphouët, de mettre en confiance leurs militants mais aussi et surtout de les mettre ainsi en ordre de bataille pour l’ultime étape de la victoire. «C’est vraie que nous sommes dans une voie difficile, mais Gbagbo lui est dans une voie sans issue», a confié un proche de Ouattara.
Patrice Pohé