Depuis le 16 décembre 2010, 300 militants du Rhdp sont détenus à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Ils sont accusés d'atteinte à l'ordre public. Depuis le mercredi dernier, une première vague de 45 de ces détenus sont devant le tribunal pour répondre de leurs actes. Hier, au deuxième jour de leur procès, ils ont été jugés non coupables et libérés. Avant ce délibéré, les accusés ont rejeté les faits qui leur sont reprochés. Leurs avocats, à savoir Me Blessy Chrysostome et Me Koné Mohamed Lamine, les ont appuyés en insistant sur l'absence de preuve matérielle. Parce que leurs clients, selon eux, n'ont pas été arrêtés sur le lieu de la marche, mais pour certains dans leurs quartiers et pour d'autres dans les rues. "La veille de la marche, la télévision a appelé les jeunes à vaquer tranquillement à leurs occupations. Donc ce jour là, se trouver au dehors n'est pas une tentative de marcher", a argumenté Me Blessy. Le parquet pour sa part, a expliqué qu'il est dans l'embarras parce qu'il n'y a aucun élément matériel justifiant le trouble à l'ordre public. "Il faut respecter la loi", a même rappelé le parquet. C'est donc convaincu de ces arguments que le tribunal a déclaré non coupables les 45 militants du Rhdp. Une décision que Me Koné Lamine a salué à sa juste valeur : "Nous sommes heureux que le tribunal ait fait sienne la raison au détriment de la passion. Le parquet qui poursuit était même dans l'embarras. Il a estimé qu'il n'y a pas d'élément pour condamner ces jeunes gens. C'est la victoire du droit parce que le trouble à l'ordre public n'était pas constitué dans le cas d'espèce", a-t-il souligné. Un fait dont pourraient, sauf surprise, bénéficier tous les autres militants qui attendent d'être jugés dans les prochains jours.
DJE KM
cathycelio@yahoo.fr
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