Il aurait dû être le Desmond Tutu ivoirien. Bernard Cardinal Agré, ancien Archevêque d’Abidjan, aurait eu, dans la crise qui secoue la Côte d’Ivoire, des prises de position de l’archevêque anglican, d’Afrique du sud, que le pays n’en serait pas là aujourd’hui. La preuve, la dernière sortie de l’homme de Dieu dans la presse, estimant que « la communauté internationale est sans cœur, elle n’a que la volonté de dominer et d’avoir des intérêts », laisse deviner, selon l’opinion, que le prélat prend, à des moments, des décisions contestables. Des prises de positions qui ont toujours laissé les uns et les autres sur leur faim quand au langage de vérité qui devrait caractériser le successeur du cardinal Yago, premier Archevêque d’Abidjan.
Cela fait plus de dix ans que la Côte d’Ivoire traverse une crise militaro civile dont la clef de sortie est censée être l’élection présidentielle. A l’issue d’un long et coûteux processus, Alassane Ouattara obtient 54,1% des suffrages des Ivoiriens. Laurent Gbagbo ayant été battu dans les urnes refuse de quitter le pouvoir. Au nom de la vérité et le sacerdoce clérical, le Prélat aurait dû demander tout simplement à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir. Aujourd’hui, le chef de la refondation actionne Dogbo Blé Brunot, commandant de la garde républicaine, des mercenaires angolais et libériens et des miliciens pour faire un carnage en plein couvre-feu. Excédée, la communauté internationale, dans son ensemble, inflige des sanctions à Gbagbo devenu un vrai chef de guerre. C’est en ce moment là que Bernard Cardinal Agré fait une sortie pour s’ériger en défenseur de celui qui loue des mercenaires pour tuer ses compatriotes. Pis, Monseigneur Agré embouche même les thèses ultra nationalistes de Laurent Gbagbo et ses partisans qui traitent cette communauté internationale de « gens qui ne réfléchissent pas au lendemain. Et qui sont là pour des choses immédiates». Alors que c’est cette communauté internationale représentée par les organisations telles que la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union Européenne, l’ONU et des pays amis la France, les Etats Unies, l’Espagne, la Belgique… qui ont délié la bourse pour financer ce processus électoral.
Outre cette dernière sortie, le pasteur qu’il est, Monseigneur Agré a été cité au nom "des sachants" dans l’assassinat du Général Robert Guéi, le 19 septembre 2002, par Dogbo Blé qui a délogé le chef de l’ancienne junte au pouvoir de la cathédrale où il pensait trouver refuge, pour l’abattre froidement et laisser les Pol Dokoui piétiner son corps. Toutes les chaînes de télévisions ont montré ces images. Au nom de l’onction divine, de la force de la vérité, l’Archevêque Desmond Tutu, Prix Nobel de la Paix, a permis à son pays de sortir, plus que jamais uni, de l’apartheid. Et aujourd’hui, "le pays arc-en-ciel" est la locomotive du développement du continent Noir. La Côte d’Ivoire, fer de lance de l’économie sous régionale patauge aujourd’hui dans la fange, pourrait-on croire dur comme fer, parce que ses leaders d’opinion, les religieux n’ont jamais su dire la vérité. A quand donc la fin de cet équilibrisme ? Surtout que Gbagbo continue de tuer des Ivoiriens.
Jean- Antoine Doudou
Cela fait plus de dix ans que la Côte d’Ivoire traverse une crise militaro civile dont la clef de sortie est censée être l’élection présidentielle. A l’issue d’un long et coûteux processus, Alassane Ouattara obtient 54,1% des suffrages des Ivoiriens. Laurent Gbagbo ayant été battu dans les urnes refuse de quitter le pouvoir. Au nom de la vérité et le sacerdoce clérical, le Prélat aurait dû demander tout simplement à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir. Aujourd’hui, le chef de la refondation actionne Dogbo Blé Brunot, commandant de la garde républicaine, des mercenaires angolais et libériens et des miliciens pour faire un carnage en plein couvre-feu. Excédée, la communauté internationale, dans son ensemble, inflige des sanctions à Gbagbo devenu un vrai chef de guerre. C’est en ce moment là que Bernard Cardinal Agré fait une sortie pour s’ériger en défenseur de celui qui loue des mercenaires pour tuer ses compatriotes. Pis, Monseigneur Agré embouche même les thèses ultra nationalistes de Laurent Gbagbo et ses partisans qui traitent cette communauté internationale de « gens qui ne réfléchissent pas au lendemain. Et qui sont là pour des choses immédiates». Alors que c’est cette communauté internationale représentée par les organisations telles que la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union Européenne, l’ONU et des pays amis la France, les Etats Unies, l’Espagne, la Belgique… qui ont délié la bourse pour financer ce processus électoral.
Outre cette dernière sortie, le pasteur qu’il est, Monseigneur Agré a été cité au nom "des sachants" dans l’assassinat du Général Robert Guéi, le 19 septembre 2002, par Dogbo Blé qui a délogé le chef de l’ancienne junte au pouvoir de la cathédrale où il pensait trouver refuge, pour l’abattre froidement et laisser les Pol Dokoui piétiner son corps. Toutes les chaînes de télévisions ont montré ces images. Au nom de l’onction divine, de la force de la vérité, l’Archevêque Desmond Tutu, Prix Nobel de la Paix, a permis à son pays de sortir, plus que jamais uni, de l’apartheid. Et aujourd’hui, "le pays arc-en-ciel" est la locomotive du développement du continent Noir. La Côte d’Ivoire, fer de lance de l’économie sous régionale patauge aujourd’hui dans la fange, pourrait-on croire dur comme fer, parce que ses leaders d’opinion, les religieux n’ont jamais su dire la vérité. A quand donc la fin de cet équilibrisme ? Surtout que Gbagbo continue de tuer des Ivoiriens.
Jean- Antoine Doudou