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Politique Publié le mardi 21 décembre 2010 | Le Patriote

Motus : Précédent

© Le Patriote Par www.cotedivoirepr.ci
Second tour de la présidentielle : Rencontre du Président Laurent Gbagbo avec les fédérations des syndicats du monde du travail.
Mercredi 17 novembre 2010.
Laurent Gbagbo a perdu l’élection présidentielle face à Ouattara. Il le sait très bien. Ses partisans aussi. En dépit de sa défaite, il a décidé de garder les rênes du pouvoir et de donner une mission bien précise à son armée : ouvrir le temps de la répression et du massacre de tous ceux qui n’auraient pas voté pour lui. A dire vrai, c’est un véritable coup d’Etat qui est en train de s’opérer sous nos yeux. Le grand chef, au légendaire et mythique courage, a pris la clé des champs, se promenant de ville et ville, en laissant un message très clair à ses soldats. Terroriser et mater les populations. C’est ce scénario qui est en cours depuis le jeudi dernier. Avec le soutien des mercenaires libériens et angolais, on tue et assassine les Ivoiriens, à la faveur d’un couvre feu savamment pensé et orchestré. Chaque jour qui passe voit grossir le lot de morts et de mutilés. Bien dans son rôle, la télévision nationale a choisi de donner dans la manipulation et dans la caution des tueries massives. Cette télévision qui devait être au service des Ivoiriens a arboré les habits de la radio « Mille collines », et c’est elle qui donne pratiquement la licence de vie ou de mort. C’est véritablement le cœur meurtri que nous voyons des individus défiler sur le petit écran, pour se réjouir de voir les massacres qu’on nous donne à voir depuis un bon moment. Assurément, le procédé est bien commode de faire passer les bourreaux et les victimaires pour les victimes, les illégitimes pour les légitimes et les perdants pour les vainqueurs. Face à des soldats qui entendent conduire le pays vers une guerre civile, la communauté internationale qui a organisé et certifié ses élections de sortie de crise, doit aller au-delà des déclarations et résolutions. Elle doit aider le pouvoir légitime à prendre la réalité de son pouvoir gagné dans les urnes et que des mauvais perdants veulent usurper par la voie des armes. En tout état de cause, si rien n’est fait maintenant, le pays court de graves risques et la conflagration sociale n’est plus loin. Il ne faut pas que le scénario qu’offre la refondation soit un précédent dans un continent qui a plus que jamais besoin de humer les parfums de la démocratie et de la liberté

Bakary Nimaga
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