Les fêtes de fin d’année, c’est pour bientôt. Mais les ivoiriens pour la majorité, n’en font pas une priorité. Le plus important pour eux étant la fin de la situation actuelle.
Les années précédentes, dès le 15 du mois de décembre, l’on sentait la fête dans la famille D, logée à Yopougon. Le père maître assistant à l’Université de Cocody s’attelait dès cette date à l’achat du sapin de Noël. «A partir du 22 décembre avec les congés de Noël, nous nous occupions de la décoration du sapin et du salon. Nous avions en plus des jouets, de nouveaux habits pour la Noël et pour le nouvel an. Mais pour cette année, les choses semblent aller au ralenti. Nous avons un sapin qui semble être celui de l’année dernière, mais l’ambiance même de cette année est différente de celle des autres années. Les parents ne nous demandent même pas quel type de cadeau on veut pour cette année, et encore moins le repas de la Noël», raconte D. Aïcha, l’ainée des enfants de cette famille. Une version que ne contredit pas le père de famille. «Toutes les années ne sont pas les mêmes. Cette année, vous le savez, est particulière. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. La Côte d’ivoire joue un tournant décisif de sa vie, et il faut être prudent pour ne pas se laisser surprendre. On essaie de faire plaisir aux enfants, mais réellement leur mère et moi, n’avons pas la tête à cela», clarifie le chef de famille. Un avis partagé par un employé du Programme des nations unies pour le développement (Pnud). Selon cet homme, il faut être prudent cette année. «Nous avons habitué nos enfants à certaines choses. Même si nous avons l’impression qu’ils ne peuvent pas comprendre parce qu’ils sont très petits, il faut pouvoir échanger avec eux. C’est ainsi que depuis hier, j’ai expliqué à ma fille de 7ans qu’elle aura avec sa sœur, le sapin de Noel et quelques jouets pour pouvoir faire comme leurs camarades. Mais contrairement aux autres années, cette année chacune aura tout juste un jouet, parce que pour leur mère et moi, le plus important ce ne sont pas les jouets, mais surtout que nous ne manquions pas de provision. Actuellement, personne ne peut dire avec certitude ce qui va se passer demain (aujourd’hui, Ndlr), ni dans deux jours, ni dans deux semaines, il faut donc être prudent dans les dépenses et surtout éviter de manquer de liquidité», a expliqué l’employé de l’institution internationale, sous le sceau d l’anonymat. Vous avez dit fêtes de fin d’année ? Vous êtes situés. Les ivoiriens aujourd’hui dans leur ensemble, n’ont pas la tête à la fête. Chacun à son niveau essaiera de faire plaisir à ses enfants, pas plus. A coté de ses responsables de familles, d’autres personnes qui elles sont quasiment un peu plus relaxe veulent festoyer. Mais la situation socio-économique ne semble leur laisser aucun choix.
La fête, la peur au ventre
«Moi je suis née le 30 décembre. De ce fait généralement le 24 décembre après la messe, je vais en boîte avec des amis. Le 30 décembre nous célébrons mon anniversaire encore en boîte, pour nous reposer le 31 avant de songer à nous retrouver le premier janvier. Mais est-ce que nous pourrons mettre ce programme à exécutions avec cette situation socio-politique ? Il ne se passe aujourd’hui pas de jour sans que les Forces de défense et de sécurité (Fds) ou mercenaires ne s’en prennent aux populations dans les quartiers. Aurons- nous le courage de sortir avec ce que nous vivons quotidiennement», s’interroge O. Geneviève. C’est donc la peur au ventre que certains ivoiriens essaient de faire un programme pour les fêtes de fin d’année. Espérons que cette situation de grande psychose connaitra très rapidement une fin pour que les ivoiriens, tous comme les populations des autres pays puissent profiter de ces fêtes de fin d’année.
Touré Yelly
Les années précédentes, dès le 15 du mois de décembre, l’on sentait la fête dans la famille D, logée à Yopougon. Le père maître assistant à l’Université de Cocody s’attelait dès cette date à l’achat du sapin de Noël. «A partir du 22 décembre avec les congés de Noël, nous nous occupions de la décoration du sapin et du salon. Nous avions en plus des jouets, de nouveaux habits pour la Noël et pour le nouvel an. Mais pour cette année, les choses semblent aller au ralenti. Nous avons un sapin qui semble être celui de l’année dernière, mais l’ambiance même de cette année est différente de celle des autres années. Les parents ne nous demandent même pas quel type de cadeau on veut pour cette année, et encore moins le repas de la Noël», raconte D. Aïcha, l’ainée des enfants de cette famille. Une version que ne contredit pas le père de famille. «Toutes les années ne sont pas les mêmes. Cette année, vous le savez, est particulière. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. La Côte d’ivoire joue un tournant décisif de sa vie, et il faut être prudent pour ne pas se laisser surprendre. On essaie de faire plaisir aux enfants, mais réellement leur mère et moi, n’avons pas la tête à cela», clarifie le chef de famille. Un avis partagé par un employé du Programme des nations unies pour le développement (Pnud). Selon cet homme, il faut être prudent cette année. «Nous avons habitué nos enfants à certaines choses. Même si nous avons l’impression qu’ils ne peuvent pas comprendre parce qu’ils sont très petits, il faut pouvoir échanger avec eux. C’est ainsi que depuis hier, j’ai expliqué à ma fille de 7ans qu’elle aura avec sa sœur, le sapin de Noel et quelques jouets pour pouvoir faire comme leurs camarades. Mais contrairement aux autres années, cette année chacune aura tout juste un jouet, parce que pour leur mère et moi, le plus important ce ne sont pas les jouets, mais surtout que nous ne manquions pas de provision. Actuellement, personne ne peut dire avec certitude ce qui va se passer demain (aujourd’hui, Ndlr), ni dans deux jours, ni dans deux semaines, il faut donc être prudent dans les dépenses et surtout éviter de manquer de liquidité», a expliqué l’employé de l’institution internationale, sous le sceau d l’anonymat. Vous avez dit fêtes de fin d’année ? Vous êtes situés. Les ivoiriens aujourd’hui dans leur ensemble, n’ont pas la tête à la fête. Chacun à son niveau essaiera de faire plaisir à ses enfants, pas plus. A coté de ses responsables de familles, d’autres personnes qui elles sont quasiment un peu plus relaxe veulent festoyer. Mais la situation socio-économique ne semble leur laisser aucun choix.
La fête, la peur au ventre
«Moi je suis née le 30 décembre. De ce fait généralement le 24 décembre après la messe, je vais en boîte avec des amis. Le 30 décembre nous célébrons mon anniversaire encore en boîte, pour nous reposer le 31 avant de songer à nous retrouver le premier janvier. Mais est-ce que nous pourrons mettre ce programme à exécutions avec cette situation socio-politique ? Il ne se passe aujourd’hui pas de jour sans que les Forces de défense et de sécurité (Fds) ou mercenaires ne s’en prennent aux populations dans les quartiers. Aurons- nous le courage de sortir avec ce que nous vivons quotidiennement», s’interroge O. Geneviève. C’est donc la peur au ventre que certains ivoiriens essaient de faire un programme pour les fêtes de fin d’année. Espérons que cette situation de grande psychose connaitra très rapidement une fin pour que les ivoiriens, tous comme les populations des autres pays puissent profiter de ces fêtes de fin d’année.
Touré Yelly