«La Côte d’Ivoire a besoin de s’affirmer. Car, l’Afrique a trop souffert. Elle a été trop marginalisée. Le moment est donc venu pour l’Afrique de s’autodéterminer et cela commence par la Côte d’Ivoire». Ces mots sont du ministre de l’Equipement et de l’Assainissement, Dr Ahoua Don Mello. C’était hier au cours de la rencontre qu’il a eue avec les agents du Port autonome d’Abidjan, au 6e étage de cette structure au Port. Pour le ministre de l’Equipement, les Ivoiriens particulièrement les agents du port d’Abidjan, poumon économique de la Côte d’ivoire, ne doivent pas être surpris et étonnés de ce qui arrive à la Côte d’Ivoire actuellement. Parce que, dira-t-il, tous les pays émergents ont eu tous les problèmes avec leurs anciennes colonies. Il en veut pour preuve, les pays de l’Amérique du Sud et ceux d’Asie, cités aujourd’hui en exemple par la communauté internationale. C’est pourquoi, il a appelé la communauté portuaire, avec à sa tête son Président, Marcel Gossio à tenir bon. Pour lui, ce n’est pas les états d’âmes des responsables politiques des nombreux opérateurs économiques internationaux installés sur la plate-forme portuaire qui leur feront détourner de la Côte d’Ivoire. Car, ils savent tous que ces relations sont basées sur du « gagnant-ganant ». Le ministre de l’Equipement et de l’Assainissement se dit aussi convaincu comme le Directeur général du Port autonome d’Abidjan que, les nombreuses sanctions qui pleuvent sur la Côte d’Ivoire, en ce moment, n’auront aucune incidence sur le peuple ivoirien. Au contraire, indique-t-il, ces sanctions apporteront un regain de positionnement de la Côte d’Ivoire, dont le port d’Abidjan mène ce combat depuis septembre 2002. Marcel Gossio ne dit pas autre chose. Il a affirmé avec détermination que l’outil qu’il dirige depuis novembre 2000, ne sera pas la porte d’entrée de la déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Il en veut pour preuve, le refoulement la semaine dernière, au port d’Abidjan du navire « Mn Eclipse », qui avait à son bord 54 conteneurs de matériels militaires, dont 2 contenant des munitions de guerre appartenant aux forces militaires françaises basées au 43e Bima. Ceci, en application des mesures gouvernementales relatives aux forces de l’Onuci et de la Licorne.
Joseph Atoumgbré
Joseph Atoumgbré