Aujourd'hui, Laurent Gbagbo qui avait voulu jouer les braves et défier non seulement les Ivoiriens qui l'ont défait, mais aussi toute la communauté internationale (CEDEAO, UA, UE, ONU, USA, France, Canada, Afrique du Sud, Gabon, le Facilitateur, l'ONUCI… pour ne citer que ceux-là), est en train d'apprendre à ses dépens que la roublardise qui a jusque-là fait recette, est cette fois-ci bouclée de toutes parts et que personne ne veut se laisser humilier ni distraire une fois de plus. Politiquement, matériellement, diplomatiquement et même militairement, l'étau se resserre autour de lui. Et c'est à cet instant qu'il sort de son manteau la négociation. Que doit-on négocier avec lui en dehors de son départ? De quelle évaluation parle-t-il encore, quand la CEDEAO, l'UA, l'UE, les USA, la France, le Canada, la Grande Bretagne, l'Afrique du Sud… ont observé le scrutin et que l'ONU l'a certifiée, reconnaissant la victoire de Ouattara ? De quoi discutent un vainqueur et un vaincu accapareur et provocateur ? Gbagbo ayant perdu l'élection, à quel titre tend-il la main ? Comment quelqu'un qui n'est pas reconnu peut-il proposer au vainqueur et choisir les négociateurs ? Comment comprendre qu'après avoir traité la Communauté internationale de pro-rebelle et demandé le départ de l'ONUCI et de la force Française de la Côte d'Ivoire, peut-on raisonnablement demander à cette même communauté internationale de venir faire un comité d'évaluation ? Que vaut encore la parole d'un tel homme qui a refusé les appels de tout le monde entier, qui n'a pas voulu prendre au téléphone les présidents des puissances du globe ? Qu'attendre d'un homme prêt à tout pour s'agripper à un pouvoir perdu dans les urnes ?
Ouattara Chérif
Ouattara Chérif