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Politique Publié le jeudi 23 décembre 2010 | Le Temps

Goodluck Ebele Jonathan : Le cheval de Troie de la France contre Gbagbo

«Pauvre Afrique !» S’est écrié un confrère (journaliste) européen avec qui nous discutions de la situation de la Côte d’Ivoire. Cette expression est bien celle d’un homme libre qui a du mal à comprendre qu’il y a encore, aujourd’hui, des Africains qui militent à la négation de la liberté sur le continent. Et oui, l’homme n’avait pas tort. A l’intérieur comme à l’extérieur de la Côte d’Ivoire, il y a des Ivoiriens qui ont fait le lit et attendent que le pays sombre dans le chaos. Sous prétexte que celui qui est au pouvoir les dérange. Soit. Mais est-ce pour autant que l’on doit pousser trop loin le bouchon, jusqu’à oublier l’essentiel ? L’on peut comprendre que de simples citoyens s’agitent. Mais constater que le Président d’une République, reconnue comme tel par la loi fondamentale de son pays, s’exécute comme un soldat, sans dire un mot à part ce qui lui a été demandé de faire, dépasse l’entendement. Et pourtant, c’est bien le cas du Président nigérian, Goodluck Ebele Jonathan. Poussé par la puissante association des gouverneurs et par un vote du Sénat le 9 février, il accepte d`être investi Président par intérim. Puis, le 6 mai 2010, il succède officiellement au Président Yar`Adua , décédé le 5 mai 2010. Et ce, conformément à la Constitution de leur pays. C’est donc lui qui va en guerre aujourd’hui, contre les Ivoiriens qui ne demandent que le respect de leur Constitution à eux. Comme ce fut le cas au Nigeria. Pour que Goodluck Ebele Jonathan soit au pouvoir. Dans l’empressement à faire plaisir à Nicolas sarkozy, en s’attaquant à l’Etat de Côte d’Ivoire, Goodluck E. Jonathan feint d’oublier que ce sont français et les Américains, qui ont soutenu la rébellion du Lieutenant-colonel Odumegwu Emeka Ojukwu qui fait sécession le 30 mai 1967. En souhaitant que le Biafra (et sa capitale Enugu), soit reconnu comme un Etat indépendant et souverain. Et ce, malgré de longues négociations. Officiellement, les alliés du Biafra fournissent un soutien humanitaire. Officieusement, malgré les dénégations de part et d’autre, le soutien est tout autant militaire. La guerre qui s’engage devient de fait «une guerre civile internationalisée». Exactement comme ce qui se passe en Côte d’Ivoire aujourd’hui. D’un côté, les défenseurs de la République et de l’autre, la rébellion, l’Onuci, Licorne. Les rebelles ont dénommé les zones qu’ils occupent «Zones Centre-nord-ouest (Cno)», avec pour capitale Bouaké. Tout comme au Nigeria, il y a eu aussi des négociations en Côte d’Ivoire qui ont abouti à l’Accord politique de Ouaga (Apo). Conduisant à des élections non conformes aux normes démocratiques. Le droit a été donc dit conformément à la Constitution ivoirienne. Mais hélas! Il se trouve des antidémocrates qui s’opposent à la loi fondamentale ivoirienne. C’est dans ce rang que le Président Goodluck, pur produit de la Constitution nigériane, joue. Dommage !

Frimo D. K
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