La levée du couvre-feu, mardi, ne représente pas une garantie du retour au calme en Côte d'Ivoire. Hier, le porte-parole du département d'Etat américain, Philip Crowley, a annoncé des discussions avec la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) « pour voir s'il y a des possibilités pour que nous puissions renforcer la force de maintien de la paix de l'Onu ».
L'initiative américaine laisse entrevoir l'arrivée prochaine, en Côte d'Ivoire, de troupes issues de la Cedeao. Il faut rappeler que l'organisation sous régionale est déjà intervenue militairement par le passé pour régler d'autres crises (Liberia, Sierra Leone). Et, les discussions qui viennent de s'ouvrir interviennent alors que la situation est bloquée en Côte d'Ivoire, l'Onuci, se retrouvant dans le viseur du clan Gbagbo et de ses militaires.
Les Nations unies ont prorogé le mandat de l'Onuci pour six mois, opposant ainsi une fin de non-recevoir au président sortant, Laurent Gbagbo, qui a exigé le départ immédiat des forces impartiales, en fin de semaine dernière. Au fur et à mesure que les jours passent, la communauté internationale, notamment la Cedeao, se rapproche donc du recours à la force militaire pour déloger l'ex-chef de l'Etat.
Signe annonciateur de jours chauds, la France a appelé, depuis hier, ses ressortissants à quitter la Côte d'Ivoire, après le discours de Laurent Gbagbo, la veille, qui s'est réaffirmé président, malgré la reconnaissance d'Alassane Ouattara par la communauté internationale. Officiellement, pour Paris, il s'agit d'un départ temporaire.
Berlin et Lisbonne en ont fait de même pour leurs ressortissants respectifs. Les autorités nigérianes ont, quant à elles, fait savoir qu'elles avaient fait évacuer tous leurs diplomates, suite à l'attaque de leur ambassade. Le Nigeria qui est le poids lourd de la Cedeao est généralement le leader des forces d'intervention de l'organisation. Son président Goodluck Jonathan est très en pointe dans l'opposition à la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo. Autre signe inquiétant, la Chine se dit prête à faire évacuer ses ressortissants.
Anne-Marie Eba
L'initiative américaine laisse entrevoir l'arrivée prochaine, en Côte d'Ivoire, de troupes issues de la Cedeao. Il faut rappeler que l'organisation sous régionale est déjà intervenue militairement par le passé pour régler d'autres crises (Liberia, Sierra Leone). Et, les discussions qui viennent de s'ouvrir interviennent alors que la situation est bloquée en Côte d'Ivoire, l'Onuci, se retrouvant dans le viseur du clan Gbagbo et de ses militaires.
Les Nations unies ont prorogé le mandat de l'Onuci pour six mois, opposant ainsi une fin de non-recevoir au président sortant, Laurent Gbagbo, qui a exigé le départ immédiat des forces impartiales, en fin de semaine dernière. Au fur et à mesure que les jours passent, la communauté internationale, notamment la Cedeao, se rapproche donc du recours à la force militaire pour déloger l'ex-chef de l'Etat.
Signe annonciateur de jours chauds, la France a appelé, depuis hier, ses ressortissants à quitter la Côte d'Ivoire, après le discours de Laurent Gbagbo, la veille, qui s'est réaffirmé président, malgré la reconnaissance d'Alassane Ouattara par la communauté internationale. Officiellement, pour Paris, il s'agit d'un départ temporaire.
Berlin et Lisbonne en ont fait de même pour leurs ressortissants respectifs. Les autorités nigérianes ont, quant à elles, fait savoir qu'elles avaient fait évacuer tous leurs diplomates, suite à l'attaque de leur ambassade. Le Nigeria qui est le poids lourd de la Cedeao est généralement le leader des forces d'intervention de l'organisation. Son président Goodluck Jonathan est très en pointe dans l'opposition à la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo. Autre signe inquiétant, la Chine se dit prête à faire évacuer ses ressortissants.
Anne-Marie Eba