«La guerre religieuse et ethnique n’aura pas lieu. Mais le combat politique continuera», avait déclaré l’honorable Fallet Timité, député (Pdci-Rda) de la commune de Bondoukou lors d’un point de presse tenu au siège de son parti le samedi dernier. Mais le message du député Fallet Timité à l’endroit des fonctionnaires et agents du privé en poste à Bondoukou lors de cette rencontre en dit long «rassurez-vous. Aucun fonctionnaire ne sera menacé. Pourvu qu’il reste à sa résidence et vaque à ses occupations. Mais celui qui se passe pour un militant avéré du Fpi et qui fait de la politique en dehors de son travail au quotidien, nous trouvera sur son chemin. Nous vous traiterons comme un adversaire politique». Et depuis, on assiste à un départ massif de ces agents de l’Etat qui ne peuvent plus supporter le dictat d’une partie des populations de la ville aux mille mosquées où chaque jour, la rumeur d’une attaque par les rebelles est annoncée. Fort de tout cela, l’Ong internationale Save The Children, soucieuse de la protection des enfants dans cette situation de crise, a tenu un atelier de préparation à l’urgence ce mercredi 22 décembre à Bondoukou. Cela, avec les structures étatiques locales (éducation, affaires sociales, justice, sécurité, santé), les membres du mécanisme de protection des enfants et les membres de la société civile. Lequel atelier a permis de développer un plan d’action d’urgence spécifique à la période post-électorale et élaborer un dispositif opérationnel de coordination avec pour matrice de base une situation liée au pire, un scenario de conflit armé qui éclate dans la ville aux mille mosquées. Rappelons que «l’urgence à l’égard des enfants est une situation dans laquelle les vies, le bien-être physique et mental ou les opportunités de développement des enfants est menacés», a dit Aimé Kouassi, chef du bureau de Save The Children Bondoukou, initiateur de cet atelier.
Pascal Assibondry
Correspondant régional
Pascal Assibondry
Correspondant régional