Le Premier ministre d'Alassane Ouattara, Guillaume Soro, a estimé jeudi que Laurent Gbagbo devrait être traduit devant la Cour pénale internationale (CPI) pour les événements survenus en Côte d'Ivoire depuis le scrutin présidentiel et qui ont fait près de 200 morts selon l'Onu.
Désigné vainqueur par un Conseil constitutionnel acquis à sa cause, le chef de l'Etat sortant, Gbagbo, résiste aux pressions de la communauté internationale qui souhaite le voir céder le pouvoir à Ouattara, proclamé vainqueur par la commission électorale et réfugié à l'hôtel du Golf.
Charles Blé Goudé, chef de file des Jeunes Patriotes, proches de Laurent Gbagbo, a appelé jeudi à un rassemblement le 29 décembre à Abidjan pour dénoncer l'ingérence étrangère dans les affaires ivoiriennes.
Dans un entretien publié jeudi dans le quotidien français Libération, Guillaume Soro, espère l'envoi d'une mission de la CPI dans le pays pour "établir la responsabilité des uns et des autres et que tous ceux qui sont impliqués d'une manière ou d'une autre soient transférés à La Haye".
"Nous espérons vivement que la communauté internationale ne prenne pas trop de temps pour se rendre compte que la place de Gbagbo n'est pas au palais présidentiel mais à la Cour pénale internationale de La Haye", a-t-il ajouté.
Réuni à Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'Onu a adopté jeudi soir une résolution condamnant les violences politiques et préconisant l'ouverture d'une enquête sur l'ensemble des crimes commis et la protection des civils.
Lors d'une séance extraordinaire convoquée à la demande de pays africains, les pays membres du Conseil ont condamné les graves atteintes aux droits de l'homme commises depuis le second tour de la présidentielle, le 28 novembre, et fait part de leur crainte d'une escalade de la violence.
Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) affirme disposer d'accusations étayées faisant état de la mort d'au moins 173 personnes dans des violences et des arrestations pendant la période allant du 16 au 21 décembre.
SOMMET DE LA CEDEAO VENDREDI A ABUJA
L'ambassadrice des Etats-Unis auprès du HCDH, Betty E. King, a parlé pour sa part de près de 200 personnes tuées dans les violences qui ont suivi le deuxième tour du scrutin.
Depuis l'hôtel du Golf où il est retranché, Soro a appelé mercredi le Conseil de sécurité des Nations unies à envisager la force pour contraindre Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir.
Une telle initiative doit relever des pays africains, a estimé jeudi le ministre français de la Coopération.
"La communauté internationale, qui a ratifié les résultats en Côte d'Ivoire, est représentée par la force de l'Onu, l'Onuci, et je ne vois pas l'Onuci déclarer la guerre à une partie de la Côte d'Ivoire contre l'autre partie", a dit Henri de Raincourt au micro de RFI.
"Donc, si quelque chose devait en la matière se produire ça ne pourrait être qu'à l'initiative des pays africains eux-mêmes", a-t-il ajouté.
Jeudi, le président français Nicolas Sarkozy a réitéré jeudi le soutien de Paris à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) qui doit se réunir vendredi à Abuja pour trouver une issue à la crise ivoirienne.
Paris a recommandé à ses 15.000 ressortissants de quitter la Côte d'Ivoire dans l'attente d'une normalisation de la situation.
Un possible renforcement des 10.000 casques bleus de l'Onu déployés en Côte d'Ivoire (Onuci) pour parer à toute action des partisans de Gbagbo est actuellement discuté aux Etats-Unis.
Les pays de l'Union européenne ont annoncé lundi qu'ils imposeraient sous peu des restrictions de déplacement à Laurent Gbagbo et son épouse ainsi qu'à 17 de ses collaborateurs.
Les ministres de la banque centrale de l'Union monétaire ouest-africaine devaient jeudi en Guinée Bissau pour discuter d'un possible gel des financements de la Côte d'Ivoire.
Avec Jean-Baptiste Vey à Paris; Bertrand Boucey, Eric Faye et Marine Pennetier pour le service français
Désigné vainqueur par un Conseil constitutionnel acquis à sa cause, le chef de l'Etat sortant, Gbagbo, résiste aux pressions de la communauté internationale qui souhaite le voir céder le pouvoir à Ouattara, proclamé vainqueur par la commission électorale et réfugié à l'hôtel du Golf.
Charles Blé Goudé, chef de file des Jeunes Patriotes, proches de Laurent Gbagbo, a appelé jeudi à un rassemblement le 29 décembre à Abidjan pour dénoncer l'ingérence étrangère dans les affaires ivoiriennes.
Dans un entretien publié jeudi dans le quotidien français Libération, Guillaume Soro, espère l'envoi d'une mission de la CPI dans le pays pour "établir la responsabilité des uns et des autres et que tous ceux qui sont impliqués d'une manière ou d'une autre soient transférés à La Haye".
"Nous espérons vivement que la communauté internationale ne prenne pas trop de temps pour se rendre compte que la place de Gbagbo n'est pas au palais présidentiel mais à la Cour pénale internationale de La Haye", a-t-il ajouté.
Réuni à Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'Onu a adopté jeudi soir une résolution condamnant les violences politiques et préconisant l'ouverture d'une enquête sur l'ensemble des crimes commis et la protection des civils.
Lors d'une séance extraordinaire convoquée à la demande de pays africains, les pays membres du Conseil ont condamné les graves atteintes aux droits de l'homme commises depuis le second tour de la présidentielle, le 28 novembre, et fait part de leur crainte d'une escalade de la violence.
Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) affirme disposer d'accusations étayées faisant état de la mort d'au moins 173 personnes dans des violences et des arrestations pendant la période allant du 16 au 21 décembre.
SOMMET DE LA CEDEAO VENDREDI A ABUJA
L'ambassadrice des Etats-Unis auprès du HCDH, Betty E. King, a parlé pour sa part de près de 200 personnes tuées dans les violences qui ont suivi le deuxième tour du scrutin.
Depuis l'hôtel du Golf où il est retranché, Soro a appelé mercredi le Conseil de sécurité des Nations unies à envisager la force pour contraindre Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir.
Une telle initiative doit relever des pays africains, a estimé jeudi le ministre français de la Coopération.
"La communauté internationale, qui a ratifié les résultats en Côte d'Ivoire, est représentée par la force de l'Onu, l'Onuci, et je ne vois pas l'Onuci déclarer la guerre à une partie de la Côte d'Ivoire contre l'autre partie", a dit Henri de Raincourt au micro de RFI.
"Donc, si quelque chose devait en la matière se produire ça ne pourrait être qu'à l'initiative des pays africains eux-mêmes", a-t-il ajouté.
Jeudi, le président français Nicolas Sarkozy a réitéré jeudi le soutien de Paris à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) qui doit se réunir vendredi à Abuja pour trouver une issue à la crise ivoirienne.
Paris a recommandé à ses 15.000 ressortissants de quitter la Côte d'Ivoire dans l'attente d'une normalisation de la situation.
Un possible renforcement des 10.000 casques bleus de l'Onu déployés en Côte d'Ivoire (Onuci) pour parer à toute action des partisans de Gbagbo est actuellement discuté aux Etats-Unis.
Les pays de l'Union européenne ont annoncé lundi qu'ils imposeraient sous peu des restrictions de déplacement à Laurent Gbagbo et son épouse ainsi qu'à 17 de ses collaborateurs.
Les ministres de la banque centrale de l'Union monétaire ouest-africaine devaient jeudi en Guinée Bissau pour discuter d'un possible gel des financements de la Côte d'Ivoire.
Avec Jean-Baptiste Vey à Paris; Bertrand Boucey, Eric Faye et Marine Pennetier pour le service français