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Politique Publié le lundi 25 février 2013 | Nord-Sud

Gagnoa /Charges contre Gbagbo à la Cpi:Les victimes de Gbagbo donnent de la voix

Alors que l’audience de confirmation des charges contre l’ancien président, Laurent Gbagbo, se déroule à la Cour pénale internationale, à La Haye, des victimes de la crise postélectorale sont montées au créneau, samedi à Gagnoa, pour demander que justice leur soit rendue.

Ils sont au nombre de 1.110, les victimes de la crise postélectorale dans la région du Goh. Réunis au sein de la Coalition pour la justice et le pardon des victimes de guerre en Côte d'Ivoire (Cjpvg- Ci), section Gagnoa que dirige Bamba Moussa, ces hommes et femmes se sont fait entendre. Ils ont profité de l'audience de confirmation des charges contre l’ex-président, Laurent Gbagbo pour rappeler à l'opinion nationale et internationale que leur avis compte. « Que la justice soit rendue pour soulager les victimes que nous sommes. Nous faisons entièrement confiance à la Cour pénale internationale qui est impartiale », a soutenu Bamba Moussa, avant d’ajouter : « Gbagbo ne peut pas échapper aux charges qui sont retenues contre lui parce qu'il existe des preuves matérielles de sa culpabilité ». Selon lui, les victimes ont été identifiées et codifiées de sorte qu'en cas de réparation, les choses se passent dans les règles de l'art. Parmi les victimes de guerre, il note des personnes atteintes dans leur intégrité physique et morale. C'est tout ce beau monde qui plaide aujourd'hui pour que la justice internationale donne une leçon aux présidents africains qui s’adonnent à la dictature, au point de commettre toutes sortes d'atrocité sans en être inquiétés. « Nous attendons beaucoup de ces audiences à La Haye », a dit Traoré Kalifa, handicapé du bras gauche. Il se souvient avoir pris une balle perdue lors de la crise postélectorale. Aujourd'hui, il regrette de ne plus avoir la possibilité de faire usage de ce membre. Si bien qu'il est au chômage parce qu’incapable de conduire  le taxi qui lui donnaît de quoi subvenir à ses besoins. 

Justice d’abord…

« La seule satisfaction que je puisse avoir, c'est que le responsable de mon malheur réponde de ses actes », a affirmé la victime. Depuis le début de l’audience de confirmation des charges, c'est au jour le jour que ces victimes de la crise ivoirienne suivent les débats entre le bureau du procureur et la défense de l’ancien chef de l’Etat. Leur président, Bamba Moussa reconnaît que sa coordination est prête à pardonner, mais à une condition : « nous ne nous opposons pas au pardon et à la réconciliation, encore moins à l'amnistie que réclame le camp Gbagbo. Mais, nous pensons que l'amistie doit être  le couronnement d'un processus, à savoir la justice, la repentance et enfin le pardon. C'est à ce prix que la réconciliation peut avoir tout son sens ». Bamba Moussa rappelle que les victimes dont il a la charge ont le moral haut en dépit des douleurs qui les étreint.  Selon lui, la Cjpvg s'inscrit en faux contre les allégations selon lesquelles la justice qui se rend actuellement, en Côte d’Ivoire est celle des vainqueurs.

 Alain Kpapo à Gagnoa
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