Selon les jeunes du quartier Carrefour de Duékoué, la guerre est derrière. L’heure du développement a sonné. Ils se sont mis au travail pour assurer leur indépendance.
Ils ont tourné le dos à la guerre. Ils ont déposé les armes pour prendre la daba, la machette et les faucilles. Ils ont monté un projet qui prend forme. Ce sont six cents jeunes gens et jeunes filles de différentes ethnies (Yacouba, Guéré, Wobé, Gouro, Malinké) et de confessions religieuses confondues. Leur rêve se réalise à travers leur réintégration dans le tissu socio-économique. Ils ont décidé de s’adonner à la culture du riz sur une superficie de soixante hectares dans les bas-fonds qui se trouvent juste derrière leur quartier dénommé Diayé-Bernard plus connu sous le nom de Carrefour. Ce quartier de Duékoué, situé à l’entrée de la ville, en provenance d’Abidjan, a basculé dans une violence d’une rare intensité lors de la crise postélectorale (décembre 2010 à avril 2011). Deux fosses communes qui contiendraient des centaines de personnes sont visibles, qui rappelent cette triste période. Selon Doué Georges, président de l’Association des riziculteurs de Duékoué Carrefour (Ard), la guerre est terminée et les jeunes veulent le développement. «Ceux qui sont morts sont morts. Nous ne les oublions pas mais nous pardonnons pour avancer. Nous avons mis en place ce projet pour occuper les jeunes », expliqué-t-il. Selon lui, l’oisiveté est la mère de tous les vices. « Le projet concerne six cents jeunes. Le quartier est divisé en neuf secteurs. On a pris en moyenne soixante six personnes par secteur. En plus de la culture du riz paddy et décortiqué, nous avons troix hectares de maraîcher. Les travaux de désherbage ont commencé. Cependant nous avons quelques difficultés. Nous avons besoin de motoculteurs, de paires de bottes, de pulvérisateurs, de décortiqueuses », indique Georges. Pour Masso Germain, président des jeunes du quartier Carrefour, il est question d’assurer l’autosuffisance alimentaire d’une part et d’autre part de garantir l’indépendance des jeunes. Selon lui, les fruits de la récolte seront vendus sur le marché local et régional. L’argent récolté sera investi dans la réalisation de biens communautaires tels que l’entretien de la voirie, la construction d’un foyer de jeunes ou d’un centre de santé.
Ouattara Moussa, envoyé spécial à Duékoué
Ils ont tourné le dos à la guerre. Ils ont déposé les armes pour prendre la daba, la machette et les faucilles. Ils ont monté un projet qui prend forme. Ce sont six cents jeunes gens et jeunes filles de différentes ethnies (Yacouba, Guéré, Wobé, Gouro, Malinké) et de confessions religieuses confondues. Leur rêve se réalise à travers leur réintégration dans le tissu socio-économique. Ils ont décidé de s’adonner à la culture du riz sur une superficie de soixante hectares dans les bas-fonds qui se trouvent juste derrière leur quartier dénommé Diayé-Bernard plus connu sous le nom de Carrefour. Ce quartier de Duékoué, situé à l’entrée de la ville, en provenance d’Abidjan, a basculé dans une violence d’une rare intensité lors de la crise postélectorale (décembre 2010 à avril 2011). Deux fosses communes qui contiendraient des centaines de personnes sont visibles, qui rappelent cette triste période. Selon Doué Georges, président de l’Association des riziculteurs de Duékoué Carrefour (Ard), la guerre est terminée et les jeunes veulent le développement. «Ceux qui sont morts sont morts. Nous ne les oublions pas mais nous pardonnons pour avancer. Nous avons mis en place ce projet pour occuper les jeunes », expliqué-t-il. Selon lui, l’oisiveté est la mère de tous les vices. « Le projet concerne six cents jeunes. Le quartier est divisé en neuf secteurs. On a pris en moyenne soixante six personnes par secteur. En plus de la culture du riz paddy et décortiqué, nous avons troix hectares de maraîcher. Les travaux de désherbage ont commencé. Cependant nous avons quelques difficultés. Nous avons besoin de motoculteurs, de paires de bottes, de pulvérisateurs, de décortiqueuses », indique Georges. Pour Masso Germain, président des jeunes du quartier Carrefour, il est question d’assurer l’autosuffisance alimentaire d’une part et d’autre part de garantir l’indépendance des jeunes. Selon lui, les fruits de la récolte seront vendus sur le marché local et régional. L’argent récolté sera investi dans la réalisation de biens communautaires tels que l’entretien de la voirie, la construction d’un foyer de jeunes ou d’un centre de santé.
Ouattara Moussa, envoyé spécial à Duékoué