A jour J-1 des fêtes, les différents acteurs qui pensaient faire de bonnes affaires au cours de la fête de Noël, promènent, à ce jour, des regards inquiets. L’Intelligent d’Abidjan a fait irruption dans le milieu de la coiffure.
La crise militaro-politique ivoirienne n’épargne personne… De plus, depuis la tenue de l’élection présidentielle, l’activité économique bat de l’aile. Ainsi, tous les secteurs essentiels ne demeurent pas en reste.
La vente des accessoires de beauté secteur informel, quant à lui, est aux abois.
Au petit marché de Wassakara, dans la commune de Yopougon, le spectacle est ahurissant. Des étals de mèches de toutes les couleurs ainsi que des accessoires cosmétiques et de beauté de tout genre, attendent la clientèle. Les tisseuses et autres commerçantes roupillent sur le macadam.
Tresseuses, tisseuses attendent têtes à coiffer
Quelle chierie, cette affaire ! En effet, elles sommeillent sur leurs tâches faute de têtes à tisser ou à tresser. Par ailleurs, même son de cloche chez Irène Kohoussa, tisseuse professionnelle et propriétaire d’un salon de fortune dans ledit marché. Constat : à quelques heures de la fête de Noël, la situation reste, dit-elle, précaire. « Les clientes ne sortent pas. Tout le monde constate que le marché est vide. Les gens ne viennent pas vendre. Certains ont commencé carrément à vider leurs magasins », fait-elle l’état des lieux. Les années précédentes, confie la jeune dame, étaient plus prometteuses et pourvoyeuses de ressources financières. « Dès le 1er décembre déjà, on commençait à sentir les choses bouger. L’ambiance était à la fête. Et cela allait jusqu’au 2 janvier de l’année suivante. Pendant les fêtes de Ramadan et de Tabaski, je me souviens que j’ai quitté le marché à 23 heures parce qu’il y avait des clientes à tisser. Même avant les élections présidentielles en Côte d’Ivoire, je quittais souvent le marché à 21 heures. Mais, en ce moment, tout est au ralenti », déplore la tisseuse résidant à Yopougon. Faisant le bilan sur ses avoirs de l’exercice 2009, Irène Kohoussa (I.K.) reste très sceptique et circonspecte. « L’année passée, j’ai eu environ cent cinquante mille (150.000) francs CFA comme bénéfices pendant les fêtes de fin d’année (Ndlr : de décembre 2009 à janvier 2010). Mais, cette année, avec tout ce qui se passe, c’est très dur. Je ne pense pas avoir dix mille (10.000) francs CFA. Les clientes ont peur de faire des achats parce qu’on ne sait jamais de quoi sera fait le lendemain », a regretté amèrement I.K.
Celle-ci a profité de l’occasion pour motiver les populations ivoiriennes obnubilées par la torpeur et le découragement. « J’encourage mes sœurs et mes frères commerçants à venir au marché parce que ce n’est pas en restant à la maison que vos marchandises seront vendues. Je demande aux clientes de venir se faire tisser ou tresser. Parce que malgré tout, les fêtes de fin d’année auront lieu. Il faut que les gens sortent massivement pour faire leurs achats ».
L’ambiance des fêtes conditionnée par l’argent… et la peur du lendemain
Une même préoccupation qui est partagée par Cynthia Gba, une coiffeuse. Solidement adossée à son expérience longue de dix (10) ans de pratique effective dans le métier de la coiffure, la domiciliaire au quartier Maroc sis à Yopougon est sans équivoque. « On ne sent rien à Yopougon. L’année passée, on n’était pas dans la peur. On ne sent pas l’ambiance de la fête parce qu’il n’y a pas d’argent », fait-elle remarquer. Et de poursuivre : « Du 1er décembre 2009 à janvier 2010, hormis mes dépenses, j’ai eu cinquante (50.000) francs CFA comme bénéfices ».
Cynthia justifie cependant le manque d’engouement de la clientèle par la peur éprouvée par les populations. « Il ne faut pas avoir peur. Il n’y aura rien. Que les jeunes filles viennent se faire tresser, il ne faut pas qu’elles aient peur », a-t-elle conseillé.
Effet de crise sur le secteur
La vingtaine révolue, Guizé Serge Parfait, commerçant et distributeur de mèches à la Riviera 2, dans la commune de Cocody, dit bayer aux corneilles en se tournant les pouces. Présent dans le secteur depuis février 2010, il laisse entendre que la situation délétère du pays qui s’enlise de plus en plus, cause d’énormes difficultés aux différents acteurs qui pullulent dans la commercialisation des mèches. Deux conséquences affligeantes, évoque-t-il, sont observées par les commerçants. D’une part, l’arrêt du ravitaillement en mèches par les usines lié à la méfiance des grossistes. A l’en croire, les gros fournisseurs en mèches [Darling, Outré, Nina] éprouvent une véritable réticence due à des risques potentiels de cambriolages et de pillages des véhicules de livraison. D’autre part, souligne Guizé Serge Parfait, la réticence des détaillants est corroborée par un faible pouvoir d’achat. Des raisons fondamentales qui achèvent de convaincre de la hausse des prix des mèches sur le marché. « Je travaille avec les entreprises de fabrication. Ce qui me permet de ravitailler les détaillants à savoir les salons de coiffure et les particuliers. Avant les événements de ces derniers jours, j’arrivais à livrer deux cents (200) mèches en un mois. Mais, aujourd’hui, je n’arrive même pas à en livrer cinquante (50). Je gagnais quinze mille (15.000) FCFA par jour, mais, en ce moment, c’est à peine que je gagne deux mille cinq cents (2.500) FCFA », a-t-il expliqué avec désarroi. Avant de lancer cet appel aux Ivoiriens : « Je vous demande de ne pas avoir peur. C’est le moment de sortir et de montrer à la communauté internationale que le monde des affaires bouge en Côte d’Ivoire. Les populations doivent vivre dans la sérénité ». Comme dit IK, malgré tout, la fête ne sera pas reportée… Dans l’esprit de ne pas matérialiser une peur du lendemain, l’ambiance est tout autre en des endroits.
Une activité de plus de 10 H d’horloge
Chez Grâce coiffure. Il est 8 heures lorsque Blanche Djandouet ouvre les battants bleus de son salon de coiffure sise au marché de la Riviera Palmeraie. Une cliente avait pris rendez-vous depuis la veille pour être parmi les premières à être coiffée. Début d’une semaine animée pour la coiffeuse. « A cause de l’affluence, mes clientes préfèrent prendre rendez-vous un jour ou deux à l’avance pour être sûr qu’elles n’attendront pas longtemps », témoigne Blanche. Avec ses deux apprentis, Clémentine et Valérie, elle tente bien que mal de satisfaire la clientèle qui afflue de plus en plus. «Je suis submergée. Et je travaille désormais plus de 10 heures de temps. Malgré cela, je donne le meilleur de moi pour que mes clientes ressortent du salon avec le sourire», explique la ‘’Blanche’’. En générale les clientes – des dames, confie la coiffeuse, viennent pour le défrisage de leurs cheveux. «Elles optent pour une coiffure au vent, un chignon, etc. Quand aux petites filles, ce sont les nattes mais parfois des défrisages pour celles qui ont les cheveux un peu crépus », indique-t-elle.
Respect des prix, fidélisation du client
En ce qui concerne les prix des différentes coiffures, rien n’a changé. Les défrisages sont à 1000 Fcfa, la coiffe. Quand la cliente a les cheveux déjà lissés, les coiffeuses font une mise en forme qui coûte 500 Fcfa. Si les prix varient selon le modèle de coiffure, les coiffeuses se gardent de faire de la surenchère du fait de la période des fêtes. Stratégie : il faut fidéliser la clientèle. « C’est vrai qu’il y a de l’affluence et que nous sommes débordées mes collaboratrices et moi, mais nous avons décidé de garder les mêmes prix pour une question de fidélisation de la clientèle. Parce qu’après les fêtes, nous estimons que le salon doit continuer à fonctionner. Les prix varient selon le model de la cliente mais, restant attaché aux prix habituels il n’y a pas d’augmentation», a soutenu Blanche. Chaque jour, Grâce coiffure reçoit en moyenne une dizaine de clientes qui outre la coiffure, viennent pour les manucures et pédicure ainsi que les poses vernis. « Le salon offre plusieurs services. Nous habillons nos clientes de la tête aux pieds. C’est pourquoi nous travaillons tôt pour finir tard – généralement entre 20 heures et 21 heures. Les coiffures et le frisage prennent du temps ; c’est dire 30 minutes voire plus quand le model est un peu compliqué. Et 5 à 10 minutes pour l’épilage. Les ongles des doigts et des orteils prennent quant à eux une quarantaine de minutes », a-t-elle précisé. La veille de la fête sera encore plus pénible pour Blanche qui assure qu’il y aura « du monde parce que les femmes aiment apporter une touche à leur beauté à la dernière minute pour être encore plus attirantes ». Sa voisine Nadège, vendeuse de mèches a pu faire le plein de son magasin mais peine à satisfaire la forte demande. «Les femmes aiment se faire tresser avec les mèches au quotidien. Mais, avec les fêtes de fin d’année, la demande est élevée ce qui fait qu’actuellement il n’y a pratiquement plus de mèches», a indiqué Nadège. Les dames, aux dires de la vendeuse, préfèrent les tissages. « A l’exception de quelques rares personnes qui prennent les perruques qui coûtent 5000 Fcfa, les autres choisissent les tissages de 3000 Fcfa ou de 5000 Fcfa pour des coiffures qui peuvent tenir aussi longtemps qu’elles le désirent », explique-t-elle. Contrairement à Blanche, Nadège ferme son magasin à 17 heures pour l’ouvrir à 8 heures du matin. Ce qu’il faut retenir, la situation actuelle de crise empêche considérablement l’émancipation de toutes les activités économiques.
C’est pourquoi, tous les acteurs du secteur informel sont unanimes sur le fait que chacun des politiques doit mettre de l’eau dans son vin, pour une résolution plus intelligible de la crise ivoirienne. Afin que les fêtes de fin de d’année soient célébrées dans la ferveur et dans la gaieté.
Réalisée par Krou Patrick & P. Tanoh
La crise militaro-politique ivoirienne n’épargne personne… De plus, depuis la tenue de l’élection présidentielle, l’activité économique bat de l’aile. Ainsi, tous les secteurs essentiels ne demeurent pas en reste.
La vente des accessoires de beauté secteur informel, quant à lui, est aux abois.
Au petit marché de Wassakara, dans la commune de Yopougon, le spectacle est ahurissant. Des étals de mèches de toutes les couleurs ainsi que des accessoires cosmétiques et de beauté de tout genre, attendent la clientèle. Les tisseuses et autres commerçantes roupillent sur le macadam.
Tresseuses, tisseuses attendent têtes à coiffer
Quelle chierie, cette affaire ! En effet, elles sommeillent sur leurs tâches faute de têtes à tisser ou à tresser. Par ailleurs, même son de cloche chez Irène Kohoussa, tisseuse professionnelle et propriétaire d’un salon de fortune dans ledit marché. Constat : à quelques heures de la fête de Noël, la situation reste, dit-elle, précaire. « Les clientes ne sortent pas. Tout le monde constate que le marché est vide. Les gens ne viennent pas vendre. Certains ont commencé carrément à vider leurs magasins », fait-elle l’état des lieux. Les années précédentes, confie la jeune dame, étaient plus prometteuses et pourvoyeuses de ressources financières. « Dès le 1er décembre déjà, on commençait à sentir les choses bouger. L’ambiance était à la fête. Et cela allait jusqu’au 2 janvier de l’année suivante. Pendant les fêtes de Ramadan et de Tabaski, je me souviens que j’ai quitté le marché à 23 heures parce qu’il y avait des clientes à tisser. Même avant les élections présidentielles en Côte d’Ivoire, je quittais souvent le marché à 21 heures. Mais, en ce moment, tout est au ralenti », déplore la tisseuse résidant à Yopougon. Faisant le bilan sur ses avoirs de l’exercice 2009, Irène Kohoussa (I.K.) reste très sceptique et circonspecte. « L’année passée, j’ai eu environ cent cinquante mille (150.000) francs CFA comme bénéfices pendant les fêtes de fin d’année (Ndlr : de décembre 2009 à janvier 2010). Mais, cette année, avec tout ce qui se passe, c’est très dur. Je ne pense pas avoir dix mille (10.000) francs CFA. Les clientes ont peur de faire des achats parce qu’on ne sait jamais de quoi sera fait le lendemain », a regretté amèrement I.K.
Celle-ci a profité de l’occasion pour motiver les populations ivoiriennes obnubilées par la torpeur et le découragement. « J’encourage mes sœurs et mes frères commerçants à venir au marché parce que ce n’est pas en restant à la maison que vos marchandises seront vendues. Je demande aux clientes de venir se faire tisser ou tresser. Parce que malgré tout, les fêtes de fin d’année auront lieu. Il faut que les gens sortent massivement pour faire leurs achats ».
L’ambiance des fêtes conditionnée par l’argent… et la peur du lendemain
Une même préoccupation qui est partagée par Cynthia Gba, une coiffeuse. Solidement adossée à son expérience longue de dix (10) ans de pratique effective dans le métier de la coiffure, la domiciliaire au quartier Maroc sis à Yopougon est sans équivoque. « On ne sent rien à Yopougon. L’année passée, on n’était pas dans la peur. On ne sent pas l’ambiance de la fête parce qu’il n’y a pas d’argent », fait-elle remarquer. Et de poursuivre : « Du 1er décembre 2009 à janvier 2010, hormis mes dépenses, j’ai eu cinquante (50.000) francs CFA comme bénéfices ».
Cynthia justifie cependant le manque d’engouement de la clientèle par la peur éprouvée par les populations. « Il ne faut pas avoir peur. Il n’y aura rien. Que les jeunes filles viennent se faire tresser, il ne faut pas qu’elles aient peur », a-t-elle conseillé.
Effet de crise sur le secteur
La vingtaine révolue, Guizé Serge Parfait, commerçant et distributeur de mèches à la Riviera 2, dans la commune de Cocody, dit bayer aux corneilles en se tournant les pouces. Présent dans le secteur depuis février 2010, il laisse entendre que la situation délétère du pays qui s’enlise de plus en plus, cause d’énormes difficultés aux différents acteurs qui pullulent dans la commercialisation des mèches. Deux conséquences affligeantes, évoque-t-il, sont observées par les commerçants. D’une part, l’arrêt du ravitaillement en mèches par les usines lié à la méfiance des grossistes. A l’en croire, les gros fournisseurs en mèches [Darling, Outré, Nina] éprouvent une véritable réticence due à des risques potentiels de cambriolages et de pillages des véhicules de livraison. D’autre part, souligne Guizé Serge Parfait, la réticence des détaillants est corroborée par un faible pouvoir d’achat. Des raisons fondamentales qui achèvent de convaincre de la hausse des prix des mèches sur le marché. « Je travaille avec les entreprises de fabrication. Ce qui me permet de ravitailler les détaillants à savoir les salons de coiffure et les particuliers. Avant les événements de ces derniers jours, j’arrivais à livrer deux cents (200) mèches en un mois. Mais, aujourd’hui, je n’arrive même pas à en livrer cinquante (50). Je gagnais quinze mille (15.000) FCFA par jour, mais, en ce moment, c’est à peine que je gagne deux mille cinq cents (2.500) FCFA », a-t-il expliqué avec désarroi. Avant de lancer cet appel aux Ivoiriens : « Je vous demande de ne pas avoir peur. C’est le moment de sortir et de montrer à la communauté internationale que le monde des affaires bouge en Côte d’Ivoire. Les populations doivent vivre dans la sérénité ». Comme dit IK, malgré tout, la fête ne sera pas reportée… Dans l’esprit de ne pas matérialiser une peur du lendemain, l’ambiance est tout autre en des endroits.
Une activité de plus de 10 H d’horloge
Chez Grâce coiffure. Il est 8 heures lorsque Blanche Djandouet ouvre les battants bleus de son salon de coiffure sise au marché de la Riviera Palmeraie. Une cliente avait pris rendez-vous depuis la veille pour être parmi les premières à être coiffée. Début d’une semaine animée pour la coiffeuse. « A cause de l’affluence, mes clientes préfèrent prendre rendez-vous un jour ou deux à l’avance pour être sûr qu’elles n’attendront pas longtemps », témoigne Blanche. Avec ses deux apprentis, Clémentine et Valérie, elle tente bien que mal de satisfaire la clientèle qui afflue de plus en plus. «Je suis submergée. Et je travaille désormais plus de 10 heures de temps. Malgré cela, je donne le meilleur de moi pour que mes clientes ressortent du salon avec le sourire», explique la ‘’Blanche’’. En générale les clientes – des dames, confie la coiffeuse, viennent pour le défrisage de leurs cheveux. «Elles optent pour une coiffure au vent, un chignon, etc. Quand aux petites filles, ce sont les nattes mais parfois des défrisages pour celles qui ont les cheveux un peu crépus », indique-t-elle.
Respect des prix, fidélisation du client
En ce qui concerne les prix des différentes coiffures, rien n’a changé. Les défrisages sont à 1000 Fcfa, la coiffe. Quand la cliente a les cheveux déjà lissés, les coiffeuses font une mise en forme qui coûte 500 Fcfa. Si les prix varient selon le modèle de coiffure, les coiffeuses se gardent de faire de la surenchère du fait de la période des fêtes. Stratégie : il faut fidéliser la clientèle. « C’est vrai qu’il y a de l’affluence et que nous sommes débordées mes collaboratrices et moi, mais nous avons décidé de garder les mêmes prix pour une question de fidélisation de la clientèle. Parce qu’après les fêtes, nous estimons que le salon doit continuer à fonctionner. Les prix varient selon le model de la cliente mais, restant attaché aux prix habituels il n’y a pas d’augmentation», a soutenu Blanche. Chaque jour, Grâce coiffure reçoit en moyenne une dizaine de clientes qui outre la coiffure, viennent pour les manucures et pédicure ainsi que les poses vernis. « Le salon offre plusieurs services. Nous habillons nos clientes de la tête aux pieds. C’est pourquoi nous travaillons tôt pour finir tard – généralement entre 20 heures et 21 heures. Les coiffures et le frisage prennent du temps ; c’est dire 30 minutes voire plus quand le model est un peu compliqué. Et 5 à 10 minutes pour l’épilage. Les ongles des doigts et des orteils prennent quant à eux une quarantaine de minutes », a-t-elle précisé. La veille de la fête sera encore plus pénible pour Blanche qui assure qu’il y aura « du monde parce que les femmes aiment apporter une touche à leur beauté à la dernière minute pour être encore plus attirantes ». Sa voisine Nadège, vendeuse de mèches a pu faire le plein de son magasin mais peine à satisfaire la forte demande. «Les femmes aiment se faire tresser avec les mèches au quotidien. Mais, avec les fêtes de fin d’année, la demande est élevée ce qui fait qu’actuellement il n’y a pratiquement plus de mèches», a indiqué Nadège. Les dames, aux dires de la vendeuse, préfèrent les tissages. « A l’exception de quelques rares personnes qui prennent les perruques qui coûtent 5000 Fcfa, les autres choisissent les tissages de 3000 Fcfa ou de 5000 Fcfa pour des coiffures qui peuvent tenir aussi longtemps qu’elles le désirent », explique-t-elle. Contrairement à Blanche, Nadège ferme son magasin à 17 heures pour l’ouvrir à 8 heures du matin. Ce qu’il faut retenir, la situation actuelle de crise empêche considérablement l’émancipation de toutes les activités économiques.
C’est pourquoi, tous les acteurs du secteur informel sont unanimes sur le fait que chacun des politiques doit mettre de l’eau dans son vin, pour une résolution plus intelligible de la crise ivoirienne. Afin que les fêtes de fin de d’année soient célébrées dans la ferveur et dans la gaieté.
Réalisée par Krou Patrick & P. Tanoh