La France a accepté d`examiner une demande
d`agrément d`un nouvel ambassadeur de Côte d`Ivoire nommé par Alassane
Ouattara, rompant encore davantage avec le président sortant Laurent Gbagbo,
qui accuse Paris de participer à un "complot" pour l`écarter du pouvoir.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard
Valero, a indiqué lundi que la France avait été informée de la désignation par
Alassane Ouattara d`un nouvel ambassadeur à Paris.
"Nous avons pris acte de cette décision prise par les autorités légitimes
de la Côte d`Ivoire, ainsi que de la demande d`agrément pour un nouvel
ambassadeur", a-t-il déclaré. "La procédure d`agrément est en cours", a-t-il
ajouté, sans donner l`identité de celui qui a été désigné.
Le camp d`Alassane Ouattara souhaite ainsi remplacer Pierre Kipré, une
personnalité proche de Laurent Gbagbo.
La fonction d`ambassadeur en France, ancienne puissance coloniale et
partenaire économique essentiel, est un poste-clé pour le pouvoir ivoirien.
Après le second tour de l`élection présidentielle, le 28 novembre, la
France a rapidement reconnu la victoire électorale d`Alassane Ouattara, de
même que l`immense majorité de la communauté internationale qui appelle depuis
Laurent Gbagbo à se retirer.
Laurent Gbagbo a, de son côté, été désigné vainqueur de l`élection par le
Conseil constitutionnel ivoirien et continue de détenir la majeure partie des
leviers du pouvoir, tandis que son adversaire est retranché dans l`hôtel du
Golf à Abidjan, protégé par la force de l`Onu, l`Onuci.
Le probable agrément accordé à un nouvel ambassadeur apparaît comme une
nouvelle pression de Paris sur le camp de Laurent Gbagbo.
La veille, le ministère des Affaires étrangères avait annoncé que l`avion
officiel du président sortant avait été bloqué à l`aéroport de Bâle-Mulhouse
en réponse à une demande des "autorités légitimes" de Côte d`Ivoire.
L`appareil effectuait un contrôle de maintenance sur cet aéroport frontalier,
géré conjointement par la Suisse et la France.
Dans des interviews publiées lundi par les quotidiens Le Figaro et Le
Monde, Laurent Gbagbo dénonce un "complot" mené par la France et les
Etats-Unis pour l`écarter du pouvoir. Il y fustige "les positions incroyables,
inexplicables et injustifiables" prises par Paris et Washington.
Le président sortant a en particulier mis en cause l`action des
ambassadeurs de France et des Etat-Unis en Côte d`Ivoire, dans les jours qui
ont suivi l`élection.
L`ambassadeur de France et l`ambassadeur des États-Unis "sont allés
chercher Youssouf Bakayoko, le président de la Commission électorale
indépendante, pour le conduire à l`hôtel du Golf qui est le quartier général
de mon adversaire", a affirmé Laurent Gbagbo.
"Là-bas, alors qu`il se trouve hors délais et tout seul, ce qui est grave,
on apprend qu`il a dit à une télévision que mon adversaire est élu. Pendant ce
temps-là, le Conseil constitutionnel travaille et dit que Laurent Gbagbo est
élu. À partir de là, Français et Américains disent que c`est Alassane
Ouattara. C`est tout ça que l`on appelle un complot", a accusé le président
sortant dans cette interview.
d`agrément d`un nouvel ambassadeur de Côte d`Ivoire nommé par Alassane
Ouattara, rompant encore davantage avec le président sortant Laurent Gbagbo,
qui accuse Paris de participer à un "complot" pour l`écarter du pouvoir.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard
Valero, a indiqué lundi que la France avait été informée de la désignation par
Alassane Ouattara d`un nouvel ambassadeur à Paris.
"Nous avons pris acte de cette décision prise par les autorités légitimes
de la Côte d`Ivoire, ainsi que de la demande d`agrément pour un nouvel
ambassadeur", a-t-il déclaré. "La procédure d`agrément est en cours", a-t-il
ajouté, sans donner l`identité de celui qui a été désigné.
Le camp d`Alassane Ouattara souhaite ainsi remplacer Pierre Kipré, une
personnalité proche de Laurent Gbagbo.
La fonction d`ambassadeur en France, ancienne puissance coloniale et
partenaire économique essentiel, est un poste-clé pour le pouvoir ivoirien.
Après le second tour de l`élection présidentielle, le 28 novembre, la
France a rapidement reconnu la victoire électorale d`Alassane Ouattara, de
même que l`immense majorité de la communauté internationale qui appelle depuis
Laurent Gbagbo à se retirer.
Laurent Gbagbo a, de son côté, été désigné vainqueur de l`élection par le
Conseil constitutionnel ivoirien et continue de détenir la majeure partie des
leviers du pouvoir, tandis que son adversaire est retranché dans l`hôtel du
Golf à Abidjan, protégé par la force de l`Onu, l`Onuci.
Le probable agrément accordé à un nouvel ambassadeur apparaît comme une
nouvelle pression de Paris sur le camp de Laurent Gbagbo.
La veille, le ministère des Affaires étrangères avait annoncé que l`avion
officiel du président sortant avait été bloqué à l`aéroport de Bâle-Mulhouse
en réponse à une demande des "autorités légitimes" de Côte d`Ivoire.
L`appareil effectuait un contrôle de maintenance sur cet aéroport frontalier,
géré conjointement par la Suisse et la France.
Dans des interviews publiées lundi par les quotidiens Le Figaro et Le
Monde, Laurent Gbagbo dénonce un "complot" mené par la France et les
Etats-Unis pour l`écarter du pouvoir. Il y fustige "les positions incroyables,
inexplicables et injustifiables" prises par Paris et Washington.
Le président sortant a en particulier mis en cause l`action des
ambassadeurs de France et des Etat-Unis en Côte d`Ivoire, dans les jours qui
ont suivi l`élection.
L`ambassadeur de France et l`ambassadeur des États-Unis "sont allés
chercher Youssouf Bakayoko, le président de la Commission électorale
indépendante, pour le conduire à l`hôtel du Golf qui est le quartier général
de mon adversaire", a affirmé Laurent Gbagbo.
"Là-bas, alors qu`il se trouve hors délais et tout seul, ce qui est grave,
on apprend qu`il a dit à une télévision que mon adversaire est élu. Pendant ce
temps-là, le Conseil constitutionnel travaille et dit que Laurent Gbagbo est
élu. À partir de là, Français et Américains disent que c`est Alassane
Ouattara. C`est tout ça que l`on appelle un complot", a accusé le président
sortant dans cette interview.