Les lampions de l’année 2010 vont s’éteindre dans quelques heures, avec un sentiment d’amertume et de grande déception pour les Ivoiriens dans leur ensemble.
Cette année va s’achever avec son cortège de morts, du fait de la barbarie de ceux qui ont décidé de se maintenir au pouvoir par la force, malgré le verdict des urnes. Je voudrais m’incliner respectueusement devant la mémoire de nos sœurs et nos frères, militants du PDCI-RDA et du RHDP, qui ont perdu la vie à l’occasion de ces consultations électorales.
Je dis à ceux qui ont perdu un parent, de s’armer de courage et de garder espoir, car leur sacrifice ne sera pas vain.
Certes, malgré les obstacles réels ou artificiels créés par Laurent Gbagbo, les élections attendues depuis 2005, ont pu se tenir, donnant les résultats à la mesure de ce qui était attendu par la majorité du peuple ivoirien.
Or, voilà qu’après les déclarations sur l’honneur et devant le monde entier de respecter les résultats sortis des urnes, Laurent Gbagbo, à l’aide d’arguments juridiques contestés par les spécialistes en la matière, continue de jeter la confusion dans l’esprit des Ivoiriens. Tout en se sachant battu dans les urnes, il se déclare élu, et comble d’ironie, crée une situation unique qui fait de notre pays, le seul au monde à être géré par deux présidents, deux premiers ministres et deux gouvernements.
Il va de soi qu’il s’agit là d’une situation qui ne peut perdurer et tout doit être mis en œuvre pour un retour rapide à la normalité.
En effet, alors que Gbagbo et son camp se battent pour ce qu’ils considèrent comme « leur » pouvoir, la situation du pays, déjà mauvaise, empire chaque jour davantage.
Au plan économique, la Côte d’Ivoire est toujours en crise ; une crise aggravée par la mauvaise gestion, la gabegie et la corruption à grande échelle. La revendication intempestive de Laurent Gbagbo à occuper le fauteuil présidentiel, accompagnée de la violence qui est désormais sa marque de commerce, a fait fuir ou délocaliser les entreprises qui avaient accepté de continuer à vivre ici, compliquant davantage une situation déjà intenable.
Au plan social, la situation de notre pays s’est aggravée et les refondateurs sont obligés aujourd’hui de constater les faits : la Côte d’Ivoire s’est appauvrie de façon incroyable et cette précarité a dépassé le seuil du tolérable. Ils sont rares, aujourd’hui, les Ivoiriens qui peuvent s’offrir plus d’un repas par jour. Les visites que j’ai effectuées à l’intérieur du pays m’ont édifié sur les conditions de vie de nos paysans, tant la paupérisation a atteint des niveaux jamais égalés.
Il est tout simplement honteux que notre pays qui était jusqu’ici un modèle de développement harmonieux en Afrique, soit ramené, en l’espace d’une dizaine d’années, au rang d’une république bananière, du fait d’une gestion scabreuse, par des mains inexpertes et incompétentes.
Je veux profiter de l’occasion qui s’offre à moi pour remercier la communauté internationale pour son implication dans la résolution de cette crise. Je veux singulièrement remercier la France, les Etats Unis d’Amérique, l’Organisation des Nations Unies, l’Union européenne, l’Union Africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Aux militants du PDCI-RDA, aux militants du RHDP, à nos frères de la sous-région et à tous ceux qui nous ont fait l’amitié de vivre avec nous depuis des décennies, je souhaite une bonne et heureuse année 2011. Que cette année nous apporte la paix, la sécurité et le retour de notre pays dans le concert des nations.
Bonnes et joyeuses fêtes de fin d’année à tous.
Henri Konan Bédié
Président du PDCI-RDA
Cette année va s’achever avec son cortège de morts, du fait de la barbarie de ceux qui ont décidé de se maintenir au pouvoir par la force, malgré le verdict des urnes. Je voudrais m’incliner respectueusement devant la mémoire de nos sœurs et nos frères, militants du PDCI-RDA et du RHDP, qui ont perdu la vie à l’occasion de ces consultations électorales.
Je dis à ceux qui ont perdu un parent, de s’armer de courage et de garder espoir, car leur sacrifice ne sera pas vain.
Certes, malgré les obstacles réels ou artificiels créés par Laurent Gbagbo, les élections attendues depuis 2005, ont pu se tenir, donnant les résultats à la mesure de ce qui était attendu par la majorité du peuple ivoirien.
Or, voilà qu’après les déclarations sur l’honneur et devant le monde entier de respecter les résultats sortis des urnes, Laurent Gbagbo, à l’aide d’arguments juridiques contestés par les spécialistes en la matière, continue de jeter la confusion dans l’esprit des Ivoiriens. Tout en se sachant battu dans les urnes, il se déclare élu, et comble d’ironie, crée une situation unique qui fait de notre pays, le seul au monde à être géré par deux présidents, deux premiers ministres et deux gouvernements.
Il va de soi qu’il s’agit là d’une situation qui ne peut perdurer et tout doit être mis en œuvre pour un retour rapide à la normalité.
En effet, alors que Gbagbo et son camp se battent pour ce qu’ils considèrent comme « leur » pouvoir, la situation du pays, déjà mauvaise, empire chaque jour davantage.
Au plan économique, la Côte d’Ivoire est toujours en crise ; une crise aggravée par la mauvaise gestion, la gabegie et la corruption à grande échelle. La revendication intempestive de Laurent Gbagbo à occuper le fauteuil présidentiel, accompagnée de la violence qui est désormais sa marque de commerce, a fait fuir ou délocaliser les entreprises qui avaient accepté de continuer à vivre ici, compliquant davantage une situation déjà intenable.
Au plan social, la situation de notre pays s’est aggravée et les refondateurs sont obligés aujourd’hui de constater les faits : la Côte d’Ivoire s’est appauvrie de façon incroyable et cette précarité a dépassé le seuil du tolérable. Ils sont rares, aujourd’hui, les Ivoiriens qui peuvent s’offrir plus d’un repas par jour. Les visites que j’ai effectuées à l’intérieur du pays m’ont édifié sur les conditions de vie de nos paysans, tant la paupérisation a atteint des niveaux jamais égalés.
Il est tout simplement honteux que notre pays qui était jusqu’ici un modèle de développement harmonieux en Afrique, soit ramené, en l’espace d’une dizaine d’années, au rang d’une république bananière, du fait d’une gestion scabreuse, par des mains inexpertes et incompétentes.
Je veux profiter de l’occasion qui s’offre à moi pour remercier la communauté internationale pour son implication dans la résolution de cette crise. Je veux singulièrement remercier la France, les Etats Unis d’Amérique, l’Organisation des Nations Unies, l’Union européenne, l’Union Africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Aux militants du PDCI-RDA, aux militants du RHDP, à nos frères de la sous-région et à tous ceux qui nous ont fait l’amitié de vivre avec nous depuis des décennies, je souhaite une bonne et heureuse année 2011. Que cette année nous apporte la paix, la sécurité et le retour de notre pays dans le concert des nations.
Bonnes et joyeuses fêtes de fin d’année à tous.
Henri Konan Bédié
Président du PDCI-RDA