En ce début d’année 2011, la Commission Nationale des Droits de l'Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) présente ses vœux les meilleurs à l’ensemble des habitants de la Côte d’Ivoire et à toutes les structures intervenant dans le domaine des Droits de l’Homme.
Elle souhaite que celles-ci conjuguent leurs efforts et s’impliquent davantage dans la promotion et la protection des Droits de l’Homme, massivement violés au cours de l’année 2010, surtout dans la période post-électorale.
Les affrontements interethniques qui se déroulent depuis le lundi 3 janvier 2011 dans la ville de Duékoué et ceux qui se sont produits dans la ville d’Oumé le 4 janvier 2011 et qui ont entraîné de nombreux morts et blessés, nous rappellent l’impérieuse nécessité d’un plus grand engagement des acteurs des Droits de l’Homme vis-à-vis du respect et de la protection desdits droits.
Ces affrontements si l’on n’y prend garde, risquent de déboucher sur une guerre civile qui embraserait tout le pays.
Par ailleurs, la descente musclée de la police, le mardi 04 janvier 2011, au siège du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à Cocody (Abidjan) pour y déloger des militants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), et qui a occasionné un mort, de nombreux blessés et des arrestations, n’est pas de nature à instaurer un climat de paix et de sérénité.
Ces actes ne doivent pas rester impunis, et nécessitent que des enquêtes soient diligentées et les auteurs desdits actes sanctionnés.
La CNDHCI salue respectueusement la mémoire de tous les disparus de la crise post-électorale et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Elle rappelle à toutes les parties prenantes à la crise, la nécessité de respecter et de faire respecter les Droits de l’Homme, pour mettre fin à la situation inquiétante dans laquelle se trouve actuellement la Côte d’Ivoire et qui se traduit par:
• un déplacement massif de populations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières ivoiriennes. De nombreux habitants des zones Centre, Nord Ouest (CNO) ont afflué vers le sud du pays, particulièrement à Yamoussoukro et à Abidjan tandis que des populations proches de la frontière du Libéria s’y sont refugiées ;
• le délabrement du tissu économique avec la délocalisation et la fermeture de certaines entreprises, l’augmentation du taux de chômage et de la pauvreté ;
• le dysfonctionnement de l’Administration publique et du système scolaire;
• le renchérissement du coût de la vie ;
• des entraves à la liberté de circulation sur toute l’étendue du territoire national, surtout dans les villes d’Abidjan et de Bouaké.
Depuis le jeudi 16 décembre 2010, suite aux affrontements armés entres les FDS et les FAFN, des barrages érigés par les FDS interdisent tout accès au Golf Hôtel où vivent des personnalités du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
Les autorités des Forces Nouvelles quant à elles, empêchent toute circulation entre les villes des zones CNO et celles du Sud, et particulièrement le ravitaillement de ces dernières en denrées alimentaires.
• des représailles d’individus sur des ressortissants Libériens, en raison de rumeurs faisant état de la présence de mercenaires libériens au sein des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Ces rumeurs ont aussi été à l’origine de l’arrestation par les Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) de cinq (5) ressortissants Ghanéens dans la ville de Bouaké.
Au regard de ce qui précède, la Commission Nationale des Droits de l'Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI), exhorte l’ensemble de la population à vivre en bonne intelligence, en cultivant les vertus de tolérance, de fraternité et d’amour.
Elle demande aux autorités administratives et locales de maintenir et de renforcer la cohésion sociale dans leurs circonscriptions respectives.
Elle appelle une fois de plus les acteurs politiques, surtout ceux de La Majorité Présidentielle (LMP) et du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), à faire preuve d’humilité, en ne privilégiant que la voie du dialogue, et leur rappelle leur responsabilité devant l’Histoire.
La CNDHCI invite enfin les autorités militaires des FDS et FAFN à rétablir sans délai, la liberté de circulation en levant les barrages sus-cités.
Fait à Abidjan le 06 janvier 2011
Pour la Commission Nationale des Droits de l'Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI)
Le Président
Victorine WODIÉ
Elle souhaite que celles-ci conjuguent leurs efforts et s’impliquent davantage dans la promotion et la protection des Droits de l’Homme, massivement violés au cours de l’année 2010, surtout dans la période post-électorale.
Les affrontements interethniques qui se déroulent depuis le lundi 3 janvier 2011 dans la ville de Duékoué et ceux qui se sont produits dans la ville d’Oumé le 4 janvier 2011 et qui ont entraîné de nombreux morts et blessés, nous rappellent l’impérieuse nécessité d’un plus grand engagement des acteurs des Droits de l’Homme vis-à-vis du respect et de la protection desdits droits.
Ces affrontements si l’on n’y prend garde, risquent de déboucher sur une guerre civile qui embraserait tout le pays.
Par ailleurs, la descente musclée de la police, le mardi 04 janvier 2011, au siège du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à Cocody (Abidjan) pour y déloger des militants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), et qui a occasionné un mort, de nombreux blessés et des arrestations, n’est pas de nature à instaurer un climat de paix et de sérénité.
Ces actes ne doivent pas rester impunis, et nécessitent que des enquêtes soient diligentées et les auteurs desdits actes sanctionnés.
La CNDHCI salue respectueusement la mémoire de tous les disparus de la crise post-électorale et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Elle rappelle à toutes les parties prenantes à la crise, la nécessité de respecter et de faire respecter les Droits de l’Homme, pour mettre fin à la situation inquiétante dans laquelle se trouve actuellement la Côte d’Ivoire et qui se traduit par:
• un déplacement massif de populations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières ivoiriennes. De nombreux habitants des zones Centre, Nord Ouest (CNO) ont afflué vers le sud du pays, particulièrement à Yamoussoukro et à Abidjan tandis que des populations proches de la frontière du Libéria s’y sont refugiées ;
• le délabrement du tissu économique avec la délocalisation et la fermeture de certaines entreprises, l’augmentation du taux de chômage et de la pauvreté ;
• le dysfonctionnement de l’Administration publique et du système scolaire;
• le renchérissement du coût de la vie ;
• des entraves à la liberté de circulation sur toute l’étendue du territoire national, surtout dans les villes d’Abidjan et de Bouaké.
Depuis le jeudi 16 décembre 2010, suite aux affrontements armés entres les FDS et les FAFN, des barrages érigés par les FDS interdisent tout accès au Golf Hôtel où vivent des personnalités du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
Les autorités des Forces Nouvelles quant à elles, empêchent toute circulation entre les villes des zones CNO et celles du Sud, et particulièrement le ravitaillement de ces dernières en denrées alimentaires.
• des représailles d’individus sur des ressortissants Libériens, en raison de rumeurs faisant état de la présence de mercenaires libériens au sein des Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Ces rumeurs ont aussi été à l’origine de l’arrestation par les Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) de cinq (5) ressortissants Ghanéens dans la ville de Bouaké.
Au regard de ce qui précède, la Commission Nationale des Droits de l'Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI), exhorte l’ensemble de la population à vivre en bonne intelligence, en cultivant les vertus de tolérance, de fraternité et d’amour.
Elle demande aux autorités administratives et locales de maintenir et de renforcer la cohésion sociale dans leurs circonscriptions respectives.
Elle appelle une fois de plus les acteurs politiques, surtout ceux de La Majorité Présidentielle (LMP) et du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), à faire preuve d’humilité, en ne privilégiant que la voie du dialogue, et leur rappelle leur responsabilité devant l’Histoire.
La CNDHCI invite enfin les autorités militaires des FDS et FAFN à rétablir sans délai, la liberté de circulation en levant les barrages sus-cités.
Fait à Abidjan le 06 janvier 2011
Pour la Commission Nationale des Droits de l'Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI)
Le Président
Victorine WODIÉ