L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), forces impartiales dans la crise ivoirienne qui a débuté en septembre 2002, ne semble plus être en odeur de sainteté avec une partie de la population, depuis le contentieux électoral dans lequel le pays est plongé aux lendemains du second tour de la présidentielle. Hier mardi 28 décembre 2010, une patrouille de cette unité onusienne a eu maille à partir avec des jeunes de la commune de Yopougon, précisément du quartier de Niangon Nord, non loin de la station Texaco. La tension était à son paroxysme et, selon des sources proches du dossier, l'on a évité de justesse l'affrontement. Arrivés sur les lieux, nous avons pu interroger des riverains qui ont expliqués les contours de cette affaire qui a duré plus d'une heure et qui a impliqué trois véhicules de l'Onuci et des centaines de jeunes déterminés, conformément aux informations recueillies, à immobiliser les véhicules
onusiens. D'après plusieurs personnes, ces jeunes, certainement des résidents de ce quartier de la commune de Yopougon étaient « excités » et n'entendaient pas laisser passer la patrouille de l'Onuci. Acculés, les casques bleus auraient fait appel à du renfort. Une colonne de chars avait eu, selon nos sources, la mission d'aller secourir ces casques bleus. Notre équipe de reportage a, en effet, pu constater la présence d'une colonne de chars onusiens avant la montée du premier pont de Yopougon. Ces engins militaires n'ont pu entrer en action grâce à l'intervention du général de corps d'armée Philippe Mangou, chef d'état-major des Forces de défense et de sécurité (Fds). « Selon la mission, la situation est retournée à la normale grâce à l'intervention du général Philippe Mangou, chef d'état-major des forces fidèles au président Laurent Gbagbo », rapporte l'Agence France presse (Afp) qui cite un communiqué de l'Onuci.
Le même texte établit un bilan des heurts qui ont eu lieu, d'après des informations, aux environs de 11h. « Un convoi de la mission de l'Onuci en Côte d'Ivoire a été attaqué à Abidjan par une foule immense, un casque bleu a été blessé à la machette et un véhicule incendié lors de cet incident », poursuit le communiqué. Le convoi qui a eu maille à partir avec la population transportait 22 casques bleus du contingent du Bengladesh et venait de Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne. Ces événements ont eu lieu alors que la mission des trois chef d'État mandatés par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) était en cours. L'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire a condamné « vigoureusement cette attaque et (réitéré) sa détermination à poursuivre son travail au service du peuple ivoirien ». Cet incident n'est pas le premier depuis que les partisans du président Laurent Gbagbo
considèrent que les forces onusiennes, censées être impartiales, ont pris fait et cause pour Alassane Ouattara, annoncé président par la Commission électorale indépendante (Cei) et reconnu par la communauté internationale. Proclamé vainqueur de la présidentielle par le Conseil constitutionnel, Laurent Gbagbo a exigé le départ de l'Onuci et de la force française Licorne qui l'appuie. Il les accuse de soutenir Alassane Ouattara et les Forces nouvelles qui se sont alliées à lui. Par ailleurs, des leaders proches de La majorité présidentielle (Lmp) ont entamé une campagne pour obtenir le départ de l'Onuci. Il faut donc craindre de tels accrochages à Abidjan et même à l'intérieur du pays, selon des observateurs de la scène politique ivoirienne.
Serge YAVO
onusiens. D'après plusieurs personnes, ces jeunes, certainement des résidents de ce quartier de la commune de Yopougon étaient « excités » et n'entendaient pas laisser passer la patrouille de l'Onuci. Acculés, les casques bleus auraient fait appel à du renfort. Une colonne de chars avait eu, selon nos sources, la mission d'aller secourir ces casques bleus. Notre équipe de reportage a, en effet, pu constater la présence d'une colonne de chars onusiens avant la montée du premier pont de Yopougon. Ces engins militaires n'ont pu entrer en action grâce à l'intervention du général de corps d'armée Philippe Mangou, chef d'état-major des Forces de défense et de sécurité (Fds). « Selon la mission, la situation est retournée à la normale grâce à l'intervention du général Philippe Mangou, chef d'état-major des forces fidèles au président Laurent Gbagbo », rapporte l'Agence France presse (Afp) qui cite un communiqué de l'Onuci.
Le même texte établit un bilan des heurts qui ont eu lieu, d'après des informations, aux environs de 11h. « Un convoi de la mission de l'Onuci en Côte d'Ivoire a été attaqué à Abidjan par une foule immense, un casque bleu a été blessé à la machette et un véhicule incendié lors de cet incident », poursuit le communiqué. Le convoi qui a eu maille à partir avec la population transportait 22 casques bleus du contingent du Bengladesh et venait de Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne. Ces événements ont eu lieu alors que la mission des trois chef d'État mandatés par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) était en cours. L'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire a condamné « vigoureusement cette attaque et (réitéré) sa détermination à poursuivre son travail au service du peuple ivoirien ». Cet incident n'est pas le premier depuis que les partisans du président Laurent Gbagbo
considèrent que les forces onusiennes, censées être impartiales, ont pris fait et cause pour Alassane Ouattara, annoncé président par la Commission électorale indépendante (Cei) et reconnu par la communauté internationale. Proclamé vainqueur de la présidentielle par le Conseil constitutionnel, Laurent Gbagbo a exigé le départ de l'Onuci et de la force française Licorne qui l'appuie. Il les accuse de soutenir Alassane Ouattara et les Forces nouvelles qui se sont alliées à lui. Par ailleurs, des leaders proches de La majorité présidentielle (Lmp) ont entamé une campagne pour obtenir le départ de l'Onuci. Il faut donc craindre de tels accrochages à Abidjan et même à l'intérieur du pays, selon des observateurs de la scène politique ivoirienne.
Serge YAVO