Pas grande chose. Attendue pour 15h, c’est finalement à 17h05 que la délégation présidentielle de la CEDEAO, conduite par les présidents Yayi Boni (Bénin), Ernest Baï Koroma (Sierra Léone) et le Cap verdien Pedro Pires sont arrivés par voie terrestre, ce mardi 28 décembre à l’hôtel du golf. Où les attendaient le Président de la République, Alassane Ouattara et son Premier ministre, Guillaume Soro. Accolades et poignées de mains chaleureuses, puis les personnalités s’enferment dans le bureau provisoire du Président de la République, pour un huis-clos. Ainsi commence une longue attente. Après 2 heures d’échanges, les deux parties se retrouvent pour une autre huis-clos, cette fois-ci, élargi à quelques collaborateurs. Une liste très selecte. Pendant une heure de temps encore, c’est-à-dire jusqu’à 20h, les échanges se sont poursuivis. Le long temps passé a commencé à intriguer la presse. Chacun y allait de ses commentaires. « Que disent-ils ? », « Gbagbo part quand ? », «Quand L’ECOMOG vient-elle chasser Gbagbo ? ». Ces questions de plusieurs proches du Président de la République n’auront pas de réponses, du moins pas pour le moment. Les hôtes du Président de la République sont repartis sans lâcher un mot. « Pas de commentaire ». Les trois chefs d’Etat se sont passé la consigne. Ils sont donc repartis par la route, comme ils sont venus. Le ministre des Infrastructures économiques, Achi Patrick, porte-parole du gouvernement, a expliqué brièvement à la presse que les envoyés de la CEDEAO ont transmis le message de cette Institution à Laurent Gbagbo : rendre pacifiquement le pouvoir au Président que les Ivoiriens se sont librement donné. Ce message de cette institution sous régionale a entraîné une réaction et surtout des commentaires du Président sortant. Ce sont ces observations que la délégation a portées au Président de la République. Bien instruite, la délégation est retournée rencontrer Laurent Gbagbo, dans la nuit d’hier. Aujourd’hui mercredi, ces chefs d’Etat, retournent à Abuja au Nigéria rendre compte au président en exercice de l’organisation, le Président Jonathan Goodluck. Les analystes avaient parié que cette mission de dernière chance accouchera d’une souris. Ont-ils eu tord ? Les conclusions de la mission sont attendues. Sauf miracle.
Coulibaly Brahima
Coulibaly Brahima