Un document confidentiel du ministère français de la Défense que la presse ivoirienne a pu se procurer affiche clairement la volonté de Paris d’obtenir ’’un changement d’interlocuteur au sommet de l’Etat ivoirien, garantissant par effet induit le maintien du leadership français dans la sous-région’’. Et c’est Alassane Ouattara que la France avait choisi comme le futur interlocuteur. Le document énonce sans vernis que Ouattara était le candidat de Nicolas Sarkozy et ses collaborateurs à la présidentielle 2010 en Côte d’Ivoire. ‘’Marginalisés par le dialogue direct inter-ivoirien, les autres candidats à la présidence, Henri Konan Bédié, président du parti démocratique de Côte d’Ivoire(PDCI) et Alassane Dramane Ouattara, président du Rassemblement des républicain(RDR) candidat de l’Elysée, sont appelés à siéger aux côtés de Soro et de Gbagbo au Cadre permanent et de réconciliation, un organe de veille et de dialogue permanent ayant pour objectif de renforcer la cohésion nationale’’, révèle le document publié hier par Fraternité-Matin et Notre Voie.
Il est donc précis que la France avait décidé avant la tenue du premier tour de la présidentielle, le 31 octobre, que Laurent Gbagbo devait partir et qu’il devrait être remplacé par Alassane Ouattara. Le lecteur du document découvre qu’une opération minutieuse avait été concoctée pour réaliser ce dessein. Il en déduit que le plan ne donnait qu’un rôle d’adjuvant à Henri Konan Bédié du PDCI. Au théâtre, l’adjuvant, c’est le personnage qui aide le personnage principal ou héros à atteindre son objectif. Le candidat du PDCI devait donc servir de faire valoir. Il devait aider Ouattara à remplacer Gbagbo à la tête du pays. Alors soit Bédié savait d’avance son rôle et il a donc joué le jeu en toute conscience, soit le metteur en scène, l’Elysée, ne le lui a pas signifié mais l’a amené par la ruse à jouer naïvement. Dans un cas comme dans l’autre, l’auteur de la comédie a bien manœuvré. L’objectif était de faire gagner Ouattara. Au premier tour ou au second tour.
Dans la seconde hypothèse, il fallait s’assurer le soutien de Bédié. Donc il fallait d’abord tout faire pour rapprocher Ouattara et Bédié, des anciens ennemis depuis la mort d’Houphouët, premier président de Côte d’Ivoire. Jacques Chirac qui a d’abord déroulé les actes a tout fait pour créer une alliance. Ainsi est né à Paris en 2005, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Ensuite au premier tour, il fallait que Bédié termine troisième. Pour cela, on a dû recourir aux premières fraudes massives et autres manipulations des chiffres au profit du candidat Ouattara au Nord et à Bouaké commune, des zones contrôlées par la rébellion qui se confond avec le candidat du RDR. Une fois les résultats proclamés, il fallait très vite accuser Laurent Gbagbo d’être à la base des malheurs de Bédié de sorte à remonter davantage et lui et ses partisans contre Gbagbo. C’est ce qui se fit. Ouattara et son entourage sont allés faire croire à Bédié que Gbagbo a volé ses voix dans des centres de vote du Sud. Bédié et ses partisans vont crier partout à ce complot. Ouattara lui-même embouchera la même trompète et promettra de rendre, au second tour, les voix de Bédié que Gbagbo lui a volées. Et cela ‘’en gouvernant sous son autorité’’ et en choisissant un cadre du PDCI comme son premier ministre. La stratégie a marché. Bédié a appelé à voter Ouattara. Malheureusement, la suite ne s’est pas passée comme souhaité. Le 28 novembre, plusieurs électeurs de Bédié sont restés à la maison. Ce qui a expliqué le faible taux de participation. L’ayant constaté à la mi-journée, les rebelles, partisans de Ouattara ont commencé à paniquer et se sont autorisés toutes sortes de forfaiture ayant entachée la sincérité du vote dans les zones contrôlées par les rebelles. Mais comme Ouattara était le candidat de l’Elysée, il fallait tout faire pour le déclarer vainqueur. Voici la raison principale de la crise post-électorale que vit la Côte d’Ivoire actuellement. La France continue de distribuer les rôles. Henri Konan Bédié continue de jouer sa partition d’adjuvant. Mais cette fois, l’Elysée a compris qu’il en fallait bien d’autres. Blaise Compaoré, Abdoulaye Wade, Jonathan Goodluck et d’autres chefs d’Etats de la CEDEAO sont montés sur les plaches. Seulement, depuis le choix de Guillaume Soro comme premier ministre du gouvernement du Golf, bien de militants du PDCI ayant voté Ouattara ont compris qu’ils ont été trompés. Les révélations du document français sur le candidat de l’Elysée à installer par tous les moyens devraient davantage les convaincre du mauvais choix que Bédié les a poussés à faire. Un choix sans lequel, Ouattara ne se serait pas éloigné de ses 32% du premier tour malgré les fraudes qu’on sait.
Siméon Gnako
Il est donc précis que la France avait décidé avant la tenue du premier tour de la présidentielle, le 31 octobre, que Laurent Gbagbo devait partir et qu’il devrait être remplacé par Alassane Ouattara. Le lecteur du document découvre qu’une opération minutieuse avait été concoctée pour réaliser ce dessein. Il en déduit que le plan ne donnait qu’un rôle d’adjuvant à Henri Konan Bédié du PDCI. Au théâtre, l’adjuvant, c’est le personnage qui aide le personnage principal ou héros à atteindre son objectif. Le candidat du PDCI devait donc servir de faire valoir. Il devait aider Ouattara à remplacer Gbagbo à la tête du pays. Alors soit Bédié savait d’avance son rôle et il a donc joué le jeu en toute conscience, soit le metteur en scène, l’Elysée, ne le lui a pas signifié mais l’a amené par la ruse à jouer naïvement. Dans un cas comme dans l’autre, l’auteur de la comédie a bien manœuvré. L’objectif était de faire gagner Ouattara. Au premier tour ou au second tour.
Dans la seconde hypothèse, il fallait s’assurer le soutien de Bédié. Donc il fallait d’abord tout faire pour rapprocher Ouattara et Bédié, des anciens ennemis depuis la mort d’Houphouët, premier président de Côte d’Ivoire. Jacques Chirac qui a d’abord déroulé les actes a tout fait pour créer une alliance. Ainsi est né à Paris en 2005, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Ensuite au premier tour, il fallait que Bédié termine troisième. Pour cela, on a dû recourir aux premières fraudes massives et autres manipulations des chiffres au profit du candidat Ouattara au Nord et à Bouaké commune, des zones contrôlées par la rébellion qui se confond avec le candidat du RDR. Une fois les résultats proclamés, il fallait très vite accuser Laurent Gbagbo d’être à la base des malheurs de Bédié de sorte à remonter davantage et lui et ses partisans contre Gbagbo. C’est ce qui se fit. Ouattara et son entourage sont allés faire croire à Bédié que Gbagbo a volé ses voix dans des centres de vote du Sud. Bédié et ses partisans vont crier partout à ce complot. Ouattara lui-même embouchera la même trompète et promettra de rendre, au second tour, les voix de Bédié que Gbagbo lui a volées. Et cela ‘’en gouvernant sous son autorité’’ et en choisissant un cadre du PDCI comme son premier ministre. La stratégie a marché. Bédié a appelé à voter Ouattara. Malheureusement, la suite ne s’est pas passée comme souhaité. Le 28 novembre, plusieurs électeurs de Bédié sont restés à la maison. Ce qui a expliqué le faible taux de participation. L’ayant constaté à la mi-journée, les rebelles, partisans de Ouattara ont commencé à paniquer et se sont autorisés toutes sortes de forfaiture ayant entachée la sincérité du vote dans les zones contrôlées par les rebelles. Mais comme Ouattara était le candidat de l’Elysée, il fallait tout faire pour le déclarer vainqueur. Voici la raison principale de la crise post-électorale que vit la Côte d’Ivoire actuellement. La France continue de distribuer les rôles. Henri Konan Bédié continue de jouer sa partition d’adjuvant. Mais cette fois, l’Elysée a compris qu’il en fallait bien d’autres. Blaise Compaoré, Abdoulaye Wade, Jonathan Goodluck et d’autres chefs d’Etats de la CEDEAO sont montés sur les plaches. Seulement, depuis le choix de Guillaume Soro comme premier ministre du gouvernement du Golf, bien de militants du PDCI ayant voté Ouattara ont compris qu’ils ont été trompés. Les révélations du document français sur le candidat de l’Elysée à installer par tous les moyens devraient davantage les convaincre du mauvais choix que Bédié les a poussés à faire. Un choix sans lequel, Ouattara ne se serait pas éloigné de ses 32% du premier tour malgré les fraudes qu’on sait.
Siméon Gnako