Ils ont tous un point commun. Chacun à son niveau a joué un rôle de premier plan dans la résolution de la crise ivoirienne et dans la réussite du processus de sortie de crise. Gros plan sur ces hommes grâce à qui la Côte d’Ivoire a pu s’offrir l’une des élections les plus transparentes de son histoire.
Henri Konan Bédié (Président du PDCI)
Il a cloué le bec à ses détracteurs et rabattu le caquet aux oiseaux de mauvais augures. A l’occasion du second tour de la présidentielle, le président du PDCI, Henri Konan Bédié a déjoué tous les pronostics. Alors que les responsables de la Refondation rêvaient qu’il lâche son allié, l’ancien chef de l’Etat a transformé leur rêve en un vrai cauchemar. Ce digne fils de Félix Houphouët-Boigny n’a pas oublié ce que c’est que la valeur de la parole donnée ou de la signature. Lorsque LMP lui vole sa victoire au premier tour, la coalition proche de Gbagbo fait des mains et des pieds pour en faire son allié. Peine perdue. Henri Konan Bédié se rappelle bien qu’un 18 mai 2005 à Paris, dans la capitale française, il a signé une plate-forme avec le RDR, le MFA, l’UDPCI. Cette alliance dénommée Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) précise noir sur blanc que les trois autres formations politiques s’engagent à soutenir celui qui vient en tête à l’issue de la présidentielle. C’est donc tout naturellement qu’il appelle toute la famille houphouetiste à apporter son soutien au candidat du RDR. HKB ne s’arrête pas en si bon chemin. Il joint l’acte à la parole. Il fait campagne pour son jeune frère ADO, devenu depuis, le candidat du RHDP. Le 18 octobre 2010 à Yamoussoukro, le RHDP signe une plate-forme commune de gouvernement. Lorsque la campagne pour le second tour s’ouvre, Bédié n’hésite point à présenter ADO à la chefferie traditionnelle Baoulé. La cérémonie, haute en couleur, se passe de commentaires. Tout le peuple Baoulé se range derrière le candidat Ouattara. Avec lui, toute la Côte d’Ivoire dans son ensemble. Le résultat ne se fait pas attendre. Alassane Dramane Ouattara est élu président de la République de Côte d’Ivoire à l’issue de deuxième tour de la présidentielle.
Guillaume Kigbafori Soro (Premier ministre)
Projeté au devant de la scène politique ivoirienne dès l’éclatement de l’ex-rébellion le 18 septembre 2002, alors qu’il venait d’avoir ses 30 ans, l’ancien leader étudiant a pu sortir son épingle du jeu. Son ‘’face-à-face’’ des premières années de crise avec Laurent Gbagbo s’est transformé en un ‘’côte-à-côte’’, à l’occasion de la signature de l’Accord politique de Ouagadougou le 4 mars 2007 dans la capitale burkinabé sous les auspices de Blaise Compaoré. Les deux ex-belligérants se partagent le pouvoir désormais. Le secrétaire général des Forces nouvelles est nommé Premier ministre, chef du gouvernement. Avec un défi à relever. Conduire son pays aux élections en moins d’un an, notamment en dix mois. Ces toutes premières actions à la Primature se heurtent à la détermination des extrémistes du clan Gbagbo. Trois petits mois seulement après sa nomination, le nouveau Premier ministre connaît la frayeur de sa vie. Son avion qui venait à peine d’atterrir à l’aéroport de Bouaké est bombardé le 29 juin. Le PM perd quatre membres de sa sécurité rapprochée sur le coup. Lui, s’en sort indemne. Et cela ne le décourage point. Bien au contraire, c’est comme si cet attentat lui donnait encore plus de force pour continuer. C’est ce qu’il fait. Il réussit à résister aux nombreux pièges de Gbagbo. S’en sort des traquenards et résiste à tous les coups fourrés. Signé pour huit mois, l’APO s’étend sur trois ans. Certaines personnes commencent alors à s’interroger si Soro n’est pas en deal avec Gbagbo pour conserver le pouvoir. Mais toutes ces accusations ne semblent pas le décourager. Il a la carapace dure. Bon an mal an, l’ancien président du Forum international des étudiants francophones (FIEF) tient son pari. Un matin du 28 octobre 2010, les Ivoiriens se rendent aux urnes pour choisir leur président. Le second tour a eu lieu un mois plus tard. Avec la victoire d’Alassane Ouattara. La communauté internationale, d’habitude avare en compliments reconnaît qu’il s’agit des élections les plus démocratiques et les plus transparentes d’Afrique. Chapeau!
Youssouf Bakayoko (Président de la CEI)
Ancien ministre des Affaires étrangères, il s’est retrouvé à la tête de la Commission électorale indépendante (CEI) à la suite des événements nés de la double dissolution de cette institution et du gouvernement par Gbagbo le vendredi 12 février 2010. En effet, on ne sait trop pour quelles raisons, le chef de file de la Refondation colle un complot à Beugré Mambé. Les premiers moments du nouveau président de la CEI ne sont pas de tout repos. Sa lenteur dans la poursuite de l’œuvre entamée par son prédécesseur ne rassure pas. Les uns et les autres disent ne pas comprendre comment et pourquoi il ne se met pas au travail pour terminer les 5 % du travail restant, d’autant plus que Mambé avait soutenu avoir accompli déjà les 95 % de sa tâche. Avec sa méthode de travail et une philosophie propre à lui, Youssouf Bakayoko se met au travail. En silence et loin des clameurs, le diplomate et son équipe parviennent à organiser la présidentielle. Tout se passe bien. Même si les premiers jours de retrait des nouvelles cartes nationales d’identité et des cartes d’électeurs sont l’occasion pour certain de tenter de denier la nationalité à certains Ivoiriens. Il est véritablement au devant de la scène politique ivoirienne juste après les élections. Dans une atmosphère tendue, le patron de la CEI prend ses responsabilités. En donnant les résultats des élections que les partisans de la minorité présidentielle ont maintes fois tenté d’empêcher. Le faisant, ces derniers avaient leur plan. Le président de la CEI avait à ses côtés des hommes intègres et résolus à obtenir des élections crédibles. C’est notamment le cas du vice-président Amadou Soumahoro et du porte-parole, Yacouba Bamba.
Bamba Yacouba, le porte-parole de la CEI s’apprête à donner les premiers résultats de la présidentielle, après avoir donné ceux de la diaspora. Il est stoppé dans son élan par des partisans de Gbagbo. Sur les écrans, on reconnaît Damana Adia Médard, alias Pickass, membre de la CEI, mais aussi et surtout ancien président de la jeunesse du FPI. Ce dernier arrache des mains de Bamba Yacouba, le lot de feuille où se trouvaient les résultats, les froisse et disparaît de la salle. Il est aidé dans sa tâche par Véhi Tokpa, un autre membre de la CEI, représentant le FPI. Devant cette ‘’voyousie’’ des temps nouveaux, Bamba Yacouba est resté digne. En réalité, il voulait éviter ce que l’on vit aujourd’hui. Empêcher que les résultats soient donnés hors délai. Il a osé.
Y.J. Choi (Représentant spécial du SG de l’ONU en Côte d’Ivoire)
Il est, depuis l’annonce des résultats de la présidentielle, l’ennemi numéro un des Refondateurs et leurs alliés. Son crime est d’avoir certifié les résultats en question. Mais le Sud Coréen avoue ne rien craindre. Il a fait son travail en toute connaissance de cause. Et en toute responsabilité. Mais aussi et surtout selon les normes qui régissent les élections. A tous ceux qui en doutent, il n’hésite pas à les raisonner. Selon lui, la présidentielle du 28 novembre dernier s’est bien déroulée. Et les fraudes dont parle le clan FPI ne peuvent pas entacher les résultats. C’est ce qu’il n’a de cesse de répéter aux uns et aux autres. En outre, le patron de l’ONUCI lance un défi à ses détracteurs. Il soutient que même si par extraordinaire, l’on tient compte des fraudes dont parlent les partisans de Gbagbo, cela ne saurait avoir une grande influence sur les résultats proclamés par la CEI. Face à ces arguments, Gbagbo et son gouvernement n’ont pas cherché loin. Ces derniers temps, ils demandent le départ de l’ONUCI de la Côte d’Ivoire. Réponse du berger à la bergère: «Ce n’est pas toi qui est le président de la République. Nous partirons lorsque le nouveau président élu et reconnu par la communauté internationale nous l’aura demandé», ont répondu en substance les responsables de l’ONUCI. En dépit des attaques et agressions dont sont victimes les soldats onusiens, l’Institution n’a pas l’intention de quitter le pays. C’est un message clair.
Blaise Compaoré (Président du Faso et Facilitateur)
Peut-on évoquer la crise ivoirienne, du moins, son issue actuelle, sans parler de lui ? C’est comme si on parlait du poussin sans faire allusion à l’œuf. Blaise Compaoré, puisque c’est bien de lui qu’il s’agit, a joué un très grand rôle dans la résolution de la crise qui a secoué le pays depuis l’éclatement de la rébellion. De tous les accords signés dans les capitales africaines, et dans la capitale française, celui de Ouagadougou, signé le 4 mars 2007, a conduit les Ivoiriens aux élections. Ceci est à mettre à l’actif du numéro un du pays des hommes intègres. Celui-ci s’est investi, au vrai sens du mot, dans le retour de la paix en Côte d’Ivoire. Lorsque tout semblait être perdu, Compaoré a su trouver les mots pour demander aux uns et aux de poursuivre. La machine de l’APO est-elle grippée ou enrhumée? Le PF (Président du Faso) comme on l’appelle, a toujours été là. En bon médecin, il a su diagnostiquer le mal et prescrit le médicament idéal. Pourtant, il avait toutes les raisons de refuser la médiation que Gbagbo lui a demandée. Parce que trop de choses, trop d’accusations sans preuves et souvent même très graves, ont été portée contre lui par Gbagbo et ses alliés. Mais Compaoré a nourri, blanchi et logé, un mois durant, prés d’une trentaine de personnalités proches de Gbagbo dans son pays à l’occasion du Dialogue direct inter ivoirien. Il ne l’a pas fait en vain. La Côte d’Ivoire a connu des élections et a trouvé un président, en la personne d’Alassane Ouattara. Que faut-il donc dire au PF pour tous ces efforts consentis pour ramener la paix chez son voisin immédiat? Tout simplement …
MERCI.
Yves-M. ABIET
Henri Konan Bédié (Président du PDCI)
Il a cloué le bec à ses détracteurs et rabattu le caquet aux oiseaux de mauvais augures. A l’occasion du second tour de la présidentielle, le président du PDCI, Henri Konan Bédié a déjoué tous les pronostics. Alors que les responsables de la Refondation rêvaient qu’il lâche son allié, l’ancien chef de l’Etat a transformé leur rêve en un vrai cauchemar. Ce digne fils de Félix Houphouët-Boigny n’a pas oublié ce que c’est que la valeur de la parole donnée ou de la signature. Lorsque LMP lui vole sa victoire au premier tour, la coalition proche de Gbagbo fait des mains et des pieds pour en faire son allié. Peine perdue. Henri Konan Bédié se rappelle bien qu’un 18 mai 2005 à Paris, dans la capitale française, il a signé une plate-forme avec le RDR, le MFA, l’UDPCI. Cette alliance dénommée Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) précise noir sur blanc que les trois autres formations politiques s’engagent à soutenir celui qui vient en tête à l’issue de la présidentielle. C’est donc tout naturellement qu’il appelle toute la famille houphouetiste à apporter son soutien au candidat du RDR. HKB ne s’arrête pas en si bon chemin. Il joint l’acte à la parole. Il fait campagne pour son jeune frère ADO, devenu depuis, le candidat du RHDP. Le 18 octobre 2010 à Yamoussoukro, le RHDP signe une plate-forme commune de gouvernement. Lorsque la campagne pour le second tour s’ouvre, Bédié n’hésite point à présenter ADO à la chefferie traditionnelle Baoulé. La cérémonie, haute en couleur, se passe de commentaires. Tout le peuple Baoulé se range derrière le candidat Ouattara. Avec lui, toute la Côte d’Ivoire dans son ensemble. Le résultat ne se fait pas attendre. Alassane Dramane Ouattara est élu président de la République de Côte d’Ivoire à l’issue de deuxième tour de la présidentielle.
Guillaume Kigbafori Soro (Premier ministre)
Projeté au devant de la scène politique ivoirienne dès l’éclatement de l’ex-rébellion le 18 septembre 2002, alors qu’il venait d’avoir ses 30 ans, l’ancien leader étudiant a pu sortir son épingle du jeu. Son ‘’face-à-face’’ des premières années de crise avec Laurent Gbagbo s’est transformé en un ‘’côte-à-côte’’, à l’occasion de la signature de l’Accord politique de Ouagadougou le 4 mars 2007 dans la capitale burkinabé sous les auspices de Blaise Compaoré. Les deux ex-belligérants se partagent le pouvoir désormais. Le secrétaire général des Forces nouvelles est nommé Premier ministre, chef du gouvernement. Avec un défi à relever. Conduire son pays aux élections en moins d’un an, notamment en dix mois. Ces toutes premières actions à la Primature se heurtent à la détermination des extrémistes du clan Gbagbo. Trois petits mois seulement après sa nomination, le nouveau Premier ministre connaît la frayeur de sa vie. Son avion qui venait à peine d’atterrir à l’aéroport de Bouaké est bombardé le 29 juin. Le PM perd quatre membres de sa sécurité rapprochée sur le coup. Lui, s’en sort indemne. Et cela ne le décourage point. Bien au contraire, c’est comme si cet attentat lui donnait encore plus de force pour continuer. C’est ce qu’il fait. Il réussit à résister aux nombreux pièges de Gbagbo. S’en sort des traquenards et résiste à tous les coups fourrés. Signé pour huit mois, l’APO s’étend sur trois ans. Certaines personnes commencent alors à s’interroger si Soro n’est pas en deal avec Gbagbo pour conserver le pouvoir. Mais toutes ces accusations ne semblent pas le décourager. Il a la carapace dure. Bon an mal an, l’ancien président du Forum international des étudiants francophones (FIEF) tient son pari. Un matin du 28 octobre 2010, les Ivoiriens se rendent aux urnes pour choisir leur président. Le second tour a eu lieu un mois plus tard. Avec la victoire d’Alassane Ouattara. La communauté internationale, d’habitude avare en compliments reconnaît qu’il s’agit des élections les plus démocratiques et les plus transparentes d’Afrique. Chapeau!
Youssouf Bakayoko (Président de la CEI)
Ancien ministre des Affaires étrangères, il s’est retrouvé à la tête de la Commission électorale indépendante (CEI) à la suite des événements nés de la double dissolution de cette institution et du gouvernement par Gbagbo le vendredi 12 février 2010. En effet, on ne sait trop pour quelles raisons, le chef de file de la Refondation colle un complot à Beugré Mambé. Les premiers moments du nouveau président de la CEI ne sont pas de tout repos. Sa lenteur dans la poursuite de l’œuvre entamée par son prédécesseur ne rassure pas. Les uns et les autres disent ne pas comprendre comment et pourquoi il ne se met pas au travail pour terminer les 5 % du travail restant, d’autant plus que Mambé avait soutenu avoir accompli déjà les 95 % de sa tâche. Avec sa méthode de travail et une philosophie propre à lui, Youssouf Bakayoko se met au travail. En silence et loin des clameurs, le diplomate et son équipe parviennent à organiser la présidentielle. Tout se passe bien. Même si les premiers jours de retrait des nouvelles cartes nationales d’identité et des cartes d’électeurs sont l’occasion pour certain de tenter de denier la nationalité à certains Ivoiriens. Il est véritablement au devant de la scène politique ivoirienne juste après les élections. Dans une atmosphère tendue, le patron de la CEI prend ses responsabilités. En donnant les résultats des élections que les partisans de la minorité présidentielle ont maintes fois tenté d’empêcher. Le faisant, ces derniers avaient leur plan. Le président de la CEI avait à ses côtés des hommes intègres et résolus à obtenir des élections crédibles. C’est notamment le cas du vice-président Amadou Soumahoro et du porte-parole, Yacouba Bamba.
Bamba Yacouba, le porte-parole de la CEI s’apprête à donner les premiers résultats de la présidentielle, après avoir donné ceux de la diaspora. Il est stoppé dans son élan par des partisans de Gbagbo. Sur les écrans, on reconnaît Damana Adia Médard, alias Pickass, membre de la CEI, mais aussi et surtout ancien président de la jeunesse du FPI. Ce dernier arrache des mains de Bamba Yacouba, le lot de feuille où se trouvaient les résultats, les froisse et disparaît de la salle. Il est aidé dans sa tâche par Véhi Tokpa, un autre membre de la CEI, représentant le FPI. Devant cette ‘’voyousie’’ des temps nouveaux, Bamba Yacouba est resté digne. En réalité, il voulait éviter ce que l’on vit aujourd’hui. Empêcher que les résultats soient donnés hors délai. Il a osé.
Y.J. Choi (Représentant spécial du SG de l’ONU en Côte d’Ivoire)
Il est, depuis l’annonce des résultats de la présidentielle, l’ennemi numéro un des Refondateurs et leurs alliés. Son crime est d’avoir certifié les résultats en question. Mais le Sud Coréen avoue ne rien craindre. Il a fait son travail en toute connaissance de cause. Et en toute responsabilité. Mais aussi et surtout selon les normes qui régissent les élections. A tous ceux qui en doutent, il n’hésite pas à les raisonner. Selon lui, la présidentielle du 28 novembre dernier s’est bien déroulée. Et les fraudes dont parle le clan FPI ne peuvent pas entacher les résultats. C’est ce qu’il n’a de cesse de répéter aux uns et aux autres. En outre, le patron de l’ONUCI lance un défi à ses détracteurs. Il soutient que même si par extraordinaire, l’on tient compte des fraudes dont parlent les partisans de Gbagbo, cela ne saurait avoir une grande influence sur les résultats proclamés par la CEI. Face à ces arguments, Gbagbo et son gouvernement n’ont pas cherché loin. Ces derniers temps, ils demandent le départ de l’ONUCI de la Côte d’Ivoire. Réponse du berger à la bergère: «Ce n’est pas toi qui est le président de la République. Nous partirons lorsque le nouveau président élu et reconnu par la communauté internationale nous l’aura demandé», ont répondu en substance les responsables de l’ONUCI. En dépit des attaques et agressions dont sont victimes les soldats onusiens, l’Institution n’a pas l’intention de quitter le pays. C’est un message clair.
Blaise Compaoré (Président du Faso et Facilitateur)
Peut-on évoquer la crise ivoirienne, du moins, son issue actuelle, sans parler de lui ? C’est comme si on parlait du poussin sans faire allusion à l’œuf. Blaise Compaoré, puisque c’est bien de lui qu’il s’agit, a joué un très grand rôle dans la résolution de la crise qui a secoué le pays depuis l’éclatement de la rébellion. De tous les accords signés dans les capitales africaines, et dans la capitale française, celui de Ouagadougou, signé le 4 mars 2007, a conduit les Ivoiriens aux élections. Ceci est à mettre à l’actif du numéro un du pays des hommes intègres. Celui-ci s’est investi, au vrai sens du mot, dans le retour de la paix en Côte d’Ivoire. Lorsque tout semblait être perdu, Compaoré a su trouver les mots pour demander aux uns et aux de poursuivre. La machine de l’APO est-elle grippée ou enrhumée? Le PF (Président du Faso) comme on l’appelle, a toujours été là. En bon médecin, il a su diagnostiquer le mal et prescrit le médicament idéal. Pourtant, il avait toutes les raisons de refuser la médiation que Gbagbo lui a demandée. Parce que trop de choses, trop d’accusations sans preuves et souvent même très graves, ont été portée contre lui par Gbagbo et ses alliés. Mais Compaoré a nourri, blanchi et logé, un mois durant, prés d’une trentaine de personnalités proches de Gbagbo dans son pays à l’occasion du Dialogue direct inter ivoirien. Il ne l’a pas fait en vain. La Côte d’Ivoire a connu des élections et a trouvé un président, en la personne d’Alassane Ouattara. Que faut-il donc dire au PF pour tous ces efforts consentis pour ramener la paix chez son voisin immédiat? Tout simplement …
MERCI.
Yves-M. ABIET