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Société Publié le lundi 3 janvier 2011 | Le Patriote

Bilan 2010 / Société - Quand l’action sociale est égale à zéro

L’année 2010 s’est achevée. Voici le bilan des évènements qui auront marqué l’actualité ivoirienne au plan social. Rétrospective d’une année difficile.

Saison des pluies, toujours des morts

Le signe indien n’a pas été vaincu en 2010. L’hivernage a encore causé plus d’une dizaine de mort et des milliers de sans abris à Abidjan et à l’intérieur du pays. Le décombre macabre a débuté dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 juin 2010, avec la première grosse pluie tombée sur la capitale économique ivoirienne. Rien que pour cette nuit, l’on a dénombré 11 morts dans les quartiers précaires d’Abidjan. Le préfet d’Abidjan, Sam Etiassé, coordonnateur du plan d’urgence ORSEC (organisation des secours), mis en place depuis 2009 par le gouvernement, qui jusqu’à là s’était contenté de faire de la sensibilisation, va poser une première action concrète. Au petit matin du mercredi 25 juin, à la demande des habitants des chics villas, il ordonne sans étude préalable la destruction des barques et autres maisons construites en dur en bas du nouveau pont de la riviera Bounoumin. Ce quartier précaire, selon les habitants entravait la circulation des eaux. Pourtant, la destruction des baraques ne résoudra en rien le problème de ce quartier résidentiel. Mais le mal était fait. Des gens, n’ayant plus de toit, se sont retrouvés dans la rue, en train de dormir à la belle étoile. Reconnaissant avoir fait une erreur d’appréciation, le préfet offrira à ces milliers de déplacés, des kits dits d’accompagnement composés uniquement de 100 000fcfa. Une somme jugée dérisoire par « les sans abris du plan ORSEC ». En plus de ceux de la Riviera Bounoumin, quelques habitants du quartier précaire de Yahoséhi, la commune de Yopougon vont bénéficiés de ce kit.
Mais dans son ensemble, le plan ORSEC aura encore été un échec. A part quelques actions d’éclat, son coordonnateur n’aura posé aucune action concrète pour améliorer le quotidien des populations des zones sensibles, car n’ayant pas les moyens de sa politique.

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