2010 a été marquée par bien d’événements au plan économique. Mais ce qui a le plus intrigué plus d’un observateur, c’est le délestage électrique qui a refait surface au cours de l’année 2010 alors que les Ivoiriens n’y étaient plus confrontés depuis 1983. Et pourtant, la Compagnie ivoirienne d’électricité avait prévenu les autorités de ce pays quant au danger qui planait sur la Côte d’Ivoire.
Délestage électrique et difficultés de la Sir
Ce délestage est survenu à cause du manque d’investissement dans ce domaine. Chose dévolue à l’Etat de Côte d’Ivoire dont le patrimoine électrique est sa propriété. En effet la Cie a pour rôle l’entretient du matériel électrique quand les investissements relatifs à ce secteur sont du ressort de l’Etat ivoirien. Le délestage survenu en Côte d’Ivoire cette année est dû a un déficit énergétique qu’il aurait fallu combler depuis longtemps étant donné que les derniers investissements dans ce domaine ont été faits en 1995. Il fallait construire aussi bien des barrages que des centrales électriques. Mais cela n’a pas été fait. Et la Cie à maintes fois interpellé les gouvernements en place surtout en 2004, sous le régime Gbagbo. Des courriers ont même été adressés à cette période aux autorités ayant en charge le secteur électrique. Mais aucune réponse. C’est dans ce contexte qu’est intervenu finalement en février 2010 le délestage électrique. La Côte d’Ivoire a dû avoir recours au Ghana pour s’approvisionner alors que ce pays venait demander de l’électricité ici il y a quelques années. Ce délestage a pris fin en mai 2010 après que l’on ait tiré les oreilles au gouvernement Gbagbo. Les conséquences ont été dramatiques aussi bien pour les entreprises que pour les populations en particulier pour les malades se trouvant dans les hôpitaux. Idem pour la Sodeci qui a éprouvé d’énormes difficultés à approvisionner la population en eau potable. La raison, le retard d’investissement dans ce domaine. L’autre fait inimaginable qui a heurté la sensibilité de la population ivoirienne, c’est la menace de faillite qui a plané sur la Sir. En effet, la Société ivoirienne de raffinage était au bord de la faillite n’eût été l’appui des banques qui ont décidé de sauver cet outil. Le problème de la Sir était dû au manque d’argent pour l’achat du pétrole brut. En effet, la Sir vit de ce raffinage du brut dont c’est sa spécialité. Elle possède à cet effet un hydrocraqueur de pointe qui lui permet de faire ce travail. Finalement, ce sont les banques qui ont décidé d’avaliser l’Etat de Côte d’Ivoire pour pérenniser cette entreprise qui a toujours fait la fierté de la Côte d’Ivoire. L’on ne peut omettre au cours de cette année, la hausse du prix du carburant qui a occasionné des grèves à répétition chez les transporteurs, impactant automatiquement le coût des denrées alimentaires.
Bad, croissance économique et dettes
Cependant, au cours de cette année 2010, tout n’a pas été que négatif. L’on peut évoquer la tenue des assemblées annuelles de la Bad à Abidjan, au mois de mai 2010. Toute chose qui a permis à la Côte d’Ivoire de renouer avec les grands rendez-vous internationaux économiques. A cela il faudrait ajouter l’évolution du taux de croissance qui est passé à 3,8% en 2010 contre 3% en 2009. Il est vrai en deçà des projections de 4,3%. L’année 2010 fut également marquée par les annulations et les rééchelonnements de dette en faveur de la Côte d’ Ivoire, suite au travail d’orfèvre du ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby. La Banque mondiale, le Fmi ont tous apprécié le travail de ce soldat de l’économie ivoirienne qui a permis à la Côte d’Ivoire de s’acquitter de sa quote-part relative au financement de l’élection présidentielle. C’est donc à juste titre qu’il a été reconduit par le président de la République Alassane Ouattara après son élection à la magistrature suprême. Malheureusement, le travail abattu par celui qui a été désigné meilleur ministre de l’Economie et des Finances d’Afrique en 2010 a été annihilé par la fin du processus électoral. La confiscation du pouvoir par Gbagbo a amené le Fmi, la Banque mondiale et bien d’autres structures à suspendre leur coopération avec la Côte d’Ivoire. Ainsi, tous les versements relatifs aux projets de ces structures sont suspendus. Tous les financements en direction de la Côte d’Ivoire sont arrêtés. Ainsi, les relations qui, après une rupture en 1999, une reprise en 2000, une autre rupture en 2003, et un retour en 2006 viennent d’être mises en veilleuse pour contrarier Laurent Gbagbo. Une crise politique qui intervient en cette fin d’année 2010 et qui pourrait retarder l’obtention du point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Ppte) que la Côte d’Ivoire devrait atteindre au premier trimestre 2011. Mais cela devient hypothétique avec cette situation à moins que le président Alassane Ouattara prenne les rênes du pays. Les Ivoiriens sont passés de l’espoir suscité par l’élection, au doute orchestré par la confiscation du pouvoir par Gbagbo. L’on revient à la case départ et tous les résultats obtenus ont été annihilés par la volonté des refondateurs.
Jean Eric ADINGRA
Délestage électrique et difficultés de la Sir
Ce délestage est survenu à cause du manque d’investissement dans ce domaine. Chose dévolue à l’Etat de Côte d’Ivoire dont le patrimoine électrique est sa propriété. En effet la Cie a pour rôle l’entretient du matériel électrique quand les investissements relatifs à ce secteur sont du ressort de l’Etat ivoirien. Le délestage survenu en Côte d’Ivoire cette année est dû a un déficit énergétique qu’il aurait fallu combler depuis longtemps étant donné que les derniers investissements dans ce domaine ont été faits en 1995. Il fallait construire aussi bien des barrages que des centrales électriques. Mais cela n’a pas été fait. Et la Cie à maintes fois interpellé les gouvernements en place surtout en 2004, sous le régime Gbagbo. Des courriers ont même été adressés à cette période aux autorités ayant en charge le secteur électrique. Mais aucune réponse. C’est dans ce contexte qu’est intervenu finalement en février 2010 le délestage électrique. La Côte d’Ivoire a dû avoir recours au Ghana pour s’approvisionner alors que ce pays venait demander de l’électricité ici il y a quelques années. Ce délestage a pris fin en mai 2010 après que l’on ait tiré les oreilles au gouvernement Gbagbo. Les conséquences ont été dramatiques aussi bien pour les entreprises que pour les populations en particulier pour les malades se trouvant dans les hôpitaux. Idem pour la Sodeci qui a éprouvé d’énormes difficultés à approvisionner la population en eau potable. La raison, le retard d’investissement dans ce domaine. L’autre fait inimaginable qui a heurté la sensibilité de la population ivoirienne, c’est la menace de faillite qui a plané sur la Sir. En effet, la Société ivoirienne de raffinage était au bord de la faillite n’eût été l’appui des banques qui ont décidé de sauver cet outil. Le problème de la Sir était dû au manque d’argent pour l’achat du pétrole brut. En effet, la Sir vit de ce raffinage du brut dont c’est sa spécialité. Elle possède à cet effet un hydrocraqueur de pointe qui lui permet de faire ce travail. Finalement, ce sont les banques qui ont décidé d’avaliser l’Etat de Côte d’Ivoire pour pérenniser cette entreprise qui a toujours fait la fierté de la Côte d’Ivoire. L’on ne peut omettre au cours de cette année, la hausse du prix du carburant qui a occasionné des grèves à répétition chez les transporteurs, impactant automatiquement le coût des denrées alimentaires.
Bad, croissance économique et dettes
Cependant, au cours de cette année 2010, tout n’a pas été que négatif. L’on peut évoquer la tenue des assemblées annuelles de la Bad à Abidjan, au mois de mai 2010. Toute chose qui a permis à la Côte d’Ivoire de renouer avec les grands rendez-vous internationaux économiques. A cela il faudrait ajouter l’évolution du taux de croissance qui est passé à 3,8% en 2010 contre 3% en 2009. Il est vrai en deçà des projections de 4,3%. L’année 2010 fut également marquée par les annulations et les rééchelonnements de dette en faveur de la Côte d’ Ivoire, suite au travail d’orfèvre du ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby. La Banque mondiale, le Fmi ont tous apprécié le travail de ce soldat de l’économie ivoirienne qui a permis à la Côte d’Ivoire de s’acquitter de sa quote-part relative au financement de l’élection présidentielle. C’est donc à juste titre qu’il a été reconduit par le président de la République Alassane Ouattara après son élection à la magistrature suprême. Malheureusement, le travail abattu par celui qui a été désigné meilleur ministre de l’Economie et des Finances d’Afrique en 2010 a été annihilé par la fin du processus électoral. La confiscation du pouvoir par Gbagbo a amené le Fmi, la Banque mondiale et bien d’autres structures à suspendre leur coopération avec la Côte d’Ivoire. Ainsi, tous les versements relatifs aux projets de ces structures sont suspendus. Tous les financements en direction de la Côte d’Ivoire sont arrêtés. Ainsi, les relations qui, après une rupture en 1999, une reprise en 2000, une autre rupture en 2003, et un retour en 2006 viennent d’être mises en veilleuse pour contrarier Laurent Gbagbo. Une crise politique qui intervient en cette fin d’année 2010 et qui pourrait retarder l’obtention du point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Ppte) que la Côte d’Ivoire devrait atteindre au premier trimestre 2011. Mais cela devient hypothétique avec cette situation à moins que le président Alassane Ouattara prenne les rênes du pays. Les Ivoiriens sont passés de l’espoir suscité par l’élection, au doute orchestré par la confiscation du pouvoir par Gbagbo. L’on revient à la case départ et tous les résultats obtenus ont été annihilés par la volonté des refondateurs.
Jean Eric ADINGRA