Après la marche avortée des partisans d’Alassane Ouattara le jeudi 16 décembre 2010 à Abidjan, des proches collaborateurs et autres militaires du président du Rdr ont perdu leur latin. Il s’agit des com- zones Wattao, Morou Ouattara, Fofié, Bakayoko Soumaïla et autres leaders tels que Mabri Toikeusse et Hamed Bakayoko. Parmi les proches collaborateurs du président du Rdr, des « répondeurs automatiques » que sont Wattao, Morou Ouattara et Mabri Toikeusse de l’Udpci et surtout Hamed Bakayoko brillent par leur mutisme en ces temps où leur mentor traverse une turbulence politique. Un silence tellement lourd qui laisse planer des défections dans les rangs des durs de cette rébellion armée. Les Ivoiriens habitués à les entendre comprennent mal le silence lourd et très significatif des « hauts parleurs » d’Alassane Ouattara. Est- ce un essoufflement des boîtes à vacarme au parti cher à Alassane Ouattara ? Etonnant de voir mis sous silence le bouillant Issiaka Ouattara dit Wattao, qui, en cette période où les langues sont enflammées observe une trêve en parole. Intrigant, quand on sait que c’est Wattao qui le 16 décembre 2010, était au four et moulin pour donner des ordres à ses troupes de mater la « rébellion » des Fds. Encore dur à avaler, qu’un autre caïd de cette même rébellion en la personne du com-zone Morou Ouattara observe la même trêve de parole. Est-ce une consigne d’ensemble ou une autre stratégie militaire pour mettre à mal la sécurité des Ivoiriens ? Pas si sûr! Une autre intrigue vient conforter le sentiment de doute qu’éprouvent les Ivoiriens en cette période très délicate. Il s’agit du mutisme de Mabri Toikeusse et de son acolyte Hamed Bakayoko. Ces deux larrons prompts à répondre aux attaques contre leur patron, se sont terrés comme des nématodes effrayés par des produits phytosanitaires. Ont- ils été tout simplement muselés? Leur audace serait-elle devenue assez gênante pour leurs patrons qui n’arrivent plus à les canaliser ? L’histoire retiendra qu’en pareille situation, les intervenants se font le devoir de soutenir leur leader par des meetings et autres rassemblement de masse, pour attirer l’attention sur eux. Les cas de Wattao, Morou Ouattara et autres accompagnateurs d’Alassane Ouattara, absents dans le débat de la crise post- électorale en dit long sur leur existence physique. Pour faire taire les rumeurs de ce qu’ils ne sont pas, les rebelles se doivent de laisser la liberté d’expression à leurs répondeurs automatiques afin de faire taire les supputations. Pis, le chef rebelle Guillaume Soro se propose de mettre à la disposition de la Cedeao, ses rebelles armés pour les aider à chasser du pouvoir, Laurent Gbagbo. Nous avons pu croire que c’est le contraire des choses qui arrangeraient la force de la rébellion. Dans la logique des faits, les Ivoiriens attendaient de voir les militaires de la Cedeao appuyer les rebelles ivoiriens dans leur tentative suicidaire d’arracher le pouvoir au président élu. Et non le contraire. Nous comprenons d’ailleurs maintenant, les raisons pour lesquelles Alassane Ouattara avait promis de supprimer la gendarmerie nationale si jamais il parvenait à prendre les reines du pouvoir. Et comme les suffrages des urnes ont donné vainqueur le candidat de La majorité présidentielle (Lmp) Laurent Gbagbo, le problème ne se posera plus. Nous espérons avoir les jours à venir, les réactions de ces différentes caisses de résonnance afin de nous convaincre de leur existence dans le monde des vivants.
Jean-Baptiste Essis
Jean-Baptiste Essis