Le Premier ministre kényan Raila Odinga, médiateur de l`Union africaine dans la crise ivoirienne, a dit mardi avoir averti Laurent Gbagbo qu`une "solution kényane" de partage du pouvoir entre rivaux politiques n`était pas envisageable en Côte d`Ivoire.
"Ce que l`on appelle la solution kényane est désormais en vogue. Quand les
gens perdent les élections ils veulent rester au pouvoir en espérant pouvoir
négocier ce genre de partage du pouvoir avec les opposants", a expliqué M.
Odinga lors d`une conférence de presse à Abuja.
"Je lui ai dit (à Laurent Gbagbo) que cette option n`était pas disponible.
La solution kényane n`en est pas une du tout", a-t-il poursuivi.
"L`expérience kényane a été répétée au Zimbabwe sans grand succès jusqu`à
présent (...) Ca n`est pas une façon de faire avancer les processus de
démocratisation africains. C`est ce que l`équipe a dit à M. Gbagbo", a encore
déclaré le médiateur.
M. Odinga était au Nigeria au lendemain d`une mission de médiation en Côte
d`Ivoire où le président sortant Laurent Gbagbo refuse de céder le pouvoir à
son rival Alassane Ouattara.
A l`issue de la présidentielle du 28 novembre, M. Ouattara a été reconnu
comme chef de l`Etat légitime par la quasi totalité de la communauté
internationale.
Laurent Gbagbo est sous la menace d`une opération militaire, actuellement
en préparation, de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest
(Cédéao) s`il refuse de partir.
M. Odinga avait été contraint début 2008 de former un gouvernement d`union
à Nairobi avec le camp du président Mwai Kibaki, dont la réélection
controversée avait plongé le pays dans des violences politico-ethniques
meurtrières (environ 1.500 morts).
Il a depuis critiqué à plusieurs reprises la mise en place de gouvernements
de coalition comme solution aux crises électorales sur le continent.
Le Zimbabwe a connu une situation similaire au Kenya: aux élections de
2008, le parti du président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980, avait été
battu au premier tour par l`opposition menée par Morgan Tsvangirai. Ce dernier
avait dû renoncer à participer au second tour en raison du déchaînement de
violences dans le pays.
Pour sortir de la crise et sous pression internationale, les deux rivaux
avaient fini par former un gouvernement d`union en février 2009, M. Tsvangirai
devenant Premier ministre.
"Ce que l`on appelle la solution kényane est désormais en vogue. Quand les
gens perdent les élections ils veulent rester au pouvoir en espérant pouvoir
négocier ce genre de partage du pouvoir avec les opposants", a expliqué M.
Odinga lors d`une conférence de presse à Abuja.
"Je lui ai dit (à Laurent Gbagbo) que cette option n`était pas disponible.
La solution kényane n`en est pas une du tout", a-t-il poursuivi.
"L`expérience kényane a été répétée au Zimbabwe sans grand succès jusqu`à
présent (...) Ca n`est pas une façon de faire avancer les processus de
démocratisation africains. C`est ce que l`équipe a dit à M. Gbagbo", a encore
déclaré le médiateur.
M. Odinga était au Nigeria au lendemain d`une mission de médiation en Côte
d`Ivoire où le président sortant Laurent Gbagbo refuse de céder le pouvoir à
son rival Alassane Ouattara.
A l`issue de la présidentielle du 28 novembre, M. Ouattara a été reconnu
comme chef de l`Etat légitime par la quasi totalité de la communauté
internationale.
Laurent Gbagbo est sous la menace d`une opération militaire, actuellement
en préparation, de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest
(Cédéao) s`il refuse de partir.
M. Odinga avait été contraint début 2008 de former un gouvernement d`union
à Nairobi avec le camp du président Mwai Kibaki, dont la réélection
controversée avait plongé le pays dans des violences politico-ethniques
meurtrières (environ 1.500 morts).
Il a depuis critiqué à plusieurs reprises la mise en place de gouvernements
de coalition comme solution aux crises électorales sur le continent.
Le Zimbabwe a connu une situation similaire au Kenya: aux élections de
2008, le parti du président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980, avait été
battu au premier tour par l`opposition menée par Morgan Tsvangirai. Ce dernier
avait dû renoncer à participer au second tour en raison du déchaînement de
violences dans le pays.
Pour sortir de la crise et sous pression internationale, les deux rivaux
avaient fini par former un gouvernement d`union en février 2009, M. Tsvangirai
devenant Premier ministre.