Gbagbo, un dictateur accompli

Il le chantait sur tous les toits. « Je n’ai pas de compte à l’étranger. Mon seul compte se trouve à la Riviera ». Personne ne croyait en ces balivernes, pour autant, personne ne disait le contraire. Mais comme le dit l’adage, malgré sa lenteur du caméléon, la vérité finit toujours par rattraper le mensonge. Et cette vérité sur le compte du candidat LMP a fini par éclater au grand jour. Laurent Gbagbo a bel et bien des comptes à l’étranger. C’est le quotidien Suisse, ‘’Le Matin’’ qui a levé le lièvre. Selon ce très sérieux canard, l’ex-chef d’Etat ivoirien et son épouse Simone, avaient des milliards de FCFA sur un compte en Suisse. A l’issue de l’élection présidentielle, le couple a retiré toute cette manne pour l’éparpiller sur plusieurs autres comptes en Inde, au Liban, en Angola et en Afrique du Sud. Que ça soit en Suisse ou dans tout autre pays, cette révélation du quotidien helvétique officialise ce que tout le monde pensait. A savoir que Laurent Gbagbo est un dictateur. En effet, les dictateurs, en plus des crimes et autres violations de droits humains qui les caractérisent, se reconnaissent également par leur refus du jeu démocratique, des enrichissements illicites et de nombreux comptes à l’étranger. L’on savait que l’ancien chef d’Etat et son épouse étaient un couple affairiste. Pour cela, ils ont crées plusieurs sociétés écrans à Abidjan. Mais l’on ne savait pas que le couple avait pu amasser une telle fortune en seulement quelques années, surtout que le salaire du mari en tant que président de la République n’était que de 9 millions FCFA.
Ainsi donc, alors qu’ils se font les chantres d’un nationalisme dépourvu de tout sens, Laurent Gbagbo et sont épouse n’ont pas hésité à prendre l’argent du contribuable ivoirien pour aller alimenter des banques étrangères. Cela, alors que des jeunes dits patriotes qui se sont battus pour la survie de leur régime, sont aujourd’hui au chômage. Malgré leur grand amour pour ces jeunes, Laurent et Simone ont préféré garder leur argent au frais, à l’étranger. Les patriotes eux n’auront que leurs yeux pour pleurer.
Dao MaÏmouna