La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l’ouest (Cedeao) ne tergiverse aucunément sur le dossier ivoirien puisque la question de l'intervention militaire reste une option en cas d`échec des négociations pour que Laurent Gbagbo cède le pouvoir à Alassane Ouattara. C'est ce qu'a indiqué, hier, le président de la commission de la Cedeao James Victor Gbeho. « L'option militaire est toujours sur la table », a-t-il rembarré, hier à Abuja, capitale fédérale du Nigeria où les émissaires de la Cedeao et de l'Union africaine sont allés rendre compte de leur mission au président Goodluck Jonathan. « Il ne fait aucun doute que la position de la Cedeao est que, si l`exploitation de la voie pacifique est infructueuse, alors l`option militaire peut aussi être considérée comme un moyen de résoudre de façon durable la crise en Côte d`Ivoire », a encore précisé M. Gbeho. Avare en déclaration explicite sur la question de l'envoi ou non des forces de l'Ecomog pour déloger Laurent Gbagbo au lendemain de l'échec de la « médiation de la dernière chance », le président nigérian Goodluck Jonathan a, pour sa part, réaffirmé, hier, la résolution de la Cedeao d'évincer le président sortant, Laurent Gbagbo de Côte d'Ivoire par la force légitime si ce dernier échoue à céder le pouvoir de façon pacifique. Toujours hier, Ally Coulibaly a décliné l'offre de « discussion sans condition pour une sortie pacifique » faite par Laurent Gbagbo. Si l'on en croit le conseiller diplomatique d'Alassane Ouatttara, la seule condition qui pourrait ouvrir la voie des discussions entre les deux rivaux, est la reconnaissance de la victoire de l'ancien Premier ministre de Félix Houphouet-Boigny.
Marc Dossa
Marc Dossa
