Jusqu’à la veille des élections, les syndicats de santé étaient en négociation avec Laurent Gbagbo et son gouvernement. Des décisions importantes avaient été prises pour satisfaire à leurs revendications, ce mois de janvier. Contre toute attente, la crise post-électorale est survenue. Elle perdure et menace maintenant de rallumer le front social.
Laurent Gbagbo, l’ex-chef de l’Etat comptait sur les retombées financières de l’admission de la Côte d’Ivoire au point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endettés (Ppte). Ces retombées estimées à au moins 500 milliards Fcfa par an, devaient théoriquement profiter à la Côte d’Ivoire à partir du mois de mars 2011. Aujourd’hui, ce point d’achèvement est sérieusement compromis. A cause de la crise consécutive au 2e tour de l’élection présidentielle, les grandes institutions financières internationales ont suspendu leurs relations avec le pays. La Banque mondiale, chargée de piloter l’initiative Ppte a rompu toute activité avec la Côte d’Ivoire. Pis, elle a prévenu que le processus d’allègement de la dette engagé dans le cadre de l’initiative Ppte risque d’être retardé en raison de la crise post-électorale. Des dirigeants syndicaux qui ont requis l’anonymat, notent que si les leaders sont jusque-là restés patients, ce n’est pas le cas de leurs différentes bases qui s’impatientent. Certes, le gouvernement a pu faire face à certaines requêtes telles que l’intégration à la Fonction publique des filles et garçons de salle non déflatés de 1998 et des aides-soignants du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Yopougon recrutés en 1989 et le paiement de moitié de toutes les indeninités du personnel soignant depuis 2010. Mais, les plus importantes demeurent. Les syndiqués sont d’autant plus craintifs que la situation de crise actuelle les éloigne de la tenue des promesses faites par les autorités. A cela s’ajoutent les difficultés sociales des salariés qui font face à une inflation généralisée qui s’est accentuée après le 28 novembre 2010.
Le mois de janvier 2011 est un important rendez-vous entre les syndicats de la santé et l’Etat. Au début du dernier trimestre 2010, le président sortant, Laurent Gbagbo et son gouvernement avaient pris l’engagement, à l’issue d’un séminaire à Yamoussoukro, de satisfaire à leurs principales revendications. Ce sont: le statut particulier de l’ensemble des agents du secteur public de la santé, assorti d’une revalorisation salariale, l’entrée en vigueur de la revalorisation indiciaire des personnels para-médicaux de la santé que sont les infirmiers, sages-femmes et techniciens de laboratoire. Il en est de même pour l’application de leur profil de carrière et du paiement de leur indemnité de logement. Une ordonnance devait être prise au cours de ce mois comme l’ont recommandé les résolutions du séminaire. Mais, aujourd’hui, on le constate, ces engagements sont menacés.
Adelaïde Konin
Laurent Gbagbo, l’ex-chef de l’Etat comptait sur les retombées financières de l’admission de la Côte d’Ivoire au point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endettés (Ppte). Ces retombées estimées à au moins 500 milliards Fcfa par an, devaient théoriquement profiter à la Côte d’Ivoire à partir du mois de mars 2011. Aujourd’hui, ce point d’achèvement est sérieusement compromis. A cause de la crise consécutive au 2e tour de l’élection présidentielle, les grandes institutions financières internationales ont suspendu leurs relations avec le pays. La Banque mondiale, chargée de piloter l’initiative Ppte a rompu toute activité avec la Côte d’Ivoire. Pis, elle a prévenu que le processus d’allègement de la dette engagé dans le cadre de l’initiative Ppte risque d’être retardé en raison de la crise post-électorale. Des dirigeants syndicaux qui ont requis l’anonymat, notent que si les leaders sont jusque-là restés patients, ce n’est pas le cas de leurs différentes bases qui s’impatientent. Certes, le gouvernement a pu faire face à certaines requêtes telles que l’intégration à la Fonction publique des filles et garçons de salle non déflatés de 1998 et des aides-soignants du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Yopougon recrutés en 1989 et le paiement de moitié de toutes les indeninités du personnel soignant depuis 2010. Mais, les plus importantes demeurent. Les syndiqués sont d’autant plus craintifs que la situation de crise actuelle les éloigne de la tenue des promesses faites par les autorités. A cela s’ajoutent les difficultés sociales des salariés qui font face à une inflation généralisée qui s’est accentuée après le 28 novembre 2010.
Le mois de janvier 2011 est un important rendez-vous entre les syndicats de la santé et l’Etat. Au début du dernier trimestre 2010, le président sortant, Laurent Gbagbo et son gouvernement avaient pris l’engagement, à l’issue d’un séminaire à Yamoussoukro, de satisfaire à leurs principales revendications. Ce sont: le statut particulier de l’ensemble des agents du secteur public de la santé, assorti d’une revalorisation salariale, l’entrée en vigueur de la revalorisation indiciaire des personnels para-médicaux de la santé que sont les infirmiers, sages-femmes et techniciens de laboratoire. Il en est de même pour l’application de leur profil de carrière et du paiement de leur indemnité de logement. Une ordonnance devait être prise au cours de ce mois comme l’ont recommandé les résolutions du séminaire. Mais, aujourd’hui, on le constate, ces engagements sont menacés.
Adelaïde Konin