L’assaut reporté de Blé sur le Golf Hôtel - L’espoir déçu des séquestrés

Le calvaire continue depuis quelques mois déjà, pour les séquestrés du Golf hôtel. L’annonce de l’assaut sur ce complexe hôtelier de la Riviera par le Gal Blé Goudé, et qui a été par la suite annulé, avait suscité un réel espoir de libération chez les pensionnaires dudit hôtel. Le souhait des détenus d’Alassane Ouattara au sein de cet hôtel, est que le président de la galaxie patriotique Charles Blé Goudé, arrive à mettre à exécution son plan d’attaque qui consiste à libérer les prisonniers de cet lieu. Les conditions de vie dans cet Hôtel étant devenues exécrables, les locataires n’avaient autres soucis que de rejoindre le plus vite possible leurs demeures. Mais contre toute attente, la visite rendue par les chefs coutumers et autres religieux au Président de la République de Côte d’Ivoire Sem Laurent Gbagbo, a fait avorter cette décision de libérer les otages de Ouattara du Golf hôtel. Les séquestrés dont le nombre avoisinerait six cents (600) personnes, n’en démordent pourtant pas. Ils espèrent toujours bénéficier d’une aubaine pour définitivement quitter les lieux. Fuir donc l’hôtel par tous les moyens, reste la condition sine qua non pour leur survie. Aujourd’hui, il ne fait plus bon vivre dans cet hôtel comme cela avait été avant l’arrivée des rebelles. Les séquestrés éprouvent d’énormes difficultés pour s’alimenter. Ainsi, on apprend que dans cet hôtel, la ration alimentaire journalière équivaut à un pain pour quatre personnes. Dormir est devenu un luxe pour certains qui regrettent de se trouver dans une telle situation. Que dire des malades qui ne peuvent plus se soigner ? Cet endroit est devenu invivable et les jeunes séquestrés avaient l’espoir d’en sortir. Ils avaient un grand espoir que si le Gal Blé Goudé parvenait à lancer l’assaut final sur cet hôtel, ce serait pour eux une totale libération. L’amertume est grande et le désespoir s’y est installé parmi les jeunes. Ils nourrissent le secret espoir d’être libérés un jour par celui qui désormais reste leur seul espoir.

Jean-Baptiste Essis