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Politique Publié le lundi 10 janvier 2011 | Le Mandat

Après la réunion des ministres de l’UEMOA, Mabri Toikeusse: “Ceux qui s’installent par la force, ne pourront pas payer les salaires” - “Les entreprises qui financent ce gouvernement illégitime seront sanctionnées”

© Le Mandat Par Emma
Union pour la démocratie et la paix (Udpci): images de l`investiture du Dr Albert Mabri Toikeusse
Samedi 09 octobre 2009. Abidjan, parc des sports de Treichville
Le ministre du plan et du développement a pris part à la rencontre des ministres de l’économie et des finances des Etats membres de l’Uemoa. Au terme de cette rencontre Mabri Toikeusse, ministre ivoirien du plan et du dévéloppement, livre les conclusions des travaux et met en garde les entreprises qui financent le gouvernement illégal de Laurent Gbagbo.

M. le ministre bonjour, quel a été l’objet de la rénuion des ministres de l’UEMOA ?
C’est une réunion ordinaire qui porte sur le fonctionnement de la banque. Donc, ce sont des réunions que nous organisons quatre fois l’an. Mais la spécificité de cette réunion d’hier (samedi ndlr), concernant la Côte d’Ivoire, c’est qu’il était à l’ordre du jour, le point de la mise en œuvre des décisions de la session ordinaire des Conseils des ministres de Bissau concernant les rapports entre la BECEAO et la Côte d’Ivoire. Des décisions qui indiquaient que, désormais, c’est M. Alassane Ouattara et tous ceux qui désignent sont donc responsables des comptes BECAO.

La question ne se pose plus en ces termes ?
Non ! La question ne se pose plus. Le Conseil des ministres où il y a deux ministres par pays, est l’organe de décisions au niveau de l’UEMOA. Donc, la décision a été prise le 23 novembre. Et ça doit exister, donc la réunion a plutôt demandé au gouverneur de faire le point de la mise en œuvre des décisions.

Qu’en est-il exactement ?
Le Gouverneur a fait un compte-rendu, pour dire que la mise en œuvre a commencé. Ils ont commencé, à exécuter les décisions, mais ils sont confrontés à quelques difficultés sécuritaires. Mais, ils sont en train de l’exécuter. L’autre chose que je voudrais ajouter, c’est que pour permettre un compte-rendu global et final de la mise en œuvre de ces décisions. Il a été arrêté par le Président Toumani Touré, qui est le Président en exercice de l’UEMOA, qu’une conférence des chefs d’Etat aura lieu le 22 janvier prochain pour entendre donc le rapport final du gouverneur, aussi des commentaires du Conseil des ministres.

Certaines langues à Abidjan estiment justement que cette réunion du 22 janvier, pourrait renverser la décision des ministres et des Finances de l’UEMOA ?
Vous savez que les gens ne savent pas comment l’Etat fonctionne. Moi je ne pars pas à une réunion sans prendre les instructions du Président de la République. Le ministre malien des Finances ou de la Coopération ne part pas à une réunion sans prendre des instructions. C’est comme cela que ça fonctionne. Chacun des membres du gouvernement, pour aller à une réunion communautaire internationale, prend des instructions de son Premier ministre ou du Chef de l’Etat. C’est ce que chacun a fait avant d’aller à Bissau. Donc, les ministres n’ont pas cette liberté-là. C’est l’organe de cette décision. C’est-à-dire quand ils ont décidé, les statuts de l’UEMOA disent que les décisions s’exécutent. La conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement est l’organe d’orientation qui dit aux ministres, voilà dans quel sens vous devrez aller. Comme on sait que c’est l’organe d’orientation, chacun donne des instructions. Donc la réunion du 22 janvier, c’est une réunion pour entendre les comptes-rendus. Et ça m’étonnerait qu’il ait des instructions qui soient contraires à ce qui a été décidé à Bissau et donc, le compte-rendu nous a été fait ici.

Concrètement, comment est-ce que le gouvernement du Président élu, Alassane Ouattara, va-t-il manoeuvrer pour avoir cet argument et notamment pour s’en servir pour payer les fonctionnaires?
Vous savez, cet argent est l’argent de la Côte d’Ivoire. Donc, notre souci n’est pas d’avoir cet argent pour nous. Notre souci, c’est d’éviter que ceux qui n’ont plus droit à l’utilisation de cet argent, ceux qui ne devrait plus avoir accès à ces comptes, le prennent pour payer des mercenaires, pour mettre des jeunes gens dans la rue et pour faire des choses qui ne servent pas à la Côte d’Ivoire. Le gouverneur a confirmé que les comptes ont été bloqués, Nous nous allons nous mettre en rapport avec la Direction Nationale de la BECEAO dès le début de la semaine prochaine pour la suite à donner à toutes ces décisions qui ont été prises.

Est-ce que ces avoirs pourraient permettre, par exemple, à ce que l’opération comme le paiement des salaires soit entrepris par votre gouvernement, étant donné que vos opposants n’ont plus accès à ces fonds-là ?
Mais, s’ils s’installent par la force dans les locaux de l’administration ivoirienne, ils verront comment ils vont payer les salaires. Ce que je voudrais dire, c’est qu’il y a un certain nombre d’entreprises qui sont en train de prendre des risques, qui sont en train de s’exposer aux sanctions de tous ordres. Il y a des entreprises ivoiriennes ou à participation publique qui sont en train de financer cette équipe illégitime.

Est-ce que les responsables de ces entreprises ne sont pas un peu contraints de le faire ?
Ils diront certainement que c’est sous contrainte. Mais, nous avons des informations précises aussi sur les agissements des uns et des autres. Il y en a qui le font avec plaisir et il y en a certainement qui ont quelques contraintes. Nous saurons apprécier. Mais, en tout état de cause, je pense que cette collaboration doit cesser et le gaspillage des deniers publics pour des buts inavoués aussi, doit cesser.

Le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, on ne l’a pas beaucoup entendu, est-ce que vous confirmez qu’il était au Mali pour la réunion de l’UEMOA ?
Le ministre Charles Diby Koffi est avec moi, nous venons de nous parler il y a juste 5 minutes, c’est-à-dire entre votre premier et notre deuxième appel. Je viens de m’entretenir avec le directeur de la Beceao, ici et nous sommes tous les deux encore ici pour régler les derniers détails avant de quitter Bamako.

Retranscrite par Jérôme N’dri
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