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Économie Publié le jeudi 13 janvier 2011 | Le Temps

Relance de l’industrie et développement du secteur privé - Philippe Attey appelle à une plus grande responsabilité

Le ministère de l’Industrie et du Développement du secteur privé organise depuis hier, à Abidjan un séminaire de réflexion sur le développement industriel de la Côte d’Ivoire. Prenant la parole, Philippe Attey, le ministre de l’Industrie s’est réjoui de l’organisation de cette rencontre. Car, selon lui l’industrie, de façon globale, reste le moteur de la croissance et du développement économique des Nations. Pour lui, les pays dotés de secteurs fortement industrialisés, connaissent une croissance économique forte et sont capables grâce à la contribution de l’industrie au budget national, de promouvoir des secteurs sociaux. En l’occurrence l’Education et la Santé. Si cette donne semble avoir été comprise par les autorités ivoiriennes qui ont axé le développement de la Côte d’Ivoire sur le libéralisme économique et l’initiative privé, force est de constater, au dire du ministre de l’Industrie et du Développement du secteur privée, que plus d’un demi siècle après son indépendance, l’économie de la Côte d’Ivoire repose toujours sur l’agriculture. « Notre pays demeure largement tributaire d’une économie de rente, basée essentiellement sur l’exploitation et la commercialisation de ses ressources naturelles, avec en point de mire, le binôme café-cacao caractérisé par un très faible niveau de transformation. Le taux de transformation locale des principaux produits d’exportation de la Côte d’Ivoire reste de manière générale, très bas. Avec une production de 1,164 million de tonnes pour la campagne 2008-2009, ce qui représente 40% de l’offre mondiale et 30% de ses recettes d’exportation, la Côte d’Ivoire qui occupe le 1er rang mondial, ne transforme que 17 500 tonnes des fèves de cacao, soit moins de 1,5% en produits finis, et ne perçoit que moins de 1% des recettes de l’économie chocolatière mondiale », indique-t-il. Ce constat est le même pour le café dont seulement 10% des 101 000 tonnes produites, est transformé. Il en est de même pour le caoutchouc, le coton, l’anacarde. Conséquence de cet état de fait. Le secteur industriel ne représente seulement que 20% du Produit intérieur brut. C’est donc pour inverser cette tendance, suivant en cela la vision du chef de l’Etat de faire de la Côte d’Ivoire post-crise, un pays transformateur de ses matières premières en produits finis, à tout le moins, semi-fini, que le Gouvernement a décidé de faire de la redynamisation du développement industriel une priorité de sa politique de développement économique. L’enjeu de cette politique est de faire de l’industrie, le second pilier de l’économie nationale parfaitement intégrée au commerce mondial. A cet égard, il appartient au ministère de l’Industrie de penser et de réorienter la stratégie de développement industriel pour engager la Côte d’Ivoire sur le chemin de la prospérité économique et sociale. « Dans un contexte international marqué par la globalisation des économies, la définition d’une nouvelle stratégie de développement industriel basé sur l’intensification de la valorisation des matières premières locales apparaît comme une exigence. C’est donc dans la perspective de mieux appréhender cette démarche que se tient ce séminaire dédié à la réflexion », a-t-il ajouté. Avant de dire que l’objectif est d’aboutir à la définition de tous les axes stratégiques pour le développement de l’industrie et du secteur privé en Côte d’Ivoire. Il s’agira donc pour l’ensemble du personnel du ministère de l’Industrie et du Développement du secteur privé selon Philippe Attey, de se soumettre à un exercice d’échange d’expertise en vue de produire un document de cadrage des actions de développement industriel et de promotion du secteur privé en Côte d’Ivoire. Cette démarche vise également à jeter les bases d'une nouvelle gouvernance industrielle en Côte d’Ivoire par la mise en commun de toutes les compétences. C’est pourquoi, il a demandé à tous de prendre un engagement commun afin d’œuvrer en faveur de la mise en œuvre très rapide du plan qui sera issu de ces deux journées de réflexion, et au concours de toutes les structures et organisations professionnelles du secteur privé en vue de soutenir toutes les initiatives qui vont être prises par son département à l’issue de ce séminaire.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr

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