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Politique Publié le vendredi 14 janvier 2011 | Reuters

L`armée quitte le quartier d`Abobo à Abidjan

Les forces fidèles à Laurent Gbagbo ont levé jeudi leur blocus autour du quartier d`Abobo, à Abidjan, qui avait été le théâtre de heurts entre camps politiques adverses.

Six policiers y sont ont été tués mercredi. Il y avait eu cinq morts la veille.

D`après le gouvernement mis en place par Alassane Ouattara, reclus dans l`hôtel du Golf sous la protection de casques bleus de l`Onu, les forces de Laurent Gbagbo ont causé la mort d`au moins sept civils dans les heurts survenus mercredi à Abobo.

Des habitants ont dit n`avoir entendu aucun coup de feu durant la nuit et que les militaires étaient partis jeudi matin.

Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo revendiquent tous deux la victoire à l`élection présidentielle du 28 novembre.

Ouattara, dont l`élection a été validée par la commission électorale indépendante, jouit de l`appui de la communauté internationale. Laurent Gbagbo, déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel, refuse de quitter le pouvoir.

Le président sortant a exigé le départ des 10.000 policiers et militaires de l`Onu mais le Conseil de sécurité a au contraire donné son feu vert à l`envoi de 2.000 hommes en renfort pour l`Onuci, l`opération de l`Onu en Côte d`Ivoire.

VÉHICULE DE L`ONU INCENDIÉ

Le général Philippe Mangou, chef d`état-major de l`armée, a annoncé qu`un couvre-feu avait été décrété entre 19h00 et 06h00 à Abobo et que des véhicules blindés de l`armée boucleraient le quartier. Jeudi aux premières heures, il a déclaré qu`il avait empêché l`Onuci de pénétrer à Abobo en raison de sa partialité.

"D`après le dernier compte rendu que nous avons reçu, le commandant de l`opération (de l`Onu) a été refoulé et a fait demi-tour", a-t-il dit à des journalistes après avoir rencontré Gbagbo dans sa résidence

"C`est de la provocation. C`est honteux de leur part parce que la mission initiale, c`était une force impartiale, c`était de faire l`interposition, de nous amener à la paix mais là, ça devient autre chose et nous trouvons que c`est véritablement honteux de la part de cette force-là", a-t-il ajouté.

Un capitaine de l`Onu ayant requis l`anonymat a déclaré que le représentant de l`Onu en Côte d`Ivoire, Choi Young-jin, se trouvait dans le convoi repoussé par les forces fidèles à Laurent Gbagbo.

Des étudiants partisans de Laurent Gbagbo ont par ailleurs attaqué et incendié jeudi un tout-terrain de l`Onu. Un correspondant de Reuters les a vus rassemblés autour du véhicule en flammes. On ignore s`il était occupé ou non.

CALME À ABOBO

Des habitants ont rapporté que le calme était revenu à Abobo au cours de la nuit. "On n`a entendu aucun coup de feu la nuit dernière. On avait peur avant d`aller au lit, mais il n`y a pas eu de tirs", a rapporté un habitant, Adama Fama, joint par téléphone. "Il y avait beaucoup de véhicules militaires en patrouille et les rues étaient désertes".

"Les véhicules blindés et les patrouilles militaires ont cessé vers 06h30. La nuit a été calme comparé à mercredi", a dit un autre habitant, Ladji Bakayoko, ajoutant cependant que "les gens continuent de vivre dans la peur à Abobo".

Les violences post-électorales ont fait plus de 200 morts et la crainte d`une nouvelle guerre civile a poussé plus de 20.000 personnes à fuir vers le Liberia voisin, selon l`Onu.

Les Nations unies supposent qu`un grand nombre de victimes ont été tuées par les forces fidèles à Laurent Gbagbo ou par des miliciens alliés lors d`interventions nocturnes dans des quartiers considérés comme des bastions de partisans d`Alassane Ouattara, comme Abobo.

Selon Navi Pillay, Haut commissaire aux droits de l`homme de l`Onu, un troisième charnier a été découvert en Côte d`Ivoire.

Les Nations unies se sont vu refuser l`accès aux trois sites, dont un qui contiendrait 80 corps, a-t-elle dit à Reuters à Genève. Le troisième charnier se trouverait à Issia, près de Daloa, mais l`Onu n`a pu vérifier son existence, a ajouté son porte-parole, Rupert Colville.
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