La mondialisation élimine les barrières entre les frontières nationales. Ce ne sont plus les hommes politiques qui détiennent le pouvoir de décision, mais les multinationales qui contrôlent le marché du travail, la communication, la technologie, tous les secteurs d’activités. Ce phénomène a ralenti au début de la première guerre mondiale jusqu’au troisième trimestre du XXe siècle, parce que certains pays recherchaient, sur le plan politique, des solutions pour protéger leurs industries, leurs richesses respectives. Les multinationales prônent, en fait, la politique du « laissez-faire », mais ont recours aux hommes politiques quand elles sont menacées par d’autres cartels. Cette politique du « laissez-faire » a été à l’origine de nombreuses crises dont celles de 1929. Ce sont les institutions politiques fortes des pays occidentaux qui ont de juguler, de surmonter ces différentes crises. Nous en avons pour preuve le cas de Grèce soutenue par l’U.E Sans des institutions politiques fortes, autonomes, capables de légiférer, en vue d’un développement sur mesure, la mondialisation causera la ruine de l’Afrique. Lorsque nous serons face à des crises qui sont inévitables, nos institutions faibles seront incapables de les surmonter. La politique de Ouattara fait l’éloge de la mondialisation, celle de Gbagbo rappelle l’importance d’institutions fortes, capables de freiner la voracité des multinationales. Seules des institutions africaines fortes permettront un développement qui tient compte des réalités africaines. La cause défendue par Gbagbo ne s’oppose donc ni à la mondialisation, ni aux intérêts de la France ou Etats–Unis d’Amérique, mais demande une participation active des africains dans la prises des décisions qui concernent leur propre développement.
Isaac Pierre Bangoret
Ecrivain
Isaac Pierre Bangoret
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