Qui de Gbagbo et de Ouattara ou Bédié est le plus libre en l’état actuel de la situation en Côte d’Ivoire ? Qui a une plus liberté d’action et de mouvement vers l’intérieur et vers l’extérieur ? L’analyse objective n’est pas favorable au camp de l’illégalité incarnée par Gbagbo.
Ouattara et Bédié plus libres que Gbagbo
Les refondateurs et leur chef croient de se moquer du camp d’Alassane Ouattara en soutenant que le nouveau président de la République est prisonnier au Golf hôtel. Tout comme Henri Konan Bédié et tous les cadres du Rhdp qui ont déposé leurs valises dans ce réceptif hôtelier sécurisé. Mais, l’ancien président de la République est-il plus libre actuellement que les pensionnaires du Golf hôtel ? Pas si sûr. Laurent Gbagbo qui s’accroche au pouvoir, malgré sa défaite, est coincé dans son palais à Abidjan. Selon notre confrère, la Lettre du Continent, il ne passe pas la nuit à la résidence présidentielle de Cocody qu’il quitte chaque soir.
De même, il ne peut ni se rendre à Bouaké ni à Touba ni à Bouna dans son propre pays. Cette partie du pays est totalement révoltée contre lui. Gbagbo se méfie également de la capitale Yamoussoukro où, à plus de 80 %, les populations n’ont pas voté pour lui, malgré ses opérations de charme et tout le cosmétique mis en branle avant et pendant la présidentielle. Fini, en tout cas jusqu’à nouvel ordre, les villégiatures au bord du lac aux caïmans et dans les palais dorés construits par Félix Houphouët Boigny.
Plus grave, il ne peut voyager vers l’Occident et même dans la sous-région ouest-africaine où il n’est pas reconnu comme président de la République. Il ne participe à aucune réunion de chefs d’Etat que ce soit de la Cedeao ou de l’Union africaine. L’avion présidentiel est bloqué en Suisse et est à la disposition de ce que les refondateurs appellent « la République du Golf ».
Le sort de ses ministres n’est pas plus enviable. Aucun membre du gouvernement Aké N’gbo ne peut participer à une réunion sur le plan international. Par exemple, non seulement le vieil ami Voho Sahi, ministre de la Culture, ne peut se rendre à Paris pour une réunion de la Francophonie mais aussi et surtout le nouvel ami, Coulibaly Issa Malick, ministre de l’Agriculture, ne peut se rendre à Londres pour une réunion du Cacao. Quels drôles de ministres ! Ce n’est pas tout, ils ne peuvent monter aucune affaire avec les citoyens américains respectueux de la loi de leur pays. Mieux, le trésor américain interdit à tout citoyen des Etats Unis, homme d’affaires ou coursier d’une entreprise, de traiter avec le clan Gbagbo. Des personnalités comme Marcel Gossio et Bohoun Bouabré, de bons vivants, qui passaient un week-end sur trois à Paris sont désormais confinés à Abidjan. Leurs comptes bancaires garnis et tous leurs biens sont gelés et « congelés » comme on l’entend dire dans rues d’Adjamé.
A contrario, les ministres de Ouattara qui sont censés être en prison au Golf hôtel, tournent à plein régime. La semaine dernière, le ministre du Plan, Mabri Toikeusse, et le ministre de l’Economie et des finances, Charles Diby Koffi, ont participé à la réunion de l’Uemoa au Mali. Actuellement, Diby est en France, où il est en train de verrouiller économiquement le régime Gbagbo. Mabri, lui, est en tournée au Sénégal pour démonter les mensonges de la refondation. Comme quoi, la notion liberté est subjective. On peut être dehors et être enfermé comme les prisonniers de la Maca.
Traoré M. Ahmed
Légende/ Alassane Ouattara a aujourd’hui une marge de manœuvre plus grande que celle Gbagbo.
Ouattara et Bédié plus libres que Gbagbo
Les refondateurs et leur chef croient de se moquer du camp d’Alassane Ouattara en soutenant que le nouveau président de la République est prisonnier au Golf hôtel. Tout comme Henri Konan Bédié et tous les cadres du Rhdp qui ont déposé leurs valises dans ce réceptif hôtelier sécurisé. Mais, l’ancien président de la République est-il plus libre actuellement que les pensionnaires du Golf hôtel ? Pas si sûr. Laurent Gbagbo qui s’accroche au pouvoir, malgré sa défaite, est coincé dans son palais à Abidjan. Selon notre confrère, la Lettre du Continent, il ne passe pas la nuit à la résidence présidentielle de Cocody qu’il quitte chaque soir.
De même, il ne peut ni se rendre à Bouaké ni à Touba ni à Bouna dans son propre pays. Cette partie du pays est totalement révoltée contre lui. Gbagbo se méfie également de la capitale Yamoussoukro où, à plus de 80 %, les populations n’ont pas voté pour lui, malgré ses opérations de charme et tout le cosmétique mis en branle avant et pendant la présidentielle. Fini, en tout cas jusqu’à nouvel ordre, les villégiatures au bord du lac aux caïmans et dans les palais dorés construits par Félix Houphouët Boigny.
Plus grave, il ne peut voyager vers l’Occident et même dans la sous-région ouest-africaine où il n’est pas reconnu comme président de la République. Il ne participe à aucune réunion de chefs d’Etat que ce soit de la Cedeao ou de l’Union africaine. L’avion présidentiel est bloqué en Suisse et est à la disposition de ce que les refondateurs appellent « la République du Golf ».
Le sort de ses ministres n’est pas plus enviable. Aucun membre du gouvernement Aké N’gbo ne peut participer à une réunion sur le plan international. Par exemple, non seulement le vieil ami Voho Sahi, ministre de la Culture, ne peut se rendre à Paris pour une réunion de la Francophonie mais aussi et surtout le nouvel ami, Coulibaly Issa Malick, ministre de l’Agriculture, ne peut se rendre à Londres pour une réunion du Cacao. Quels drôles de ministres ! Ce n’est pas tout, ils ne peuvent monter aucune affaire avec les citoyens américains respectueux de la loi de leur pays. Mieux, le trésor américain interdit à tout citoyen des Etats Unis, homme d’affaires ou coursier d’une entreprise, de traiter avec le clan Gbagbo. Des personnalités comme Marcel Gossio et Bohoun Bouabré, de bons vivants, qui passaient un week-end sur trois à Paris sont désormais confinés à Abidjan. Leurs comptes bancaires garnis et tous leurs biens sont gelés et « congelés » comme on l’entend dire dans rues d’Adjamé.
A contrario, les ministres de Ouattara qui sont censés être en prison au Golf hôtel, tournent à plein régime. La semaine dernière, le ministre du Plan, Mabri Toikeusse, et le ministre de l’Economie et des finances, Charles Diby Koffi, ont participé à la réunion de l’Uemoa au Mali. Actuellement, Diby est en France, où il est en train de verrouiller économiquement le régime Gbagbo. Mabri, lui, est en tournée au Sénégal pour démonter les mensonges de la refondation. Comme quoi, la notion liberté est subjective. On peut être dehors et être enfermé comme les prisonniers de la Maca.
Traoré M. Ahmed
Légende/ Alassane Ouattara a aujourd’hui une marge de manœuvre plus grande que celle Gbagbo.