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Politique Publié le vendredi 14 janvier 2011 | Le Nouveau Réveil

Affrontements de Duékoué/Comédie macabre de personnalités Lmp

L'image, ah cette image de Mme Odette Lourougnon, présidente des femmes du Fpi, le mercredi 12 janvier 2011, sur le plateau de 20 heures du journal télévisé de RtLmp, oh autant pour moi, de la Rti, version Israël Brou Amessan Pierre. Sanglée dans une tenue vert-olive, l'éclat du teint en disant long sur son état d'esprit, Mme Odette Lorougnon était venue parler de Duékoué, et de l'Ouest de la Côte d'Ivoire, en général. Duékoué, objet de toutes les manigances, de toutes les manipulations du camp Lmp et de certains des cadres de la zone occidentale de notre pays. Mais, comme ils s'y prennent mal! Je le disais dans une récente adresse aux populations de l'Ouest, particulièrement aux cadres de cette région qui risque d'être ravagée complètement. Il faut éviter de faire du replâtrage. Jeu auquel se livrent tous les croque-morts de Lmp après les affrontements de Duékoué. Mme Odette Lorougnon, présidente des femmes du Fpi, se présente à la télévision parce qu'il y a des déplacés, des femmes qui ont accouchées dans des conditions incroyables, des morts à Duékoué. Sans une ride de compassion, elle vient présenter les Guéré pratiquement comme un peuple indigent en quête de pitance quotidienne, sous les feux des caméras de la télévision ivoirienne. Elle demande à des âmes charitables de déposer leurs dons et aides à son bureau et/ou à son domicile à la cité Fairmont pour qu'elle les gère. Mais, ce qui est arrivé à Duékoué n'est pas de la catastrophe naturelle. Elle était prévisible, surtout quand on sème les graines de la division et de la haine. A Duékoué où s'est précipité le frère aîné Emile Guirieoulou, sous les rampes de la télévision pour jouer au pompier et au médecin après la mort. Mais qui ont-ils trouvé, ces refondateurs qui se sont rendus à Duékoué ? Des populations dont certaines ont fui au Libéria, en Guinée, ou tout près de là, à Man. Le frère d'hier est devenu un ennemi. Et tout cela par la faute des leaders politiques, des chefs religieux et traditionnels qui n’attaquent couragement pas les problèmes de fond. Mais et surtout, concernant l'Ouest, par la faute des cadres et des leaders d'opinion qui n'ont jamais su s'envoyer quand leurs partis politiques les a envoyé faire de la politique dans leur région. Le mal est là. C'est pourquoi, dans une récente adresse à mes frères et sœurs de l'Ouest, je disais qu'il nous fallait, nous fils de la région, rechercher nous-mêmes la cause profonde de notre malheur. Certes, le frère aîné Guiriéoulou s'est rendu à Duékoué et joué sa part de comédie en versant des larmes de crocodile. Mais, une plaie peut-elle guérir quand on la soigne sur la croûte ? Il aurait fallu anticiper, prévenir que bercer des sépulcres. Tant que nous, fils de l'Ouest, nous ne nous asseyons pas pour nous parler franchement, par exemple, que nous sommes utilisés, manipulés, robotisés, toute entreprise telle celle d'Emile Guiriéoulou ressemblera à de la comédie macabre. Alors, pour l'heure, l'Ouest doit cesser d'être la risée du monde et des autres Ivoiriens. Gagnoa fait aussi partie de l'Ouest. La tête du Fpi, Gbagbo, se trouve là-bas. Mais diantre, pourquoi Gagnoa est-il calme, en paix depuis 2002, mais c'est nous qui nous brûlons et mourons tous les jours ? Ne pouvons-nous pas, au moins, nous poser cette simple question, mes frères et sœurs de l'Ouest? Pour que nos fils et nos femmes cessent de tomber ? Heureusement, il n’est pas encore trop tard pour renouer le dialogue entre nous.
Denis Kah Zion

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