Alassane Ouattara s`est plaint vendredi de retraits "quotidiens" effectués sur les comptes de la Côte d`Ivoire à la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest, malgré les efforts internationaux pour priver de financements son rival Laurent Gbagbo.
La BCEAO avait pris note en décembre de la reconnaissance par la communauté internationale de la victoire électorale d`Ouattara et avait déclaré que seuls les membres du "gouvernement légitime" pourraient accéder aux fonds de la Côte d`Ivoire.
Cette décision a été saluée comme une mesure essentielle pour contraindre Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir et mettre un terme à la crise politique qui l`oppose à Ouattara depuis le second tour de la présidentielle le 28 novembre.
Lors d`une visioconférence avec des journalistes en poste à Washington, Alassane Ouattara a critiqué l`inaction de la banque ouest-africaine. "La décision prise par la banque centrale de la sous-région devrait être mise en oeuvre intégralement. Ce qui n`est pas le cas à l`heure où je vous parle", a-t-il dit.
"Nous avons écrit au gouverneur (de la BCEAO) et nous lui avons dit que s`ils continuent, nous demanderons à l`Union européenne, aux Etats-Unis et aux Nations unies de les inscrire sur la liste des personnes à sanctionner".
Gbagbo a été proclamé président par une Cour constitutionnelle dirigée par un de ses alliés, tandis que la victoire d`Ouattara a été annoncée par la commission électorale indépendante (CEI) avec 54,1% des suffrages puis reconnue par la communauté internationale.
"Nous avons les chiffres, il s`agit de retraits quotidiens sur le compte de la Côte d`Ivoire", a déploré devant les journalistes Toikeusse Mabri, ministre d`Ouattara chargé de la planification et du développement, après avoir rencontré le gouverneur de la BCEAO au siège de la banque, à Dakar.
BAN DÉNONCE LES ATTAQUES CONTRE L`ONUCI
Les réserves de la Côte d`Ivoire s`élèvent, au sein de la banque, à environ trois milliards de dollars.
Mabri a ajouté que les employés de la banque, dirigée par un Ivoirien passant pour être un allié de Gbagbo, étaient victimes d`actes d`intimidation, à Abidjan, de la part des militaires pro-Gbagbo déployés dans leurs bureaux.
"Il semble que les employés de la BCEAO à Abidjan agissent sous la pression", a expliqué Mabri.
La BCEAO n`a pas réagi pour l`instant aux propos de Mabri, pas plus que le camp Gbagbo.
A New York, le secrétaire général de l`Onu, Ban Ki-moon, s`est plaint vendredi des attaques du camp Gbgabo contre les casques bleus de l`Onuci à Abidjan.
"Je suis profondément préoccupé par la détérioration de la situation au plan politique et de la sécurité - et notamment par le nombre croissant d`incidents ciblant des civils et le personnel de la mission des Nations unies", a-t-il dit aux journalistes.
"Outre le blocus de l`hôtel du Golf (NDLR: où est retranché Alassane Ouattara sous la protection des casques bleus) et les tentatives visant à restreindre l`approvisionnement de l`Onuci, ce qui est en soi inacceptable, nous disposons de renseignements concrets selon lesquels l`ancien président et son entourage incitent leurs partisans à commettre des actes de violence dirigés à la fois contre l`Onu et leurs compatriotes".
Le secrétaire général des Nations unies a ajouté que ces actes constituaient des crimes au regard du droit international et annoncé que la Cour pénale internationale ouvrirait une enquête.
La BCEAO avait pris note en décembre de la reconnaissance par la communauté internationale de la victoire électorale d`Ouattara et avait déclaré que seuls les membres du "gouvernement légitime" pourraient accéder aux fonds de la Côte d`Ivoire.
Cette décision a été saluée comme une mesure essentielle pour contraindre Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir et mettre un terme à la crise politique qui l`oppose à Ouattara depuis le second tour de la présidentielle le 28 novembre.
Lors d`une visioconférence avec des journalistes en poste à Washington, Alassane Ouattara a critiqué l`inaction de la banque ouest-africaine. "La décision prise par la banque centrale de la sous-région devrait être mise en oeuvre intégralement. Ce qui n`est pas le cas à l`heure où je vous parle", a-t-il dit.
"Nous avons écrit au gouverneur (de la BCEAO) et nous lui avons dit que s`ils continuent, nous demanderons à l`Union européenne, aux Etats-Unis et aux Nations unies de les inscrire sur la liste des personnes à sanctionner".
Gbagbo a été proclamé président par une Cour constitutionnelle dirigée par un de ses alliés, tandis que la victoire d`Ouattara a été annoncée par la commission électorale indépendante (CEI) avec 54,1% des suffrages puis reconnue par la communauté internationale.
"Nous avons les chiffres, il s`agit de retraits quotidiens sur le compte de la Côte d`Ivoire", a déploré devant les journalistes Toikeusse Mabri, ministre d`Ouattara chargé de la planification et du développement, après avoir rencontré le gouverneur de la BCEAO au siège de la banque, à Dakar.
BAN DÉNONCE LES ATTAQUES CONTRE L`ONUCI
Les réserves de la Côte d`Ivoire s`élèvent, au sein de la banque, à environ trois milliards de dollars.
Mabri a ajouté que les employés de la banque, dirigée par un Ivoirien passant pour être un allié de Gbagbo, étaient victimes d`actes d`intimidation, à Abidjan, de la part des militaires pro-Gbagbo déployés dans leurs bureaux.
"Il semble que les employés de la BCEAO à Abidjan agissent sous la pression", a expliqué Mabri.
La BCEAO n`a pas réagi pour l`instant aux propos de Mabri, pas plus que le camp Gbagbo.
A New York, le secrétaire général de l`Onu, Ban Ki-moon, s`est plaint vendredi des attaques du camp Gbgabo contre les casques bleus de l`Onuci à Abidjan.
"Je suis profondément préoccupé par la détérioration de la situation au plan politique et de la sécurité - et notamment par le nombre croissant d`incidents ciblant des civils et le personnel de la mission des Nations unies", a-t-il dit aux journalistes.
"Outre le blocus de l`hôtel du Golf (NDLR: où est retranché Alassane Ouattara sous la protection des casques bleus) et les tentatives visant à restreindre l`approvisionnement de l`Onuci, ce qui est en soi inacceptable, nous disposons de renseignements concrets selon lesquels l`ancien président et son entourage incitent leurs partisans à commettre des actes de violence dirigés à la fois contre l`Onu et leurs compatriotes".
Le secrétaire général des Nations unies a ajouté que ces actes constituaient des crimes au regard du droit international et annoncé que la Cour pénale internationale ouvrirait une enquête.