Seuls le Lycée Scientifique, le Collège moderne 1 (Bad) et le Collège privé Le Callé ont dispensé des cours hier à Yamoussoukro. La plupart des autres établissements scolaires, secondaires comme primaires, privés comme publics, ont fermé leurs portes. « Des individus encagoulés, certains portant des bandeaux rouges, sont rentrés dans l’école et ont menacé élèves et enseignants. Qui, pris de peur, se sont déversés dans les rues », indique un enseignant qui avoue sa peur : « surtout avec cette affaire de miliciens », explique-t-il. Selon lui, tout a débuté au Lycée Mamie Adjoua (exclusivement des filles) vers 9h. « Les filles apeurées se sont mises à crier et à courir dans tous les sens, si bien que l’administration a été obligée de les libérer pour la journée », ajoute-t-il. Les « assaillants » ont aussi été perçus au groupe scolaire primaire Camp militaire du quartier Energie, aux Groupes scolaires Zaher (N’Zuessy) et à Dioulabougou. L’information ayant vite circulé, certains parents apeurés sont allés eux-mêmes chercher les plus petits dans les écoles primaires. Dans tous les cas, vers 10h, les rues étaient bondées d’élèves et d’écoliers affolés courant dans tous les sens. « Nul ne sait encore qui sont ces gens encagoulés ni l’objectif précis qu’ils visaient », explique un officier de police qui affirme qu’une enquête est ouverte à cette fin. Reste à voir si aujourd’hui, élèves et enseignants sublimeront leur peur pour venir à l’école malgré la grève annoncée des transporteurs qui devrait commencer ce matin « jusqu’à ce que Gbagbo rende le pouvoir au président élu Alassane Dramane Ouattara », indique un syndicaliste.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
