Le Coordonnateur national de la convention de la société civile ivoirienne (Csci), M. Patrick NGouan, est curieusement devenu muet depuis un certain moment. Et ce silence inquiète sérieusement de nombreux observateurs. On a encore en mémoire que du 3 au 5 janvier 2011, la ville de Duékoué a été attaquée par des rebelles. Pourtant, le Coordonnateur de la convention de la société civile ivoirienne (Csci), deux jours après les évènements sanglants de la ville de Duékoué (le 5 janvier 2011), a organisé à la Bibliothèque nationale sise au Plateau, une convention extraordinaire destinée à préparer un conseil national de sortie de crise. Curieusement au cours de ces assises, les terribles évènements qui se sont déroulés du 3 au 5 Janvier 2011 dans ladite ville, ont été passés sous silence. Les Ivoiriens ont été surpris de constater que Dr. Patrick NGouan, n’a eu aucune réaction sur les violations des Droits de l’Homme perpétrées dans cette ville. Aucune compassion de cette structure n’est venue pour consoler les sinistrés. Pour le coordonnateur national de la Csci, les tueries des populations, les incendies des villages, les tueries de militaires et autres policiers dans le département de Duékoué sont classés dans les faits divers et cela, sans aucune importance. La raison de ce silence inquiétant est que, l’Union européenne (Ue) vient d’octroyer une importante somme d’argent (environ 65 millions de Fcfa) au coordonateur Patrick NGouan pour qu’il s’en serve. Il a tout simplement été acheté par la communauté européenne pour être un faire-valoir sur la scène politique ivoirienne. Le renflouement des caisses de la convention transforme du coup le patron de cette structure en un simple porte-parole de l’Ue qui a sans doute perdu aux yeux des Ivoiriens sa crédibilité.
Jean-Baptiste Essis
Jean-Baptiste Essis