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Politique Publié le jeudi 20 janvier 2011 | Nord-Sud

Manœuvres contre la mission de l’Onu -Comment Gbagbo veut chasser l’Onuci

Coûte que coûte, Laurent Gbagbo entend chasser la mission de l’Onu, notamment ses troupes, de Côte d’Ivoire. Et, contrairement aux discours de bonne intention dans lesquels il est fait cas d’un départ par ‘’voie diplomatique’’ de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire, les actions terroristes ne sont pas exclues des manœuvres. De sources diplomatiques bien informées, toutes les violences perpétrées contre les hommes de Y.J. Choi tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, sont bel et bien commanditées en haut lieu. L’objectif de ces actes hostiles est de démontrer aux yeux de l’opinion, que les Ivoiriens, dans leur ensemble, ne veulent pas de l’Onuci dans le pays. Surtout que les commentaires qui entourent les différents incidents survenus jusqu’à présent, tendent à faire croire que ce sont les soldats onusiens qui jouent les fauteurs de troubles en Côte d’Ivoire, en tirant à hue et à dia sur les populations. Selon les mêmes sources, c’est ce qui a valu les prolongations dans le vote de la résolution sur l’envoi des 2000 Casques bleus supplémentaires, vu que la Russie, la Chine, l’Afrique du Sud et d’autres Etats sont très regardants sur les actions de l’Onu dans les pays du Sud. C’est donc un scénario bien ficelé par Laurent Gbagbo et ses partisans, comme le confirme d’ailleurs une note d’Alcide Djédjé, ministre des Affaires Etrangères de l’ancien chef de l’Etat. « Le ministère des Affaires Etrangères de la République de Côte d’Ivoire a l’honneur de porter à la connaissance des Etats-membres du Conseil de sécurité d’incidents survenus dans deux localités impliquant les forces de l’Onuci », a-t-il entamé son rapport adressé, mardi dernier, aux missions permanentes des Etats membres du Conseil de sécurité, avant les consultations sur la Côte d’Ivoire. Une note dans laquelle, il décrit plusieurs incidents survenus aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, notamment à Daloa. « A Abidjan, dans la capitale économique, aux environs de 14h 30 mn, des soldats de l’Onuci, à bord d’un char et de deux véhicules de type 4x4, ont stationné leurs engins devant le siège national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) pour, selon leurs dires, sécuriser l’arrivée et le séjour du Premier ministre kényan, Raila Odinga, médiateur de la crise ivoirienne, dans un hôtel situé non loin des locaux de cette institution financière. La présence de soldats et d’engins de l’Onuci à cet endroit sensible de la ville d’Abidjan et à cette heure de grande animation n’a pas manqué d’intriguer la foule qui avait commencé à s’approcher du lieu de stationnement des engins de l’Onuci. Devant ce mouvement de foule qui s’amplifiait, de plus en plus, les soldats de l’Onuci ont tiré des coups de feu en l’air qui ont fait quatorze blessés parmi la foule. Pour éviter que l’incident ne dégénère, les agents de la police nationale, en faction devant le siège national de la Bceao, ont également tiré en l’air pour disperser la foule et permettre aux éléments de l’Onuci de se frayer un chemin (sic !). Après l’intervention des forces de l’ordre ivoiriennes, le calme est revenu dans la ville d’Abidjan. Dans la ville de Daloa, un convoi de l’Onuci qui escortait une voiture de boulangerie, a été bloqué à un barrage érigé par un groupe de jeunes gens. Face à cette situation, les soldats du contingent Bangladeshi qui composaient le cortège, ont armé leurs kalachnikovs. Ce qui a eu pour effet de raviver davantage la tension. Il s’en est suivi des échauffourées au cours desquelles des objets appartenant aux Casques bleus ont été emportés », a notamment relaté M. Djédjé, tout en prenant soin d’attribuer le bon rôle aux forces fidèles à Laurent Gbagbo puis les mauvais aux soldats de l’Onuci. Evidemment, il terminera son récit par un appel solennel aux Etats-membres du Conseil de sécurité. « Tous ces incidents déplorables auxquels les forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire sont totalement étrangères, témoignent d’une profonde crise de confiance entre l’Onuci et une frange de plus en plus importante de la population ivoirienne, conséquence de graves ingérences dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire, dont cette Opération s’est rendue coupable dans la gestion du contentieux électoral en Côte d’Ivoire et ce, en violation flagrante de son mandat », termine-t-il sa note. De toute évidence, pour la cause, le clan Gbagbo ira jusqu’au bout de sa logique, en menant d’autres actions hostiles à l’Onuci. L’objectif final étant de pousser l’Onuci à riposter à la mesure de la provocation. Une riposte dont se servirait ainsi le camp Gbagbo pour faire plier bagages à la mission onusienne. Il appartient donc à la communauté internationale de prendre dans le vif ses responsabilités en se donnant les moyens de faire prospérer la démocratie face à la minorité qui veut dicter sa loi à la majorité en recourant à la violence et autres intrigues.
Marc D.

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