La décision d’annulation à titre exceptionnel de la vignette 2011 du gouvernement Soro est unanimement saluée par les transporteurs. Ils estiment que cela leur permet de regarder l’avenir avec beaucoup d’espoir.
C’est certainement une prolongation des fêtes de fin d’année chez les automobilistes et en particulier les transporteurs. Ce début d’année 2011 sera peut-être marqué à l’encre indélébile dans leur mémoire. Puisque la surprise est de taille. Le gouvernement de Côte d’Ivoire, eu égard aux difficultés endurées par les populations et les opérateurs économiques dans la crise post-électorale, a décidé «à titre exceptionnel d’exonérer les propriétaires de véhicules, de motos et de bateaux de plaisance du paiement des droits de vignette pour l’année 2011».
Un secteur qui agonise
Un sacrifice énorme d’autant qu’à travers cette initiative, les autorités légales du pays en dépit de la situation économique difficile, renoncent ainsi à plusieurs centaines de milliards de Fcfa. Il n’y pas de doute, le Premier ministre Guillaume Soro et son équipe viennent, en effet, d’offrir un «cadeau inoubliable» aux transporteurs qui ne cachent pas leur joie «immense». A la limite de l’exultation. En tout cas, la réaction des opérateurs ne s’est pas faite attendre. «C’est avec un grand plaisir et un intérêt particulier que nous accueillons cette mesure d’annulation du paiement de la vignette 2011. Nous sommes dans une joie débordante. Car, c’est une décision inédite et hautement salutaire. Puisqu’on ne s’attendait pas du tout à cela. Nous osons croire que d’autres mesures comme celles-ci vont venir», se réjouit Samaké Salif, membre du secrétariat exécutif du haut conseil du patronat des transporteurs routiers de Côte d’Ivoire. Avant de rappeler les moments «terribles» que le secteur a vécus durant l’année écoulée. A l’en croire, l’année 2010 a été marquée par l’élection présidentielle qui s’est malheureusement muée en une crise post-électorale après le second tour du 28 novembre. «Des pesanteurs ne nous ont pas permis de faire véritablement de l’exploitation. D’autant que les véhicules sont pratiquement restés immobilisés. Cette crise a également coïncidé avec la période de pointe en terme d’exploitation. Car, c’est pendant le dernier trimestre de l’année que nous avons le maximum de rendement au niveau du transport notamment de voyageurs et de marchandises. Cela a été compromis par le conflit électoral. A tel point qu’on ne sait pas à quel moment, il y aura une solution définitive», commente-t-il. Pour M. Samaké, si dans ces conditions, une telle mesure est prise, le transporteur ne peut que se réjouir. Remerciant de passage le gouvernement. «Nous encourageons nos autorités à aller au-delà. Parce que nous avions indiqué depuis longtemps nos préoccupations. Et nous pensons que c’est la prise en compte de celles-ci qui se traduit aujourd’hui par cette décision importante», souligne le transporteur. Sa joie est partagée par Diaby Ibrahim, secrétaire national du Syndicat national des transporteurs de marchandises et voyageurs de Côte d’Ivoire (Sntmvci). «Nous sommes très heureux de la décision que le gouvernement vient de prendre. Cela nous permettra de maîtriser certaines poches de dépenses dans notre secteur. Parce que le paiement de la vignette, de la patente et de la carte de stationnement constitue des préoccupations aux transporteurs routiers», soutient-il.
L’espoir permis
A ses yeux, cette «exonération exceptionnelle» permettra aux transporteurs de voir l’avenir avec beaucoup d’espoir. Le secteur des transports, s’indigne-t-il, est à l’agonie : on déplore depuis plusieurs années le vieillissement inquiétant du parc automobile, la dégradation avancée des infrastructures routières, l’augmentation effrénée des prix du carburant et des pièces de rechange, l’environnement socio-économique délétère, les gares routières surannées, etc. Tous ces facteurs y compris la mise en place du fonds de développement constituent un «véritable frein» au développement du transport routier. «Nous pensons que l’Etat doit rester dans cette dynamique afin qu’au sortir de la crise, le transport soit véritablement moderne et professionnel», projette le secrétaire national. Les propriétaires de taxis-compteurs n’ont pas pu contenir également leur «bonheur». Au dire de Diabaté Maliki, président de l’Association des détenteurs de taxis-compteurs et communaux de Côte d’Ivoire (Adtc-ci), cela prouve effectivement que le gouvernement entend le cri de cœur des opérateurs du transport. «C’est un gros cadeau qui va beaucoup nous soulager. Puisque la vignette coûte 30.000 Fcfa pour les taxis de 8 chevaux et de 10 ans d’âge et 25.000 Fcfa pour les véhicules de 7 chevaux. Or, nous avons environ 7.000 taxis-compteurs à Abidjan. Et, le propriétaire qui a plusieurs véhicules dépense énormément. Le Premier ministre vient de nous redonner la joie en cette période difficile et délicate», explique le patron de l’Adt-ci. Les transporteurs sont aux anges ! Mais avant cette mesure, la date butoire du paiement de la patente 2011 était prévue pour le 31 Mars.
Cissé Cheick Ely
C’est certainement une prolongation des fêtes de fin d’année chez les automobilistes et en particulier les transporteurs. Ce début d’année 2011 sera peut-être marqué à l’encre indélébile dans leur mémoire. Puisque la surprise est de taille. Le gouvernement de Côte d’Ivoire, eu égard aux difficultés endurées par les populations et les opérateurs économiques dans la crise post-électorale, a décidé «à titre exceptionnel d’exonérer les propriétaires de véhicules, de motos et de bateaux de plaisance du paiement des droits de vignette pour l’année 2011».
Un secteur qui agonise
Un sacrifice énorme d’autant qu’à travers cette initiative, les autorités légales du pays en dépit de la situation économique difficile, renoncent ainsi à plusieurs centaines de milliards de Fcfa. Il n’y pas de doute, le Premier ministre Guillaume Soro et son équipe viennent, en effet, d’offrir un «cadeau inoubliable» aux transporteurs qui ne cachent pas leur joie «immense». A la limite de l’exultation. En tout cas, la réaction des opérateurs ne s’est pas faite attendre. «C’est avec un grand plaisir et un intérêt particulier que nous accueillons cette mesure d’annulation du paiement de la vignette 2011. Nous sommes dans une joie débordante. Car, c’est une décision inédite et hautement salutaire. Puisqu’on ne s’attendait pas du tout à cela. Nous osons croire que d’autres mesures comme celles-ci vont venir», se réjouit Samaké Salif, membre du secrétariat exécutif du haut conseil du patronat des transporteurs routiers de Côte d’Ivoire. Avant de rappeler les moments «terribles» que le secteur a vécus durant l’année écoulée. A l’en croire, l’année 2010 a été marquée par l’élection présidentielle qui s’est malheureusement muée en une crise post-électorale après le second tour du 28 novembre. «Des pesanteurs ne nous ont pas permis de faire véritablement de l’exploitation. D’autant que les véhicules sont pratiquement restés immobilisés. Cette crise a également coïncidé avec la période de pointe en terme d’exploitation. Car, c’est pendant le dernier trimestre de l’année que nous avons le maximum de rendement au niveau du transport notamment de voyageurs et de marchandises. Cela a été compromis par le conflit électoral. A tel point qu’on ne sait pas à quel moment, il y aura une solution définitive», commente-t-il. Pour M. Samaké, si dans ces conditions, une telle mesure est prise, le transporteur ne peut que se réjouir. Remerciant de passage le gouvernement. «Nous encourageons nos autorités à aller au-delà. Parce que nous avions indiqué depuis longtemps nos préoccupations. Et nous pensons que c’est la prise en compte de celles-ci qui se traduit aujourd’hui par cette décision importante», souligne le transporteur. Sa joie est partagée par Diaby Ibrahim, secrétaire national du Syndicat national des transporteurs de marchandises et voyageurs de Côte d’Ivoire (Sntmvci). «Nous sommes très heureux de la décision que le gouvernement vient de prendre. Cela nous permettra de maîtriser certaines poches de dépenses dans notre secteur. Parce que le paiement de la vignette, de la patente et de la carte de stationnement constitue des préoccupations aux transporteurs routiers», soutient-il.
L’espoir permis
A ses yeux, cette «exonération exceptionnelle» permettra aux transporteurs de voir l’avenir avec beaucoup d’espoir. Le secteur des transports, s’indigne-t-il, est à l’agonie : on déplore depuis plusieurs années le vieillissement inquiétant du parc automobile, la dégradation avancée des infrastructures routières, l’augmentation effrénée des prix du carburant et des pièces de rechange, l’environnement socio-économique délétère, les gares routières surannées, etc. Tous ces facteurs y compris la mise en place du fonds de développement constituent un «véritable frein» au développement du transport routier. «Nous pensons que l’Etat doit rester dans cette dynamique afin qu’au sortir de la crise, le transport soit véritablement moderne et professionnel», projette le secrétaire national. Les propriétaires de taxis-compteurs n’ont pas pu contenir également leur «bonheur». Au dire de Diabaté Maliki, président de l’Association des détenteurs de taxis-compteurs et communaux de Côte d’Ivoire (Adtc-ci), cela prouve effectivement que le gouvernement entend le cri de cœur des opérateurs du transport. «C’est un gros cadeau qui va beaucoup nous soulager. Puisque la vignette coûte 30.000 Fcfa pour les taxis de 8 chevaux et de 10 ans d’âge et 25.000 Fcfa pour les véhicules de 7 chevaux. Or, nous avons environ 7.000 taxis-compteurs à Abidjan. Et, le propriétaire qui a plusieurs véhicules dépense énormément. Le Premier ministre vient de nous redonner la joie en cette période difficile et délicate», explique le patron de l’Adt-ci. Les transporteurs sont aux anges ! Mais avant cette mesure, la date butoire du paiement de la patente 2011 était prévue pour le 31 Mars.
Cissé Cheick Ely