Prendre possession des circuits de distribution de l’eau et de l’électricité afin de ne ravitailler que ceux qui chantent les louanges du candidat malheureux aux présidentielles du 28 novembre, Laurent Gbagbo. Pourtant, ces cadeaux de «Dieu aux hommes » sont plus que jamais des produits de première nécessité dont la présence procure la vie et l’absence la mort. Mais les travailleurs en charge de ces activités vitales refusent de s’associer à ce projet d’autant qu’ils ne veulent pas figurer dans ce rêve criminel du groupe accroché au pouvoir d’Etat au Plateau. Les syndicats de ces deux secteurs-clés ont bravé, jeudi à Abidjan, les menaces grandissantes qui les entourent pour assurer les usagers qu’ils mettront tout en œuvre pour leur garantir la fourniture de l’eau et de l’électricité. «Il n’y aura pas de suspension d’électricité et d’eau de notre fait. Nos entreprises ont toujours respecté l’exécution du contenu de leur contrat qui est de produire, transporter, distribuer l’eau et l’électricité sur toute l’étendue du territoire national. Nous remplissons notre mission au risque parfois de nos vies sans aucun parti pris ; car nous ne faisons pas de la politique au sein de nos entreprises», a déclaré le porte-parole du collectif des syndicats du groupe SODECI-CIE, N’da Kouakou Koffi. «Interrompre volontairement la fourniture de l’eau et de l’électricité est un crime contre l’humanité », a-t-il poursuivi, s’appropriant les souffrances des populations en détresse et éprouvées par les difficultés de tous ordres. Pour N’da Kouadio Koffi, la SODECI et la CIE ont toujours été des entreprises citoyennes au service des populations. «Nous appelons les travailleurs à la vigilance et à redoubler d’effort en ces moments difficiles », a-t-il exhorté. Par ailleurs, il a sollicité la collaboration constructive de l’ensemble de la population, l’invitant à renoncer aux agressions et autres actes de vandalismes sur les ouvrages.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko