x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le jeudi 20 janvier 2011 | Le Temps

Industrie Sucriere : Un Ivoirien investit 35 milliards de Fcfa

A l’occasion du traditionnel déjeuner de presse de nouvel an que tient son entreprise chaque année. Yves Lambelin, Dg du Groupe Sifca a indiqué que le marché ivoirien du sucre est évalué à 200.000 tonnes. Son groupe, à travers sa filiale Sucrivoire, a livré en 2010, 80.000 tonnes de produit. Le second producteur de sucre en Côte d’Ivoire, Sucaf, en a produit 90 000 Tonnes. Soit une production de 170.000 tonnes. Au regard du volume de la demande, il y a, du coup, une marge à satisfaire. Le secteur est donc porteur pour les sucriers. Opportunité que le groupe Sifca, en opérateur avisé, a parfaitement perçue. Pour capter donc ce marché potentiel, sa société va invertir de grands moyens. Aussi M. Lambelin a- t- il annoncé la somme de 35 milliards de Fcfa, financée entre autres, par la Banque ouest-africaine de développement (Boad) et des bailleurs de fonds européens. L’embellie de la filière sucrière est le fait, au dire du Directeur général, de la mise en veilleuse des importations frauduleuses qui concurrençaient de façon déloyale la production locale. Les fraudeurs se sont détournés du marché ivoirien, surtout à cause du renchérissement des cours à l’international. Les prix, ayant triplé en quatre ans, sont devenus plus élèvés sur le marché mondial qu’en Côte d’Ivoire. Ces derniers ont préféré alors sévir ailleurs. Mais M. Lambelin a souhaité que les autorités ne baissent pas pour autant la garde. Car les fossoyeurs économiques pourraient être tout de même tentés de combler illégalement le déficit entre la production et la consommation. Tout compte fait, la Sifca entend donner un autre souffle à la culture de la canne à sucre. Elle prévoit d’y associer des plantations de teks et d’acacias. Ce dernier peut produire de la biomasse. Donc, de l’énergie additionnelle que le groupe pourrait revendre à la Compagnie ivoirienne d’électricité, pour contribuer à résorber la crise énergétique. En dehors du sucre, le groupe Sifca travaille dans le caoutchouc. C’est son deuxième métier. Là aussi, les signaux mondiaux sont bons. La tonne est passée de 180 dollars (90 000 Fcfa) à 338 dollars (169 000 Fcfa). Et la tendance est historiquement haussière. La troisième et dernière activité de la société est l’oléagineux (surtout le palmier à huile). Si elle a mis en place une usine de raffinerie de dernière génération en juin 2010, il reste que les performances en termes de production doivent être améliorées. En effet, la livraison des plantations à chuté de 280 000 à 240 000 tonnes en 2010.Sur l’ensemble, la moisson 2010 a été bonne pour la Sifca. Les chiffres le démontrent. Son chiffre d’affaires s’est établi à 430 milliards de Fcfa. Si l’on le compare aux 232 milliards de Fcfa de 2009, c’est un bond de 198 milliards de Fcfa, en valeur absolue, soit un taux de progrès de 85,34%. Dans le secteur des oléagineux, le Dg du groupe Sifca est revenu sur les entraves faites aux huiles de tables d’origine Côte d’Ivoire à l’entrée des marchés sénégalais et nigérian. Pratiques contraires aux directives communautaires de l’espace Uemoa et de la Cedeao.

B.M.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ