En 2003, les autorités de la Banque africaine de développement (Bad) ont décidé de délocaliser le siège de cette institution en Tunisie, malgré la réticence des dirigeants Ivoiriens. La raison avancée, la crise que connaît la Côte d’Ivoire depuis septembre 2002 qui a fait accroître l’insécurité dans le pays. Depuis 8 ans donc, la capitale tunisienne abrite “provisoirement” le siège de cette institution africaine.
Le vendredi 14 janvier dernier, un soulèvement populaire a contraint le président Ben Ali à laisser les rênes du pouvoir pour se réfugier en Arabie Saoudite. On aurait pu croire qu’après son départ, le calme serait revenu. Que non. Depuis le départ du président, une flambée de violence a cours dans le pays. Lundi, le ministre tunisien de l’Intérieur, Ahmed Friaa, avançait les chiffres de 78 morts et 94 blessés. Ce bilan pourrait s’alourdir au regard des violences qui continuaient encore, hier.
Devant une telle situation, doit-on s’attendre à une nouvelle délocalisation du siège de la Bad ? Si l’on s’en tient à l’argument avancé en 2003 pour justifier son départ pour la Tunisie, on pourrait répondre par l’affirmative. Car, les violences en Côte d’Ivoire à cette époque étaient moins graves. En 2003, la situation était calme à Abidjan. A Bouaké, un cessez-le-feu ayant été signé, il n’y avait plus de combats. Mais, malgré cela, la Bad a été délocalisée. L’appel du président de la République, Laurent Gbagbo, pour le retour de cette institution, lors des 45èmes assemblées générales de la Bad à Abidjan, n’avait pas eu de suite.
Si les responsables de l’institution africaine veulent rester logiques avec eux-mêmes,
ils devront dans cette situation que vit la Tunisie, penser à la délocalisation de la Bad.
Sinon, ce serait du deux poids deux mesures.
Koné Modeste
konemo2002@yahoo.fr
Le vendredi 14 janvier dernier, un soulèvement populaire a contraint le président Ben Ali à laisser les rênes du pouvoir pour se réfugier en Arabie Saoudite. On aurait pu croire qu’après son départ, le calme serait revenu. Que non. Depuis le départ du président, une flambée de violence a cours dans le pays. Lundi, le ministre tunisien de l’Intérieur, Ahmed Friaa, avançait les chiffres de 78 morts et 94 blessés. Ce bilan pourrait s’alourdir au regard des violences qui continuaient encore, hier.
Devant une telle situation, doit-on s’attendre à une nouvelle délocalisation du siège de la Bad ? Si l’on s’en tient à l’argument avancé en 2003 pour justifier son départ pour la Tunisie, on pourrait répondre par l’affirmative. Car, les violences en Côte d’Ivoire à cette époque étaient moins graves. En 2003, la situation était calme à Abidjan. A Bouaké, un cessez-le-feu ayant été signé, il n’y avait plus de combats. Mais, malgré cela, la Bad a été délocalisée. L’appel du président de la République, Laurent Gbagbo, pour le retour de cette institution, lors des 45èmes assemblées générales de la Bad à Abidjan, n’avait pas eu de suite.
Si les responsables de l’institution africaine veulent rester logiques avec eux-mêmes,
ils devront dans cette situation que vit la Tunisie, penser à la délocalisation de la Bad.
Sinon, ce serait du deux poids deux mesures.
Koné Modeste
konemo2002@yahoo.fr
