Bien que les ministres de l’Economie des Etats de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine aient décidé que seule la signature du Président Alassane Ouattara soit reconnue à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le Gouverneur de cette institution financière,, Philippe-Henry Dacoury-Tabley, pour les raisons qui lui sont propres, a entrepris de boycotter cette décision. Ce, pour certainement faire plaisir à celui, dont il pense l’avoir nommé à ce poste. Et pourtant, ce qu’il oublie, c’est qu’il n’était pas dans les calculs de Gbagbo qui ne jurait que sur Paul Antoine Bohoun Bouabré à l’époque. Ainsi, pendant que tout le monde s’attend de lui un travail pour rehausser l’image de la Côte d’Ivoire dont le principe de détention du gouvernorat était disputé à cette époque, a décidé de travailler à visage découvert pour le président illégal, illégitime et non reconnu par toutes les institutions financières internationales. En effet, alors que le Premier ministre ,Guillaume Soro ordonne que toutes les transactions transitant par la BCEAOsoient bloquées, le Gouverneur Philippe-Henry Dacoury-Tabley manœuvre pour faire échec aux instructions de ses nouveaux mandants. Une insubordination qu’a dénoncée récemment, le ministre du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse, au cours d’une de ses missions à Dakar. En continuant de servir Laurent Gbagbo dont la signature n’a plus de valeur et qui, conscient de l’imminence de son départ, brandit le spectre d’une autre chimère : la création de sa propre monnaie. Le gouverneur doit alors savoir que le président déchu le pousse à la porte de sortie. De toutes les manières, il pourra connaître son sort lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays-membres de l’Uemoa, prévu pour le vendredi 22 janvier prochain à Bamako.
J. CESAR
J. CESAR