La comédie de Ouattara, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle en Côte d’Ivoire, est certainement en train de prendre fin. Le champion des républicains qui s’était empressé de nommer à tout va pour satisfaire à sa mégalomanie vit désormais très mal les mauvais retours de sa forfaiture et de son manque de maturité. Aux dernières assises de l’Assemblée générale des Nations unies, son représentant a été sommé de se taire tout au long de l’Assemblée. Parce que n’ayant pas autorisation pour parler au nom du gouvernement ivoirien. Le pauvre Yousouf Bamba, dépité par cette déconvenue, a dû se ronger les pouces, rouspétant certainement contre son patron pour sa méconnaissance des rouages des relations internationales. Et pour en ajouter à cette disgrâce, le mentor de la rébellion est en train de faire l’expérience de la duplicité de la France. Tandis que les «Unes» des médias qui font autorité dans le monde de la presse internationale affichent le sourire anxieux d’Aly Coulibaly, nouvel ambassadeur de Ouattara à Paris, la France officielle comme officieuse continue de traiter avec Pierre Kipré. « On brandit Aly Coulibaly, mais quand ils ont besoin de visa, ils courent voir Kipré » a plaisanté Alcide Djédjé, le chef de la diplomatie ivoirienne au cours d’une conférence de presse. Les locaux de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris qui ont eu à souffrir du vandalisme des militants du Rdr ont même été réhabilités avant de réinstaller le Pr Pierre Kipré. Le chef de la diplomatie française a dû se faire remonter les bretelles pour avoir reçu le « coxer » de Ouattara au Quai d’Orsay. Ces satrapes qui se délectent à arpenter les couloirs de l’Uemoa ne bénéficient guère de plus d’égard. En leur présence, le dernier Conseil des ministres de l’Uemoa a renvoyé sine die le point sur la Côte d’Ivoire sans demander leur avis. Alors qu’ils s’étaient naïvement transportés sur les lieux pour selon eux, faire retirer la signature à Laurent Gbagbo au profit de Ouattara. En clair, Ouattara sert du vent à ses supporters. Ses nominations ne valent pas plus qu’un casting pour publicité. Les sorties enflammées de ses hommes cachent d’ailleurs mal les revers qu’ils essuient tous les jours au cours des différentes rencontres auxquelles ils s’invitent.
Emmanuel Fofana
Emmanuel Fofana