Alors que Ban Ki-moon, le Sg de l’Onu a envoyé des émissaires pour lui demander de se désolidariser du Président Laurent Gbagbo afin qu’on puisse lui faire la guerre, le Président Dos Santos lui répond que c’est plutôt Young Jin Choï qu’il faut sanctionner.
Les combines des Nations unies continuent. Comme la Côte d’Ivoire a récusé la médiation du Premier ministre kenyan, Raila Odinga, émissaire de l’Union africaine, le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon a dépêché à Luanda, le mercredi 19 juin 2011, un émissaire auprès de Sem Dos Santos, Président de la République d'Angola. Cet envoyé, Saï Djinnit, représentant des Nations unies pour l'Afrique occidentale (accompagné d’Abou Moussa, adjoint de Choi), avait pour mission de torpiller Laurent Gbagbo sur ses acquis extérieurs. Il a été reçu par le Président Dos Santos en présence du ministre Chicoti, ministre des Relations extérieures de l'Angola. Qui, au sortir de l'audience, en a fait le point à la presse et réaffirmé une fois de plus la position de son pays face à la crise post-électorale en Côte d'Ivoire. Selon lui, « l'envoyé spécial de Ban Ki moon est venu demander au Président Dos Santos de retirer son appui au Président Laurent Gbagbo pour s'aligner sur la communauté internationale.» Mais l’approche de la question ivoirienne faite par le numéro un angolais est différente. Selon le ministre, Luanda a été clair : « L'Organisation des Nations unies est une institution pour la paix dans le monde. C'est pour cela que l'Angola estime qu’elle devrait privilégier tous les moyens pour régler le contentieux électoral en Côte d’Ivoire au lieu l'usage de la force et la guerre aux fins de faire partir un Président constitutionnellement élu.» Et pour rester dans sa logique, le Président Dos Santos a demandé que soit poursuivi le représentant du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, Young Jin Choi : « Pour l’Angola, s'il y a quelqu'un à sanctionner ici, c'est bien M. Choï, le représentant du Sg des Nations unies, qui a induit en erreur toute la communauté internationale. Au lieu de cela, on voit la communauté internationale se précipiter pour soutenir l'insoutenable. C'est justement cette façon de faire qui amène l'Angola à se poser des questions. » Et son analyse traduite par le ministre achève de convaincre que l’Angola est des Etats sur lesquels l’Afrique peut tabler pour son indépendance véritable : « Aujourd'hui il s'agit certes de la seule Côte d'Ivoire, un État souverain, dont on veut bafouer les Institutions. Il n'empêche que l'Afrique se devrait de garder toute sa lucidité et sa vigilance. Parce que si ce que l'on veut tenter en Côte d'Ivoire réussit, il ne faudrait pas être surpris de voir la même méthode utilisée dans l'avenir contre d'autres pays africains. » Au cours de l'audience, le Président Dos Santos a dit à l'émissaire que ce qui est envisageable, c'est une solution politique et non la solution militaire. Au regard de la fermeté du Président Dos Santos, Saï Djinnit, l’envoyé de Ban Ki-moon, a fini par répondre « qu'il est d'accord avec la position de l'Angola sur la nécessité de faire des efforts pour que les organisations régionales africaines et la communauté internationale s'accordent pour dégager une solution politique pacifique pour résoudre la crise ivoirienne. » Il a donc promis, toujours selon le compte rendu du ministre Chicoti, de soumettre la question à la prochaine réunion de l'Ua prévue les 30 et 31 janvier prochains à Addis Abeba. Mais lorsque la presse angolaise a demandé à M. Saï Djinnit ce qu'il pensait de l'attitude de Choï qui n'avait pas considéré l'avis du Conseil constitutionnel ivoirien au second tour alors qu'au premier tour, il l'avait fait, il a esquivé la question selon le Journal de Angola : "Embarrassé, l'émissaire de l'Onu s'est refusé à tout commentaire, arguant qu'il n'était pas la personne la mieux indiquée pour répondre à cette question".
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
Les combines des Nations unies continuent. Comme la Côte d’Ivoire a récusé la médiation du Premier ministre kenyan, Raila Odinga, émissaire de l’Union africaine, le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon a dépêché à Luanda, le mercredi 19 juin 2011, un émissaire auprès de Sem Dos Santos, Président de la République d'Angola. Cet envoyé, Saï Djinnit, représentant des Nations unies pour l'Afrique occidentale (accompagné d’Abou Moussa, adjoint de Choi), avait pour mission de torpiller Laurent Gbagbo sur ses acquis extérieurs. Il a été reçu par le Président Dos Santos en présence du ministre Chicoti, ministre des Relations extérieures de l'Angola. Qui, au sortir de l'audience, en a fait le point à la presse et réaffirmé une fois de plus la position de son pays face à la crise post-électorale en Côte d'Ivoire. Selon lui, « l'envoyé spécial de Ban Ki moon est venu demander au Président Dos Santos de retirer son appui au Président Laurent Gbagbo pour s'aligner sur la communauté internationale.» Mais l’approche de la question ivoirienne faite par le numéro un angolais est différente. Selon le ministre, Luanda a été clair : « L'Organisation des Nations unies est une institution pour la paix dans le monde. C'est pour cela que l'Angola estime qu’elle devrait privilégier tous les moyens pour régler le contentieux électoral en Côte d’Ivoire au lieu l'usage de la force et la guerre aux fins de faire partir un Président constitutionnellement élu.» Et pour rester dans sa logique, le Président Dos Santos a demandé que soit poursuivi le représentant du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, Young Jin Choi : « Pour l’Angola, s'il y a quelqu'un à sanctionner ici, c'est bien M. Choï, le représentant du Sg des Nations unies, qui a induit en erreur toute la communauté internationale. Au lieu de cela, on voit la communauté internationale se précipiter pour soutenir l'insoutenable. C'est justement cette façon de faire qui amène l'Angola à se poser des questions. » Et son analyse traduite par le ministre achève de convaincre que l’Angola est des Etats sur lesquels l’Afrique peut tabler pour son indépendance véritable : « Aujourd'hui il s'agit certes de la seule Côte d'Ivoire, un État souverain, dont on veut bafouer les Institutions. Il n'empêche que l'Afrique se devrait de garder toute sa lucidité et sa vigilance. Parce que si ce que l'on veut tenter en Côte d'Ivoire réussit, il ne faudrait pas être surpris de voir la même méthode utilisée dans l'avenir contre d'autres pays africains. » Au cours de l'audience, le Président Dos Santos a dit à l'émissaire que ce qui est envisageable, c'est une solution politique et non la solution militaire. Au regard de la fermeté du Président Dos Santos, Saï Djinnit, l’envoyé de Ban Ki-moon, a fini par répondre « qu'il est d'accord avec la position de l'Angola sur la nécessité de faire des efforts pour que les organisations régionales africaines et la communauté internationale s'accordent pour dégager une solution politique pacifique pour résoudre la crise ivoirienne. » Il a donc promis, toujours selon le compte rendu du ministre Chicoti, de soumettre la question à la prochaine réunion de l'Ua prévue les 30 et 31 janvier prochains à Addis Abeba. Mais lorsque la presse angolaise a demandé à M. Saï Djinnit ce qu'il pensait de l'attitude de Choï qui n'avait pas considéré l'avis du Conseil constitutionnel ivoirien au second tour alors qu'au premier tour, il l'avait fait, il a esquivé la question selon le Journal de Angola : "Embarrassé, l'émissaire de l'Onu s'est refusé à tout commentaire, arguant qu'il n'était pas la personne la mieux indiquée pour répondre à cette question".
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr