Désormais les véhicules estampillés UN appartenant à l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) seront fouillés. Telle est la décision prise, jeudi, par le chef d'état-major des Forces de défense et de sécurité (Fds), le général des armées Philippe Mangou. Sa détermination à vouloir débusquer des hommes ou du matériel suspects dans les rangs et les engins onusiens ne laisse ces derniers indifférents. Ainsi, joint au téléphone, vendredi, le porte-parole de l'Onuci, Hamadoun Touré a-t-il le ton aussi ferme. Pour relever « une incompréhension ». « Nous ne voulons être en confrontation avec aucune partie ivoirienne », a-t-il répondu. Pour lui, la sortie de l'état-major des Fds est due à une incompréhension. « Nous ne transportons personne, nous ne transportons pas d'armes pour aucune partie ivoirienne », a-t-il tranquillisé le général et ses hommes. Et de réitérer que l'Onuci continuera de faire son travail d'accompagnement du processus de sortie de crise. M. Hamadoun rétablit : « nous n'avons pas transporté des armes hier, nous ne les transportons pas aujourd'hui et nous ne les transporterons pas demain ». Selon lui, l'Onuci ne peut fournir ses efforts pour le retour de la paix et servir miliciens et armes aux parties au conflit post-électoral. Pour rappel, les Fds disent tenir de sources sûres des informations selon lesquelles des véhicules sont en train d'être peints aux couleurs de l'Onuci, à Bouaké. Et que ces engins s'apprêteraient à rentrer à Abidjan avec à leur bord des hommes arborant des tenues UN, alors qu'ils ne le sont pas. L'état-major a même consacré un communiqué à cette information.
B.I
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