L’histoire est le symbole même de la sagesse et de l’humanisme. Elle est connue de toutes les grandes religions du monde. Qui l’enseigne de générations en générations. Rappel ! Deux femmes se disputaient un enfant. Chacune se réclamait la mère de l’infortuné. Le différent atterrit chez le roi Salomon. En grand sage, celui-ci fit venir les deux protagonistes. Et chacune a présenté ses prétentions et droits sur l’enfant. Pour couper court, Salomon ordonna qu’on divise le petit en deux ; et que chacune des deux prétendantes parte avec une partie. La mère biologique de l’enfant, devant ce qui reviendrait à accepter la mort de son fils sacrifia ses droits. Et demanda au roi de confier l’enfant à l’autre dame. Elle préféra perdre la garde de son enfant que de le voir tuer. Ce sentiment de mère protectrice démontra à tous qui est la vraie mère de l’enfant disputé. Et devant cette évidence, Salomon remis son fils à sa vraie mère et congédia l’imposteur.
Ramené à la Côte d’Ivoire certaines personnes, non sans beaucoup d’amour, demandent au vainqueur de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier de prendre exemple sur la dame mère biologique de l’enfant du jugement du Roi Salomon. En termes plus précis, ils demandent à Alassane Ouattara de sauver la Côte d’Ivoire. Comme Gbagbo ne veut pas lâcher le pouvoir, comme le dialogue et les médiations ne semblent pas donner de résultats, il ne reste qu’une chose à faire pour éviter au pays la guerre : Que le président élu s’efface et laisse l’enfant Côte d’Ivoire aux mains de cette dame, Gbagbo, mauvaise perdante mais qui est décidée à déchiqueter le pays s’il n’en conservait pas les rênes. A l’évidence, l’enfant dans l’histoire de Salomon allait vivre au cas où la menteuse en aurait bénéficié de la garde. Il ne serait pas avec sa légitime mère mais le gosse bénéficierait de l’attention d’une femme qui voulait un enfant. Mais pour la Côte d’Ivoire, la mère qui veut illégitimement la garde de l’enfant a déjà montré son amour pour le pays. En dix ans de pouvoir calamiteux, il a plongé ce dernier dans un gouffre sans fin. Les Ivoiriens avec lui ont connu des choses atroces comme la guerre, les escadrons de la mort, le viol organisé des femmes, les charniers…Le pays n’est plus que l’ombre de lui-même aux plans diplomatique, politique, économique et social. La pauvreté et la misère planent sur toute la Côte d’Ivoire où le droit et la justice sont portés disparus. En un mot comme en cent, la Côte d’Ivoire sous Gbagbo est un immense cimetière des libertés et de la prospérité. Que le gagnant des élections, comme souhaité par les amoureux de l’humanisme de la dame du temps de salomon renonce à ses obligations de président au motif qu’il faut éviter à la Côte d’Ivoire un risque militaire ne sauvera pas le pays. Il l’a fait pendant les dix années de son maintien aux affaires, il le refera en pire encore s’il reste, Gbagbo plongera davantage le « pays-enfant à sauver » dans les abîmes. Et sur tous les plans, ce sera la mort. Le recours aux armes, c’est clair, signe l’échec de la diplomatie et de la politique.
Dans ce pays, ils ne sont pas nombreux ceux qui, si une alternative sérieuse et crédible existait pour sortir de la crise du coup de force tenté par Gbagbo contre la démocratie pencheraient pour cette option du dernier recours. Mais, en regardant tout près de la Côte d’Ivoire, on s’aperçoit que ce sont les armes d’un capitaine d’aviation, un certain John Jerry Rawlings, qui ont permis à ce pays empêtré des décennies durant dans le népotisme, la gabegie et la corruption de revenir à la surface. De se remettre au travail, d’être un modèle de bonne gouvernance et de démocratie sur le continent. Un peu plus loin, au Rwanda, même si Kagamé ne peut être cité en exemple de démocrate, avec ses compagnons du FPR, Front patriotique rwandais, il a marché sur Kigali, renversé à travers une rébellion, le régime ethnocentrique et génocidaire du Hutu power.
Rawlings fait figure du bon petit père au Ghana. Il est le restaurateur de la grandeur et de la fierté d’un peuple dont beaucoup sur le continent parlait avec un mépris à peine contenu. Qui ne se souvient en Côte d’Ivoire par exemple de cette expression assassine « tombé comme le Ghana ».
Aujourd’hui, de nombreux ivoiriens prennent le chemin d’Accra. Pour les affaires, le commerce, les études, ou la recherche simplement de la sécurité. Qui garde encore en mémoire que Rawlings, le vénéré Rawlings est arrivé au pouvoir par les armes ? Idem pour Kagamé. Dans tous les forums sur le développement et la bonne gouvernance en Afrique, en particulier la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement, c’est lui la vedette, le modèle. Et pourtant, il a fallu un passage par la force pour qu’il s’installe. A la différence des exemples de ces deux pays, la situation ivoirienne, si la force s’imposait, ne serait qu’une intervention légitime. Pour restaurer le choix démocratique des ivoiriens. Et rien d’autre que cela.
Il y a fort à parier que devant le cas Ivoirien, le roi Salomon lui-même aurait adopté la manière idoine pour trancher l’imposture de Laurent Gbagbo. C'est-à-dire la force.
D. Al Seni
Ramené à la Côte d’Ivoire certaines personnes, non sans beaucoup d’amour, demandent au vainqueur de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier de prendre exemple sur la dame mère biologique de l’enfant du jugement du Roi Salomon. En termes plus précis, ils demandent à Alassane Ouattara de sauver la Côte d’Ivoire. Comme Gbagbo ne veut pas lâcher le pouvoir, comme le dialogue et les médiations ne semblent pas donner de résultats, il ne reste qu’une chose à faire pour éviter au pays la guerre : Que le président élu s’efface et laisse l’enfant Côte d’Ivoire aux mains de cette dame, Gbagbo, mauvaise perdante mais qui est décidée à déchiqueter le pays s’il n’en conservait pas les rênes. A l’évidence, l’enfant dans l’histoire de Salomon allait vivre au cas où la menteuse en aurait bénéficié de la garde. Il ne serait pas avec sa légitime mère mais le gosse bénéficierait de l’attention d’une femme qui voulait un enfant. Mais pour la Côte d’Ivoire, la mère qui veut illégitimement la garde de l’enfant a déjà montré son amour pour le pays. En dix ans de pouvoir calamiteux, il a plongé ce dernier dans un gouffre sans fin. Les Ivoiriens avec lui ont connu des choses atroces comme la guerre, les escadrons de la mort, le viol organisé des femmes, les charniers…Le pays n’est plus que l’ombre de lui-même aux plans diplomatique, politique, économique et social. La pauvreté et la misère planent sur toute la Côte d’Ivoire où le droit et la justice sont portés disparus. En un mot comme en cent, la Côte d’Ivoire sous Gbagbo est un immense cimetière des libertés et de la prospérité. Que le gagnant des élections, comme souhaité par les amoureux de l’humanisme de la dame du temps de salomon renonce à ses obligations de président au motif qu’il faut éviter à la Côte d’Ivoire un risque militaire ne sauvera pas le pays. Il l’a fait pendant les dix années de son maintien aux affaires, il le refera en pire encore s’il reste, Gbagbo plongera davantage le « pays-enfant à sauver » dans les abîmes. Et sur tous les plans, ce sera la mort. Le recours aux armes, c’est clair, signe l’échec de la diplomatie et de la politique.
Dans ce pays, ils ne sont pas nombreux ceux qui, si une alternative sérieuse et crédible existait pour sortir de la crise du coup de force tenté par Gbagbo contre la démocratie pencheraient pour cette option du dernier recours. Mais, en regardant tout près de la Côte d’Ivoire, on s’aperçoit que ce sont les armes d’un capitaine d’aviation, un certain John Jerry Rawlings, qui ont permis à ce pays empêtré des décennies durant dans le népotisme, la gabegie et la corruption de revenir à la surface. De se remettre au travail, d’être un modèle de bonne gouvernance et de démocratie sur le continent. Un peu plus loin, au Rwanda, même si Kagamé ne peut être cité en exemple de démocrate, avec ses compagnons du FPR, Front patriotique rwandais, il a marché sur Kigali, renversé à travers une rébellion, le régime ethnocentrique et génocidaire du Hutu power.
Rawlings fait figure du bon petit père au Ghana. Il est le restaurateur de la grandeur et de la fierté d’un peuple dont beaucoup sur le continent parlait avec un mépris à peine contenu. Qui ne se souvient en Côte d’Ivoire par exemple de cette expression assassine « tombé comme le Ghana ».
Aujourd’hui, de nombreux ivoiriens prennent le chemin d’Accra. Pour les affaires, le commerce, les études, ou la recherche simplement de la sécurité. Qui garde encore en mémoire que Rawlings, le vénéré Rawlings est arrivé au pouvoir par les armes ? Idem pour Kagamé. Dans tous les forums sur le développement et la bonne gouvernance en Afrique, en particulier la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement, c’est lui la vedette, le modèle. Et pourtant, il a fallu un passage par la force pour qu’il s’installe. A la différence des exemples de ces deux pays, la situation ivoirienne, si la force s’imposait, ne serait qu’une intervention légitime. Pour restaurer le choix démocratique des ivoiriens. Et rien d’autre que cela.
Il y a fort à parier que devant le cas Ivoirien, le roi Salomon lui-même aurait adopté la manière idoine pour trancher l’imposture de Laurent Gbagbo. C'est-à-dire la force.
D. Al Seni