Présent au dernier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’ Uemoa tenu samedi 22 janvier dernier à Bamako, Guillaume Soro , nous dit-on, a eu droit à des honneurs « de princes». Il a même été ovationné par « des applaudisseurs » transportés pour la circonstance. Soit ! Mais ce que le petit peuple de l’espace Uemoa ne sait pas assez, c’est que Guillaume Soro est l’un des cerveaux d’un acte criminel, anti-communautaire et d’ un véritable braquage historique . Qui a consisté au pillage des succursales de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest( Bceao) à Man et Bouaké. Le préjudice à la Bceao faut-il le répéter se chiffre à 58 milliards de Fcfa. C’est certainement par inadvertance que ces populations maliennes sont allées applaudir, le pire des exemples qui ne doit pas être un modèle de la sous–région ; Guillaume Soro, qui a raté sa vocation. Car, « le petit gros » comme on l’appelle, s’est aussi rendu coupable de plusieurs crimes économiques en pillant le coton, le cacao, le bois et la noix de cajou produit dans les zones Centre Nord et Ouest (Cno) contrôlées depuis le 19 septembre 2002, par les bandes armées qui ont attaqué la Côte d’Ivoire. Ce pillage, faut-il le préciser, représente 10 à 15% du Produit Iitérieur brut (Pib), à l’Etat de Côte d’Ivoire, soit un manque à mobiliser de l’ordre de 50 milliards de Fcfa par an. Sur au moins huit ans, cela fait au bas mot 400 milliards de Fcfa que l’Etat de Côte d’Ivoire a perdu et pourrait aider à financer des chantiers d’envergure de développement durable et qui pourrait profiter à toute la sous-région. Mais hélas ! ils sont pillés impunément et Sarkosy et ses bras séculiers continuent de dérouler à ses meneurs de bandes armées, le tapis rouge dans toutes les capitales africaines. Le Tribunal pénal international (Tpi) et l’Union européenne, devraient dès à présent songer à sanctionner Guillaume Soro et ses commanditaires. Parmi les chefs d’Etat et de gouvernement qui ont participé à la « messe de requiem de l’Uemoa et de la Bceao », a Bamako devrait envisager cette saisine. Malheureusement, en ne le faisant pas, il n’est pas à écarter que d’autres jeunes de l’espace communautaire vont s’en inspirer, pour monter des rebellions et voler des agences de la Bceao. Par ailleurs, cette prime au braquage, de la rébellion et de la crise post-électorale ivoirienne impacte dejà négativement sur les comptes de la Banque ouest-africaine de développement( Boad) dont le siège est au Togo. Les risques selon M. Abdoulaye -Bio -Tchané, le Président du Groupe la Boad se chiffrent à plus de six cents milliards de Fcfa. Pendant ce temps, Sarkozy qui peut se targuer d’avoir séquestré les avoirs extérieurs de la Côte d’Ivoire au Trésor français, doit se dire une chose : non seulement il ne peut toucher à un centime de ce fonds mais encore toute déperdition constatée engendrera pour lui, des casseroles qu’il va trainer devant les tribunaux français après son mandat.
Yolande Bahi
Yolande Bahi